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À la Une de la presse, ce mardi 1er novembre : les élections législatives, aujourd’hui, en Israël ; la décision des autorités iraniennes d’organiser cette semaine à Téhéran des procès publics pour près d’un millier de personnes, arrêtées lors des manifestations des dernières semaines ; la réouverture, aux États-Unis, du dossier très sensible de la discrimination positive dans les universités, par la Cour suprême. Et une étonnante avancée juridique en Argentine.

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À la Une de la presse : les élections législatives, ce mardi, en Israël. Les cinquièmes, en moins de quatre ans.

L’actuel premier ministre centriste Yaïr Lapid sera-t-il en mesure de former une nouvelle coalition ? Ou l’ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi pour corruption, va-t-il revenir au pouvoir ? Les deux dirigeants font la Une du Jerusalem Post, qui évoque la volonté des électeurs de "mettre fin à l'instabilité politique qui sévit dans le pays depuis trois ans". Le quotidien conservateur dit comprendre "la lassitude électorale" des Israéliens, mais tente de les mobiliser en expliquant que la course est "si serrée" et ses résultats "si cruciaux pour l'avenir d'Israël", qu'il est "encore plus important de voter cette fois-ci". "Chaque vote compte, votez !", demande le journal. Et c’est aussi ce que demande le journal de gauche Haaretz, qui affirme : "voter, oui, mais certainement pas pour Benjamin Netanyahu ni pour le sioniste religieux Itamar Ben Gvir". Ce disciple du rabbin raciste et antiarabe, Meir Kahane, patron du parti d’extrême-droite Otzma Yehudit, "Force juive", est devenu une figure incontournable de la vie politique israélienne et la bête noire de Haaretz, qui demande aux électeurs de stopper net un éventuel retour au pouvoir de Netanyahu, dans le cadre d’une alliance avec "l’extrémiste ultranationaliste" Itamar Ben Gvir.

À la Une, également, la décision des autorités iraniennes d’organiser cette semaine à Téhéran des procès publics pour près d’un millier de personnes, arrêtées lors des manifestations des dernières semaines. D’après The Guardian, jusqu’à 2 000 personnes pourraient être poursuivies pour avoir protesté contre la mort de Mahsa Amini, cette jeune femme morte en garde à vue, après avoir été battue par la police de mœurs, pour avoir mal porté son hijab, son voile islamique. Le quotidien précise que ces manifestants seront jugés pour "actions subversives", voire pour certains d’entre eux, "collaboration avec des gouvernements étrangers". À l’étranger, précisément, la condamnation de la répression en Iran s’élargit. Selon le site Iran Wire, la déclaration, le week-end dernier, d'Hossein Salami, le commandant des Gardiens de la Révolution, qui a averti les protestataires que le pouvoir ne tolèrerait plus de manifestations – ce qui a été perçu comme le signal d’une répression encore plus brutale – aurait amené l’Union européenne à envisager de classer le Corps des gardiens de la révolution islamique, qui est à la pointe de cette répression, comme organisation terroriste. Ce que les États-Unis ont fait dès 2019.

Les États-Unis, où la Cour suprême a rouvert hier un dossier très sensible de la discrimination positive dans les universités, qui les oblige à prendre en compte la couleur de la peau ou l’origine ethnique des candidats dans l’examen de leurs dossiers. Après la remise en cause du droit constitutionnel à l’avortement, la plus haute instance juridique américaine va-t-elle aussi revenir sur la discrimination positive ? Ce serait en effet une possibilité, d’après The New York Times, qui précise que la Cour suprême se penche actuellement sur les procédures d’admission dans deux des plus vieilles institutions du pays, l’université d’Harvard et celle de Caroline du Nord. Le journal rappelle que la discrimination positive dans les universités est très critiquée, depuis le départ, dans les milieux conservateurs, qui vont jusqu’à y voir une forme de "racisme inversé", alors que les progressistes, considèrent la discrimination positive comme un moyen de soutenir les minorités et de favoriser la diversité. Pour sa part, le journal considère qu’une décision défavorable à la discrimination positive dans les universités "serait une preuve supplémentaire du virage à droite (de la Cour suprême) après la nomination de trois juges par le président Trump".

Take an early look at the front page of The Wall Street Journal https://t.co/6ND6Flhq6o pic.twitter.com/SAtwsYsM8I

— The Wall Street Journal (@WSJ) November 1, 2022

The Wall Street Journal, précise, quant à lui, que les juges "envisagent de contester les pratiques d'admission de Harvard et de l'Université de Caroline du Nord, au motif qu’elles pourraient constituer une forme de discrimination illégale envers les Américains d'origine asiatique". Le quotidien estime que la faiblesse des arguments des défenseurs de la discrimination positive est qu’ils sont "incapables de dire quand les préjugés raciaux dans les admissions prendront fin", établissant ainsi une discrimination positive vouée à durer éternellement. Une perspective inadmissible, selon le journal.

À la rubrique justice, toujours, quoique dans une tout autre catégorie, Le Monde rapporte que l’Argentine a établi, il y a peu, et pour la première fois, un droit de visite pour les maîtres et maîtresses de chiens, dans le cadre des divorces. Les juges ont motivé leur décision par le fait que les animaux sont des êtres sensibles, qui éprouvent le manque et sont affectés par la séparation de leurs maîtres. Une question très sensible, dans un pays qui compte 80 % de propriétaires d’animaux domestiques. Mais les Argentins ne sont pas les seuls, semble-t-il, à tenir à leurs toutous et autres matous comme à la prunelle de leurs yeux. Le Huffington Post fait état d’un sondage indiquant que 45 % des Français propriétaires d’animaux aimeraient être enterrés avec leur animal de compagnie – les propriétaires de chiens étant d’ailleurs plus nombreux (51 %) que les propriétaires de chats (47 %). Hélas pour eux, cette pratique est interdite en France, du moins pour le moment, contrairement à l’Allemagne, au Royaume-Uni ou encore la Suisse.

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