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Brésil : Jair Bolsonaro s'engage à respecter la Constitution et autorise la transition

Jair Bolsonaro a rompu son silence, mardi, deux jours après sa défaite face à Luiz Inacio Lula da Silva, qui a reçu de nombreux appels de dirigeants étrangers le félicitant pour son élection. Dans un bref discours, il a seulement indiqué qu'il respecterait la Constitution. 

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  • 4 h 28 : 191 blocages persistent, appels à manifester mercredi

La police a mis fin à 490 blocages au cours des dernières heures, mais 191 blocages partiels ou totaux persistaient, selon un bilan communiqué mardi soir vers minuit.

Il n'était pas possible mardi soir d'estimer l'impact des déclarations de Jair Bolsonaro sur la poursuite du mouvement de barrages routiers. Toutefois de nombreux messages circulaient en soirée sur les réseaux sociaux appelant à des manifestations mercredi, jour férié au Brésil.

La capitale Brasilia était calme après les restrictions "préventives" d'accès à la place des Trois Pouvoirs, où se trouvent le Palais présidentiel, le Parlement et la Cour suprême.

À Sao Paulo, c'est un appel qui circulait à "la plus grande mobilisation de l'Histoire" mercredi sur l'avenue Paulista, envahie dimanche soir par des centaines de milliers de sympathisants en liesse de Lula.

  • 3 h 36 : "C'est fini"

Jair Bolsonaro a ensuite tenu une réunion avec plusieurs magistrats de la Cour suprême, dont Alexandre de Moraes, qui dirige plusieurs enquêtes impliquant le leader d'extrême droite et ses alliés.

Jair Bolsonaro "a dit 'c'est fini'", en faisant référence à l'élection, a déclaré le magistrat Luiz Edson Fachin, à l'issue de cette réunion qui ne figurait pas à l'ordre du jour officiel.

  • 23 h 52 : la Cour suprême prend acte du discours de Bolsonaro

La Cour suprême, garante de la Constitution, a rapidement pris acte de ce discours dans un bref communiqué : "En ordonnant le début de la transition, (le président) a reconnu le résultat final de l'élection". La Haute Cour, avec qui le chef de l'État entretient des relations orageuses depuis le début de son mandat, a également "souligné l'importance d'assurer la liberté de circulation par rapport aux barrages routiers".

  • 20 h 40 : "Je respecterai toujours la Constitution", dit Bolsonaro

Le président brésilien Jair Bolsonaro, battu au second tour de l'élection présidentielle par Luiz Inacio Lula da Silva, a affirmé, mardi 1er novembre, lors d'une courte allocution qu'il respecterait "toujours la Constitution" brésilienne, sans toutefois reconnaître clairement sa défaite. Le président a également remercié les électeurs ayant voté pour lui, déclarant que les mouvements de protestation étaient le fruit de "l'indignation et d'un sentiment d'injustice" après les résultats, mais affirmant que les manifestations devaient être "pacifiques".

"La droite a vraiment émergé dans notre pays. Notre représentation renforcée au Parlement montre la force de nos valeurs : Dieu, patrie, famille et liberté. Nous avons formé de nombreux leaders dans tout le Brésil, et nos rêves sont plus vivants que jamais. Nous sommes pour l'ordre et le progrès. Même face à l'ensemble du système, nous avons surmonté une pandémie et les conséquences d'une guerre", a-t-il poursuivi.

Son chef de cabinet, Ciro Nogueira, a dans la foulée expliqué que Jair Bolsonaro avait "autorisé la transition" après l'élection de Lula et que le processus allait débuter dans les prochains jours.

Brésil : Jair Bolsonaro s'engage à respecter la Constitution et autorise la transition
  • 17 h 42 : des camions de Formule 1 bloqués par des manifestants pro-Bolsonaro

Un convoi de poids lourds transportant du matériel de l'écurie de F1 Ferrari a été bloqué temporairement, mardi, par un barrage routier de camionneurs refusant d'accepter la défaite électorale de Jair Bolsonaro.

Des images d'EPTV, filiale de la chaîne TV Globo à Campinas, montrent plusieurs camions chargés de conteneurs rouges vif avec le célèbre logo du cheval cabré arrêtés sur le bord de la route, à la sortie de l'aéroport de Viracopos, près de Campinas, dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est), à deux semaines du Grand prix du Brésil. La Confédération brésilienne d'Automobilisme (CBA) a confirmé au site Globoesporte que le convoi de l'écurie italienne avait dû "s'arrêter à la sortie de Viracopos".

  • 16 h 54 : l'Égypte invite Lula à la COP27

L'Égypte, qui s'apprête à accueillir la COP27, a invité, parmi les dizaines de chefs d'État attendus, Lula, tout juste élu pour remplacer Jair Bolsonaro, au bilan environnemental considéré comme désastreux. Un porte-parole de Lula a affirmé mardi à l'AFP que le président, élu dimanche, "réfléchissait à aller à la COP27", mais "n'avait pas encore pris sa décision".

"Le président Abdel Fattah al-Sissi félicite le président Lula da Silva pour son élection (...) et l'invite à assister à la COP27", a indiqué lundi un communiqué du porte-parole de la présidence égyptienne Bassam Radi. "Il est certain que le Brésil a un rôle positif à jouer dans cette conférence qui vise à renforcer l'action climatique au niveau mondial", ajoute le texte.

  • 16 h 40 : la Cour suprême ordonne la levée des barrages routiers

La Cour suprême a ordonné à la police d'intervenir pour mettre fin aux blocages routiers mis en place par les partisans de Bolsonaro partout dans le pays. 

Le gouverneur de l'État de São Paulo, Rodrigo Garcia, a quant à lui annoncé des amendes contre les manifestants afin de rétablir l'acheminement des céréales des États agricoles vers les ports et faire face aux problèmes d'approvisionnement signalés par les supermarchés brésiliens.

  • 16 h 13 : Bolsonaro va s'exprimer, il ne contestera pas le résultat de la présidentielle

Le président sortant du Brésil, Jair Bolsonaro, toujours silencieux près de 48 heures après sa défaite au second tour de l'élection présdentielle face à Luiz Inacio Lula da Silva, ne contestera pas les résultats du scrutin de dimanche et s'exprimera en ce sens ce mardi, a déclaré le ministre des Communications Fabio Faria à Reuters.

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  • 14 h 12 : les blocages de routes s'intensifient deux jours après la défaite de Bolsonaro

Les blocages de routes se sont intensifiés dans la matinée, au surlendemain de l'élection de Lula à la présidence, de nombreux chauffeurs de camions et des manifestants pro-Bolsonaro refusant d'accepter la défaite du président d'extrême droite.

La police routière fédérale (PRF) rapportait 250 barrages routiers, totaux ou partiels, dans au moins 23 des 27 États du Brésil. "Lula non !" était-il inscrit sur un panneau accroché au-dessus d'un viaduc à Sao Paulo, la capitale économique, où plusieurs routes étaient également bloquées, notamment celle qui relie la grande métropole à Rio de Janeiro, empêchant le départ des bus entre les deux villes.

Santa Catarina (Sud), où Jair Bolsonaro a remporté près de 70 % des voix, est l'État qui connaît le plus important nombre de routes bloquées. 

Brésil : Jair Bolsonaro s'engage à respecter la Constitution et autorise la transition
  • 04 h 51 : Jair Bolsonaro toujours silencieux après sa défaite face à Lula

Après avoir perdu, dimanche 30 octobre, d'extrême justesse face à Luiz Inacio Lula da Silva (50,9 % - 49,1 %), le président brésilien sortant, Jair Bolsonaro, ne s'exprimera pas publiquement avant mardi sur l'élection présidentielle remportée par son adversaire de gauche Luis Inacio Lula da Silva, a déclaré, lundi, le ministre des Communications.

Fabio Faria, a indiqué à Reuters que Jair Bolsonaro avait décidé de ne pas s'exprimer afin de pouvoir retourner à sa résidence lundi soir et préparer un discours.

Après sa défaite, le chef de l'État en exercice – jusqu'à la passation de pouvoir le 1er janvier 2023 – s'est isolé dans sa résidence officielle d'Alvorada à Brasilia. 

Il s'est rendu lundi matin au Palais du Planalto, le siège de la présidence, puis est revenu dans l'après-midi dans sa résidence, sans faire la moindre déclaration, a constaté un photographe de l'AFP.

Ce lourd silence, dont Lula avait dit être "inquiet" dès dimanche soir, rappelait à beaucoup de Brésiliens que Jair Bolsonaro avait maintes fois menacé de ne pas reconnaître le verdict des urnes s'il perdait.

Avec AFP et Reuters

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