Le président ukrainien a affirmé mardi soir que "le couloir céréalier a besoin d'une protection fiable et à long terme", mettant en garde la Russie contre "une réponse mondiale sévère à tout mesure" perturbant les exportations alimentaires ukrainiennes. Voici le fil du 1er novembre.
-
3 h 05 : l'Ukraine au menu d'un entretien téléphonique Pékin-Paris
La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna et son homologue chinois Wang Yi ont évoqué mardi lors d'un appel téléphonique la coopération entre les deux pays et le conflit en Ukraine, ont indiqué les deux parties.
Lors de cet entretien, le ministre chinois "a déclaré que la Chine et la France devraient planifier et concevoir conjointement des échanges et une coopération de haut niveau dans divers domaines entre les deux pays, afin d'ouvrir de nouvelles perspectives aux relations bilatérales", selon un compte-rendu publié par l'agence Chine Nouvelle.
Catherine Colonna a de son côté salué un "entretien constructif", sur son compte Twitter, assurant : "nos échanges bilatéraux vont s'intensifier". "Nous devons agir de concert pour chercher à mettre fin à l'escalade russe en Ukraine et obtenir que la Corée du Nord respecte ses obligations", a-t-elle ajouté.
Le compte-rendu côté chinois indique lui aussi que "les deux parties ont échangé leurs points de vue sur l'Ukraine, la situation dans la péninsule coréenne et d'autres questions d'intérêt commun", sans plus de précisions.
-
23 h 07 : des navires chargés de céréales devraient quitter les ports ukrainiens jeudi
Le coordinateur de l'ONU pour l'accord sur les exportations de céréales a dit s'attendre à ce que des navires quittent les ports ukrainiens jeudi. "Les exportations de céréales et de denrées alimentaires depuis l'Ukraine doivent se poursuivre. Bien qu'aucun départ de navire ne soit prévu le 2 novembre en vertu de l'Initiative pour les céréales en mer Noire, nous nous attendons à ce que des cargos quittent les ports jeudi", a écrit Amir Abdoulla sur Twitter.
-
22 h 12 : "Le couloir céréalier a besoin d'une protection fiable et à long terme", affirme Zelensky
"Le couloir céréalier a besoin d'une protection fiable et à long terme", a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors qu'aucun mouvement de cargo n'était prévu mercredi dans le corridor humanitaire dédié au transport des céréales ukrainiennes en mer Noire.
"La Russie doit clairement comprendre qu'elle recevra une réponse mondiale sévère à toute mesure qui perturbe nos exportations alimentaires", a-t-il lancé dans son allocution quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux. "C'est littéralement une question vitale pour des dizaines de millions de personnes".
-
20 h 20 : la Russie "se fiche" de la faim dans le monde, selon Washington
La Russie "se fiche" que le monde ait faim, a dénoncé mardi avec virulence le porte-parole du département d'État américain, faisant référence à la suspension par Moscou de sa participation à l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes.
"Toute décision de Moscou contre l'accord est en gros une déclaration pour dire qu'il s'en fiche. Moscou se fiche que le monde puisse avoir faim. Moscou se fiche que des gens aient faim", a répété à plusieurs reprises Ned Price devant des journalistes, dénonçant les actions de la Russie, qui aggravent selon lui la crise alimentaire mondiale. Il s'est en particulier alarmé de la hausse des prix des denrées alimentaires à travers le monde déjà constatés en raison de l'incertitude autour de l'accord.
-
20 h 04 : les autorités d'occupation russe annoncent de nouvelles évacuations dans la région de Kherson
Les autorités d'occupation russe de la région de Kherson dans le sud de l'Ukraine ont annoncé mardi soir de nouvelles évacuations de civils, quelques jours après que plus de 70 000 personnes ont quitté la zone de laquelle se rapproche l'armée ukrainienne.
"J'ai décidé d'étendre la zone d'évacuation de 15 kilomètres à partir du Dniepr", a déclaré le gouverneur installé par Moscou à Kherson, Vladimir Saldo, dans une allocution publiée sur Telegram. "Des mesures d'évacuation forcée seront appliquées à partir du 6 novembre aux personnes restantes", peut-on aussi lire sur le compte de l'administration de Kakhovka, une ville concernée par ces nouvelles évacuations.
-
18 h 26 : action en justice d'Ukrainiens réfugiés au Royaume-Uni contre le groupe paramilitaire Wagner
Des Ukrainiens ayant fui leur pays en guerre et se disant victimes du groupe paramilitaire russe Wagner vont lancer au Royaume-Uni une action en justice contre l'organisation, réputée proche du régime de Moscou, a annoncé l'un des avocats les représentant.
Cette action "au nom de courageuses victimes ukrainiennes" contre le groupe Wagner et son chef Evguéni Prigojine "sera portée devant la Haute Cour de Londres" et vise à demander des réparations financières, a affirmé Jason McCue, du cabinet d'avocat McCue Jury and Partners, lors d'une audition devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Communes britannique.
"C'est la première fois dans le monde que Wagner et leurs semblables sont poursuivis en justice par des victimes pour terrorisme, utilisation d'armes de guerre et pour la guerre illégale (du président russe Vladimir) Poutine", a-t-il ajouté.
-
17 h 38 : aucun cargo en mer Noire mercredi
Il n’y aura aucun mouvement de cargo mercredi dans le couloir humanitaire consacré au transport des céréales ukrainiennes en mer Noire, a annoncé mardi le Centre de coordination conjointe (CCC), chargé de superviser l’accord dont la Russie a suspendu la mise en œuvre samedi.
"Les délégations d’Ukraine, de Russie et de Turquie se sont accordées pour ne pas planifier de mouvement de cargo le 2 novembre", écrit le CCC dans un communiqué.
-
16 h 04 : Erdogan se dit "confiant" sur l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes après avoir parlé à Poutine
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est dit "confiant" après un entretien téléphonique mardi avec son homologue russe Vladimir Poutine à propos de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, après le retrait de Moscou de ce dispositif.
Le chef de l'État turc a assuré qu'il prendrait "les initiatives nécessaires avec toutes les parties concernées pour résoudre les problèmes liés à la mise en œuvre de l'accord d'Istanbul sur les expéditions de céréales", a indiqué la présidence dans un communiqué.
De son côté, Vladimir Poutine a réitéré à son homologue turc vouloir des "garanties réelles" de Kiev sur le respect de l'accord, notamment que le corridor humanitaire ne sera pas utilisé à des fins militaires", a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
-
15 h 02 : Macron accuse la Russie de mettre en danger la sécurité alimentaire
La Russie "nuit à la sécurité alimentaire mondiale" par sa décision de suspendre sa participation à l'accord permettant d'exporter des céréales ukrainiennes, a dénoncé le président français Emmanuel Macron après un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Les deux présidents ont évoqué la suspension par la Russie de la mise en œuvre de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes par corridor maritime. Le chef de l'État a dénoncé une décision unilatérale de la Russie qui nuit de nouveau à la sécurité alimentaire mondiale", a rapporté un communiqué de l'Élysée.
-
14 h 44 : Macron et Zelensky se sont accordés sur l'organisation d'une conférence bilatérale
Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky se sont accordés sur l'organisation d'une conférence bilatérale, le 12 décembre, visant à mobiliser les entreprises françaises en faveur de l'Ukraine, a annoncé l'Élysée.
Le Président @EmmanuelMacron s'est entretenu avec le Président ukrainien Volodymyr Zelensky. La France reste pleinement mobilisée aux côtés de l’Ukraine. En savoir plus :https://t.co/NMZyNUmidx
— Élysée (@Elysee) November 1, 2022-
13 h 13 : Zelensky dit avoir eu un échange "extrêmement productif" avec Macron
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé avoir eu un échange "extrêmement important et productif" avec son homologue français Emmanuel Macron sur le renforcement des capacités de défense de l'Ukraine et la réparation des infrastructures énergétiques endommagées.
"Conversation extrêmement importante et productive avec le président français @EmmanuelMacron. Des décisions spécifiques sur le renforcement des capacités de défense de l'Ukraine. Merci, mon ami, pour ton soutien inébranlable", écrit Volodymyr Zelensky sur Twitter, sans préciser la nature des décisions.
Extremely important and productive conversation with 🇫🇷 President @EmmanuelMacron. Specific decisions on strengthening Ukraine's defense capabilities. Specific initiatives to restore the destroyed energy infrastructure. Thank you, my friend, for your unwavering support.
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) November 1, 2022-
12 h 52 : Erdogan va s'entretenir avec Poutine et Zelensky sur les céréales ukrainiennes
Le président turc Recep Tayyip Erdogan va s'entretenir dans les prochains jours avec ses homologues russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodomyr Zelensky à propos de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, a annoncé le ministre turc des Affaires étrangères.
"Notre président va parler avec Poutine et Zelensky dans les jours à venir", a déclaré à la presse Mevlüt Cavusoglu. "Nous croyons que nous allons surmonter cela", a-t-il ajouté, assurant que l'accord sur les céréales "profite à tout le monde".
-
12 h 22 : la Finlande exhorte la Turquie et la Hongrie à approuver les candidatures finlandaise et suédoise à l'Otan
La Première ministre finlandaise, Sanna Marin, a exhorté la Hongrie et la Turquie à rapidement approuver les demandes d'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan.
La Hongrie et la Turquie sont les deux seuls membres de l'alliance qui n'ont pas encore ratifié ces candidatures.
"Nous attendons que ces pays ratifient nos demandes. Je pense qu'il serait important que cela se fasse le plus tôt possible", a déclaré Sanna Marin lors d'une conférence de presse conjointe avec d'autres dirigeants nordiques.
-
12 h 19 : le sabotage de Nord Stream "dirigé et coordonné" par le Royaume-Uni, accuse le Kremlin
Le Kremlin a accusé le Royaume-Uni d'être à l'origine des explosions ayant endommagé en septembre les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, construits pour acheminer le gaz russe en Europe.
"Nos services de renseignement disposent de preuves suggérant que l'attaque a été dirigée et coordonnée par des spécialistes militaires britanniques", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
"Il existe des preuves que la Grande-Bretagne est impliquée dans un sabotage, une attaque terroriste contre (ces) infrastructures énergétiques vitales, non pas russes, mais internationales", a poursuivi Dmitri Peskov.
"De telles actions ne peuvent pas être laissées (sans réponse). Nous allons réfléchir aux mesures à prendre", a-t-il ajouté, dénonçant le "silence inacceptable des capitales européennes".
-
11 h 15 : la présidence de l'UE évoque des sanctions contre la Biélorussie
Le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, dont le pays assume la présidence tournante de l'Union européenne, a déclaré à son retour de Kiev, que l'UE pourrait dorénavant sanctionner la Biélorussie, alliée de la Russie, pour son rôle dans le conflit en Ukraine.
"Nous sommes à présent en train d'examiner […] le rôle de la Biélorussie et la nécessité potentielle de le cibler", a déclaré à des journalistes Petr Fiala à son retour de Kiev où il s'est rendu lundi avec des ministres pour des entretiens avec leurs homologues.
"Certaines sanctions contre la Biélorussie sont déjà en place, mais nous ne pouvons accepter que la Biélorussie soutienne la politique de la Russie ou que la Russie contourne l'impact des sanctions par le biais de pays comme la Biélorussie", a ajouté Petr Fiala.
-
10 h 35 : trois nouveaux cargos de céréales en route pour le corridor humanitaire
Trois nouveaux cargos chargés de céréales ont quitté les ports d'Ukraine dans la matinée et se dirigent vers le corridor humanitaire en Mer noire, a annoncé à la mi-journée le Centre de coordination conjoint (JCC) à Istanbul.
"Les mouvements de ces trois bateaux ont été approuvés par les délégations ukrainiennes, turques et des Nations unies. La délégation de Russie a été informée", a précisé à l'AFP le JCC qui supervise à Istanbul les exportations de céréales ukrainiennes en vertu de l'accord international signé en juillet dernier dont la Russie a annoncé son retrait temporaire.
-
8 h 15 : l'eau et l'électricité rétablies à Kiev, au lendemain d'attaques russes
L'approvisionnement en eau et en électricité "a été entièrement rétabli", a déclaré le maire de Kiev Vitali Klitschko, sur Telegram. Les frappes russes massives contre des infrastructures ukrainiennes lundi matin avaient privé d'eau 80 % des habitants de la ville et coupé le courant à 350 000 foyers.
-
7 h 06 : la Turquie assure à Kiev l'importance de maintenir l'accord d'exportation de céréales
Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a déclaré à l'Ukraine qu'il était important de maintenir l'accord d'exportation de céréales de la mer Noire. Comme il s'agit d'une initiative humanitaire, a-t-il précisé, l'accord doit rester en dehors de la guerre en Ukraine.
Son intervention intervient après la suspension de la Russie à l'accord, négocié par les Nations Unies et la Turquie en juillet et visant à maintenir l'acheminement des produits alimentaires vers les marchés mondiaux.
-
6 h 59 : la Russie étend la zone d'évacuation dans la région de Kherson
Les autorités prorusses de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé de nouvelles évacuations, continuant d'évoquer, malgré les dénégations de Kiev et la menace d'une attaque contre le barrage hydroélectrique de Kakhovka sur le Dniepr.
Dans un message vidéo posté lundi soir sur Telegram, le chef de l'administration pro-russe, Vladimir Saldo, a dit étendre l'ordre d'évacuation à la rive orientale du Dniepr, soit sept nouvelles localités situées à une quinzaine de kilomètres du fleuve.
"Face à la possibilité du recours à des méthodes de guerre illégales par le régime ukrainien, ainsi qu'à des informations faisant état de la préparation par Kiev d'une frappe massive de missiles sur la centrale hydroélectrique de Kakhovka, la région de Kherson est confrontée au danger imminent d'une inondation", a-t-il déclaré. Il a évoqué le risque d'une "catastrophe humanitaire".
Avec AFP et Reuters