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Le pays affiche sa volonté de se débarrasser de la corruption

Tous les chefs de partis se réuniront la semaine prochaine à l'appel du Premier ministre, Georges Papandréou (photo), pour combattre la corruption. Une façon de montrer aux autres pays que la Grèce est prête à "nettoyer" son économie.

AFP - Le Premier ministre grec Georges Papandréou a promis jeudi "d'importants changements" pour remettre l'économie très endettée de son pays sur les rails, en arrivant à un sommet avec ses homologues européens à Bruxelles.

"Nous sommes prêts à faire d'importants changements pour mettre notre pays sur la voie d'une nouvelle ère de développement", a déclaré le chef du gouvernement.

"Le gouvernement grec est absolument conscient de ses responsabilités pour réorganiser l'économie grecque, moderniser son secteur public et combattre des problèmes chroniques comme la corruption et le clientélisme", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre grec a affirmé avoir pour objectif de rendre l'économie grecque "saine et viable" avec une "réduction du déficit et de la dette".

Il a fait part de sa "détermination" et s'est dit persuadé d'avoir "le plein soutien de l'UE pour les changements nécessaires" qu'il envisage.

La Grèce est depuis plusieurs jours en pleine tourmente financière en raison de l'importance de ses déficits et de sa dette.

Le pays a été sanctionné cette semaine par les agences de notation qui ont revu à la baisse leur appréciation sur la capacité du pays à rembourser ses dettes.

Le vice-ministre grec des Finances Philippos Sahinidis a indiqué que la dette grecque atteignait "300 milliards d'euros, la plus importante de l'histoire de la Grèce moderne".

Plusieurs dirigeants européens dont la chancelière allemande Angela Merkel s'inquiètent des répercussions de la crise grecque sur le reste de l'Europe.

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"Nous allons devoir discuter avec ceux des Etats qui ont les plus grosses difficultés à le faire, sur la façon de maintenir l'euro stable, c'est notre souci à tous", a-t-elle dit, à son arrivée à Bruxelles.

Face à cette crise qui affole les places financières et la zone euro, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a une nouvelle fois exclu jeudi l'hypothèse d'une "banqueroute" de la Grèce. Mais la présidence de l'UE a jugé "très grave" la situation, tout en invitant Athènes à régler seul ses problèmes.