Un camion piégé a déclenché un vaste incendie sur le pont de Crimée, infrastructure clé et symbole de l'annexion de la péninsule ukrainienne éponyme, a annoncé le Comité national antiterroriste russe, sans accuser dans l'immédiat l'Ukraine. Côté diplomatie, le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un nouveau plan d'urgence pour l'Ukraine de 1,3 milliard de dollars pour soutenir l'économie du pays. Retrouvez ici le fil du 8 octobre.
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18 h 55 : Vladimir Poutine ordonne un renforcement de la sécurité autour du pont de Crimée
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné un renforcement de la sécurité autour du pont de Crimée ainsi que des infrastructures d'approvisionnement en électricité et en gaz naturel de la péninsule, a rapporté l'agence de presse russe Interfax.
Dans un décret publié quelques heures après l'explosion survenue sur le pont de Kertch, Vladimir Poutine a déclaré que les services de sécurité du FSB seraient chargés de renforcer les mesures de protection autour de cette zone.
Ce pont constitue une ligne de ravitaillement cruciale pour les forces russes pour garder leur contrôle sur les territoires occupés du sud de l'Ukraine.
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17 h 36 : le trafic ferroviaire a repris sur le pont de Crimée, endommagé par une explosion
Le trafic ferroviaire a repris sur le pont de Crimée reliant la Russie à cette péninsule annexée et endommagé par une puissante explosion à l'aube, a annoncé un opérateur russe, peu après la reprise de la circulation automobile.
Selon la société Grand Service Express, qui fait circuler des liaisons entre la Crimée et la Russie, deux trains ont quitté la péninsule en début de soirée pour rejoindre Moscou et Saint-Péterbourg. "Les trains passeront par le pont de Crimée", a indiqué la compagnie sur Telegram.
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15 h 12 : la Russie remplace le commandant de son offensive en Ukraine
L'armée russe a annoncé la nomination d'un nouveau commandant de son "opération militaire spéciale" en Ukraine après une série de revers cuisants sur le terrain et de signes de mécontentement croissant au sein des élites sur la conduite du conflit.
"Le général d'armée Sergueï Sourovikine a été nommé commandant du groupement combiné de troupes dans la zone de l'opération militaire spéciale" en Ukraine, a annoncé le ministère russe de la Défense sur Telegram.
Sergueï Sourovikine, 55 ans, est un vétéran de la guerre civile au Tadjikistan dans les années 1990, de la deuxième guerre de Tchétchénie dans les années 2000 et de l'intervention russe en Syrie lancée en 2015. Il dirigeait jusque là le groupement de forces "Sud" en Ukraine, selon un rapport du ministère russe datant de juillet.
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13 h 50 : la centrale de Zaporijjia coupée de l'alimentation électrique
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia a perdu sa dernière source d'alimentation électrique externe en raison de nouveaux bombardements et s'appuie sur des générateurs d'urgence, a déclaré l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Le site occupé puis annexé par la Russie se procure "l'électricité dont il a besoin pour le refroidissement du réacteur et d'autres fonctions essentielles de sûreté et de sécurité nucléaires" uniquement grâce à des générateurs diesel, a ajouté l'organisme onusien dans un communiqué.
"La connexion a été coupée vers une heure du matin, heure locale", a précisé l'AIEA.
"La reprise des bombardements, frappant la seule source d'énergie externe de la centrale, est totalement irresponsable", a réagi le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi.
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12 h 58 : au moins trois morts dans l'explosion sur le pont de Crimée, selon les enquêteurs
Au moins trois personnes ont été tuées dans l'explosion qui a endommagé le pont de Crimée reliant la Russie à cette péninsule ukrainienne annexée, ont annoncé les enquêteurs russes, qui affirment avoir identifié le conducteur du camion piégé.
"Selon les données préliminaires, trois personnes ont été tuées à la suite de l'accident. Il s'agit probablement des passagers d'une voiture qui se trouvait près du camion quand il a explosé", a indiqué le comité d'enquête russe dans un communiqué.
Le moment de l’explosion sur le pont de Crimée 😮#Crimea #CrimeanBridge #crimeabridge #Ukraine #UkraineRussiaWar pic.twitter.com/IqMhZJJoUZ
— Antoine Llorca (@antoinellorca) October 8, 2022-
10 h 57 : Moscou fustige la réaction de l'Ukraine, signe de sa "nature terroriste"
La Russie a fustigé la réaction ukrainienne à l'explosion ayant endommagé le pont de Crimée, infrastructure clé et symbolique de cette péninsule annexée par Moscou, signe selon elle de la "nature terroriste" de l'Ukraine.
"La réaction du régime de Kiev sur l'endommagement d'une infrastructure civile démontre sa nature terroriste", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, cité par les agences de presse russes. Les responsables ukrainiens ont multiplié samedi les commentaires moqueurs et ironiques sur l'explosion, sans pour autant revendiquer de responsabilité.
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10 h 48 : l'Ukraine ironise sur l'explosion survenue sur le pont de Crimée sans revendiquer de responsabilité
L'Ukraine a ironisé et multiplié les blagues après l'explosion d'un véhicule piégé sur le pont de Crimée, infrastructure stratégique et symbolique de cette péninsule annexée par Moscou, sans pour autant aller jusqu'à revendiquer une responsabilité.
Le ministère ukrainien de la Défense a comparé cette attaque à celle qui a coulé le croiseur Moskva en mer Noire en avril, autre "symbole du pouvoir russe en Crimée ukrainienne". "Qu'est-ce qui vous attends encore, les russkofs ?", a-t-il écrit de manière injurieuse sur Twitter.
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10 h 48 : le pont de Crimée en partie effondré après une violente explosion
Des sections du pont de Kertch reliant la Crimée à la Russie se sont effondrées après la violente explosion qui a provoqué un incendie, suscitant des réactions de contentement de la part de conseillers de la présidence ukrainienne.
Ils ont ajouté que deux sections du pont, ouvert en 2018 après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, se sont en partie effondrées mais que les arches sous lesquelles s'effectue la navigation n'étaient pas endommagées.
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9 h 36 : la Russie lance une enquête criminelle sur l'explosion du pont en Crimée
La Russie a ouvert une enquête criminelle sur l'explosion qui a gravement endommagé l'important pont reliant la Crimée annexée par Moscou au continent, et qui a été causée selon elle par l'explosion d'un véhicule.
Le comité d'enquête russe a déclaré avoir "ouvert une enquête criminelle en rapport avec l'incident sur le pont de Crimée". Il a précisé que l'explosion a eu lieu après "l'explosion d'un camion".
Damage is much bigger than Russian statements suggest pic.twitter.com/HUlpotComy
— Christo Grozev (@christogrozev) October 8, 2022-
9 h 05 : le bilan s'élève à 14 morts dans les bombardements de jeudi, à Zaporijjia
Au moins 14 personnes sont mortes jeudi 6 octobre lors de bombardements dans la ville de Zaporijjia (Sud), qui avait été frappée au petit matin par sept missiles, a-t-on appris de source officielle ukrainienne vendredi soir.
"De tristes nouvelles continuent de nous parvenir grâce à l'analyse des débris sur les bâtiments touchés par l'attaque. À cette heure, le nombre de morts est déjà passé à quatorze", a indiqué vendredi soir sur Telegram Anatoly Kourtev, le secrétaire du Conseil de la ville de Zaporijjia.
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7 h 48 : un incendie dû à une voiture piégée paralyse le pont russe de Crimée
Une voiture piégée a déclenché un vaste incendie sur le pont de Crimée, infrastructure clé et symbole de l'annexion de la péninsule ukrainienne éponyme, a annoncé samedi le Comité national antiterroriste russe, sans accuser dans l'immédiat l'Ukraine.
Ce pont, construit à grand frais sur ordre de Vladimir Poutine, sert notamment au transport d'équipements militaires de l'armée russe combattant en Ukraine. "Aujourd'hui à 6 h 07 (3 h 07 GMT) sur la partie routière du pont de Crimée (...) a eu lieu l'explosion d'une voiture piégée, qui a entraîné l'incendie de sept citernes ferroviaire qui allait vers la Crimée", a indiqué le comité, cité par les agences russes.
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5 h 43 : l'aide militaire américaine parvient à ses limites
L'armée américaine ne pourra bientôt plus fournir à l'Ukraine les équipements de pointe qu'elle lui a donnés jusqu'ici, ses réserves arrivant à leurs limites notamment en termes de munitions, selon les responsables et des experts américains.
Mais les stocks américains de certains équipements "atteignent les niveaux minimums nécessaires à la planification et la formation", et le réapprovisionnement des stocks à leur niveau pré-invasion pourrait prendre "plusieurs années", selon Mark Cancian, du Center for strategic and international studies (CSIS).
Des équipements plus anciens sont disponibles et "ils représenteront une part de plus en plus importante des transferts" à l'avenir, ajoutait dans une note récente cet ancien colonel du corps des Marines qui fut responsable des achats d'armement du Pentagone de 2008 à 2015.
Les États-Unis sont de loin les premiers donateurs d'armement à l'Ukraine depuis l'invasion du pays par la Russie le 24 février, avec plus de 16,8 milliards d'assistance militaire à Kiev.
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1 h 03 : le FMI débloque 1,3 milliard de dollars de financement d'urgence pour l'Ukraine
Le Fonds monétaire international (FMI) va débloquer 1,3 milliard de dollars de financement d'urgence à destination de l'Ukraine via son nouvel instrument d'aide pour faire face aux chocs alimentaires, a annoncé l'institution dans un communiqué.
Cette nouvelle enveloppe vise à "soutenir l'Ukraine face à ses besoins urgents en terme de balance de paiement" mais également "jouer un rôle catalyseur pour de futurs soutiens financiers de la part de donateurs et créanciers de l'Ukraine", a expliqué le FMI.
"L'échelle et l'intensité de la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine il y a plus de sept mois a causé des souffrances humaines considérables et fortement touché l'économie" ukrainienne, a estimé l'institution dans son communiqué, ajoutant : "Le PIB est attendu en recul de 35 % en 2022 par rapport à 2021 et les besoins de financement restent très importants."
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00 h 00 : une fosse commune découverte à Lyman récemment libérée, selon Kiev
Les autorités ukrainiennes ont découvert une fosse commune à Lyman, récemment libérée dans l'est de l'Ukraine, et le nombre de corps qu'elle contient n'est pas clairement établi, a déclaré Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la province de Donetsk, dans un message publié vendredi sur internet.
Par ailleurs, l'agence de presse nationale ukrainienne, Ukrinform, citant un haut responsable de la police ukrainienne, a rapporté que la fosse commune contenait 180 corps. Les forces ukrainiennes ont libéré ce week-end la ville de Lyman.
Avec Reuters et AFP