
L'Ukraine a dit enquêter, lundi, sur une fosse commune présumée située dans le nord-est, proche de la frontière avec la Russie, dix jours après avoir découvert plus de 440 tombes et une fosse commune près d'Izioum dans la même région. Voici le fil du 26 septembre.
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4 h : dernier jour des votes d'annexion organisés par la Russie
La Russie achevait mardi l'organisation des référendums d'annexion dans quatre territoires totalement ou en partie sous son contrôle en Ukraine, suscitant la colère tant de Kiev que des Occidentaux, qui ont promis une réponse forte en cas d'incorporation.
Moscou continue parallèlement de mener une mobilisation partielle de ses réservistes afin de recruter près de 300 000 combattants pour son invasion de l'Ukraine, cherchant la parade à la contre-offensive des troupes ukrainiennes qui ont, fortes des livraisons d'armes occidentales, repris des milliers de kilomètres carrés de territoire début septembre.
Tenus depuis vendredi dans les régions séparatistes de Donetsk et Louhansk (est) et celles sous occupation russe de Kherson et Zaporijjia (sud), ces scrutins ont été dénoncés comme des "simulacres" par l'Ukraine et ses alliés.
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23 h 45 : le gazoduc Nord Stream 2 victime d'une fuite de gaz en mer Baltique
Le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l'Allemagne mais n'a pas été mis en service, est victime d'une fuite de gaz en mer Baltique, ont annoncé lundi l'opérateur du pipeline et les autorités danoises.
Le pipeline Nord Stream 2, construit en parallèle au gazoduc Nord Stream 1, était destiné à doubler la capacité d'importation de gaz russe en Allemagne. Le chantier était quasiment terminé, mais l'autorisation d'exploitation a été bloquée par le gouvernement allemand en février, juste avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le pipeline avait néanmoins été "préparé techniquement" et "rempli de gaz", a expliqué à l'AFP Ulrich Lissek, porte-parole de la société Nord Stream 2.
En fin de soirée, l'opérateur du gazoduc Nord Stream 1 a également fait état d'une baisse de pression dans ce pipeline. "Les raisons sont en cours de clarification", a indiqué Nord Stream AG dans un bref communiqué sur son site internet.
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L'UE se penche sur le traitement des Russes voulant fuir la mobilisation
Les États membres de l'Union européenne ont commencé à chercher une approche commune sur l'éventuel accueil des Russes souhaitant entrer dans l'UE après l'annonce par Vladimir Poutine du rappel de 300 000 réservistes. Une autre réunion est prévue mardi.
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16 h 10 : Washington aide l'Ukraine à financer ses forces de l'ordre
Les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide de 457,5 millions de dollars à l'Ukraine pour financer les forces de l'ordre – notamment la police, les gardes-frontières et les policiers chargés d'enquêter sur les crimes de guerre.
"Nos envois d'équipements de protection, de matériel médical et de véhicules blindés ont nettement réduit le nombre de décès parmi les civils ukrainiens et leurs défenseurs", a indiqué le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en annonçant cette aide. "Les États-Unis se tiennent au côté du peuple ukrainien et restent déterminés à soutenir une Ukraine démocratique, indépendante et souveraine".
Cette nouvelle tranche, qui porte à 645 millions de dollars l'aide totale des États-Unis au financement des forces de l'ordre ukrainiennes, s'ajoute aux milliards de dollars d'aide militaire que Washington a déjà débloqué pour Kiev.
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15 h 42 : les soldats russes tués en Ukraine seront "lavés de tous leurs péchés", dit le chef de l'Église orthodoxe de Moscou
Les soldats russes qui mourront dans la guerre en Ukraine seront "lavés de tous leurs péchés", a déclaré le chef de l'Église orthodoxe de Russie, quelques jours après l'annonce par Vladimir Poutine de la première mobilisation dans le pays depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le patriarche Cyrille est un allié du président russe. Il a déjà exprimé son soutien à l'intervention militaire en Ukraine, a critiqué les opposants à cette guerre et a appelé les Russes à être solidaires du Kremlin.
"L'Église prie pour que cette bataille prenne fin le plus rapidement possible, afin que le moins de frères possible s'entretuent dans cette guerre fratricide" a déclaré Cyrille, âgé de 75 ans, dans son premier sermon dominical depuis l'ordre de mobilisation.
"Mais en même temps, l'Église réalise que si quelqu'un, poussé par le sens du devoir et la nécessité d'honorer son serment (...), meurt dans l'accomplissement de ce devoir, alors (...) elle se sera sacrifiée pour les autres. Et donc, nous croyons que ce sacrifice lave tous les péchés qu'une personne a commis", a-t-il ajouté.
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15 h 13 : l'Ukraine dit enquêter sur une fosse commune présumée proche de la frontière russe
L'Ukraine a dit enquêter sur une fosse commune présumée située dans le nord-est, proche de la frontière avec la Russie, dix jours après avoir découvert plus de 440 tombes et une fosse commune près d'Izioum dans la même région.
Le site sur lequel enquêtent les autorités ukrainiennes est un élevage industriel de volailles situé près de Kozatcha Lopan, à moins de trois kilomètres de la frontière avec la Russie.
Pendant l'occupation russe de la région ces derniers mois, l'armée russe l'utilisait comme hangar pour y cacher ses chars. Les autorités ukrainiennes ont évoqué "jusqu'à 100 corps", sans toutefois donner plus de précisions.
Dimanche, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait indiqué, dans un entretien à la chaîne américaine CBS News, qu'avaient été découvertes "deux fosses communes de plus, des grosses fosses communes avec des centaines de personnes" enterrées, sans préciser le lieu de ces découvertes.
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14 h 31 : le monde paiera "le prix de la guerre" en 2023, prévient l'OCDE
La guerre en Ukraine va continuer à coûter cher : l'OCDE a nettement dégradé sa prévision de croissance mondiale pour l'an prochain devant les effets plus durables qu'anticipé du conflit, l'Europe payant la plus grosse facture.
"Le monde paie un prix très élevé à l'agression russe en Ukraine", a affirmé le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques, Mathias Cormann, au cours d'une conférence de presse. "Les ménages et les entreprises souffrent", a-t-il poursuivi, soulignant que "le fardeau des prix plus élevés de l'énergie et du gaz ainsi que la politique de zéro Covid en Chine impliquent une croissance plus faible et une inflation plus élevée et persistante".
Dans son rapport trimestriel, intitulé "payer le prix de la guerre", l'OCDE prévoit qu'après une année 2022 éprouvante, "la croissance mondiale devrait continuer à s'affaiblir en 2023". Elle table sur une progression du PIB mondial de 2,2 % contre 2,8 % attendus en juin, bien qu'elle ait maintenu sa prévision pour 2022 à 3 % après l'avoir nettement réduite ces derniers mois.
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12 h 22 : la Bourse de Moscou plonge de 10 %, à son plus bas depuis l'offensive contre l'Ukraine
La Bourse de Moscou plongeait de 10 %, à son plus bas depuis l'offensive contre l'Ukraine fin février, sur fond de tensions dans de nombreuses régions sur la mobilisation partielle.
L'indice principal Moex (en roubles) était en baisse de 10,25 % à 10 h 10 GMT, à 1 873,55 points, passant pour la première fois depuis le 24 février sous la barre des 1 900 points.
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12 h 18 : le Kremlin assure ne pas avoir "pris de décisions" sur la fermeture des frontières
Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a assuré que le Kremlin n'avait pas "pris de décisions" concernant une fermeture des frontières destinée à empêcher les réservistes de fuir le pays après la mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine.
Le Kremlin a également reconnu des "erreurs" au cours de cette mobilisation alors que de nombreux témoignages ont rapporté des convocations destinées à des citoyens russes n'ayant aucune expérience militaire.

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12 h 14 : week-end le plus chargé de l'année à la frontière finlandaise avec l'entrée de nombreux Russes
Avec environ 17 000 entrées, les garde-frontières finlandais ont annoncé lundi avoir enregistré le week-end le plus chargé de l'année concernant des entrées de Russes, deux fois plus nombreuses depuis l'annonce de la mobilisation "partielle" de Moscou pour la guerre en Ukraine.
"Ce week-end a été le plus chargé de l'année en termes de trafic depuis la frontière est", a déclaré à l'AFP Mert Sasioglu, un responsable de l'autorité frontalière.
Samedi, 8 572 Russes sont entrés en Finlande via la frontière terrestre - pour 4 199 sorties vers la Russie, et 8 314 dimanche - pour 5 068 sorties, selon les statistiques publiées lundi.
Pour Mert Sasioglu, "le niveau est environ le double de ce qu'il était il y a une semaine", avant l'ordre de mobilisation annoncé mercredi par le président russe Vladimir Poutine.
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9 h 28 : un homme d'affaires proche du Kremlin admet avoir fondé le groupe paramilitaire Wagner
Evguéni Prigojine, un homme d'affaires proche du Kremlin, a reconnu avoir fondé en 2014 le groupe paramilitaire Wagner pour combattre en Ukraine et reconnu sa présence notamment en Afrique et en Amérique latine.
Dans une publication sur les réseaux sociaux de son entreprise Concord, l'intéressé dit avoir fondé le groupe afin d'envoyer des combattants compétents au Donbass ukrainien en 2014. "C'est à ce moment-là, le 1er mai 2014 qu'est né un groupe de patriotes qui a pris le nom de Groupe tactique de bataillon Wagner", dit-il dans ce communiqué.
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9 h 01 : un militaire blessé lors d'une fusillade dans un centre de mobilisation de l'armée
Un homme a ouvert le feu dans un centre de recrutement de l'armée russe en Sibérie, blessant grièvement un militaire chargé du recrutement, a indiqué un responsable, en pleine mobilisation partielle pour combattre en Ukraine.
"Le commissaire militaire Alexandre Elisseïev est en réanimation, dans un état très grave (...) Le tireur a été immédiatement arrêté. Il sera obligatoirement puni !", a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région d'Irkoutsk, Igor Kobzev, qui précise que la fusillade a eu lieu dans le centre de recrutement militaire de la ville d'Oust-Ilimsk.
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7 h 55 : les premiers soldats russes issus de la mobilisation partielle sont arrivés sur des bases militaires
Les premiers soldats russes issus de la mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine sont arrivés sur des bases militaires pour recevoir une formation, a indiqué lundi le renseignement britannique.
"La Russie va désormais devoir faire face à des défis administratifs et logistiques pour délivrer une formation à ces nouvelles troupes", a détaillé le Ministère de la Défense.
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7 h 15 : deux drones lancés par la Russie frappent des objectifs militaires dans la ville portuaire d'Odessa
Un haut responsable ukrainien a déclaré que deux drones lancés par la Russie avaient touché des objectifs militaires dans la ville portuaire d'Odessa provoquant un incendie et des explosions de munitions.
"En conséquence de cet incendie et de ces explosions, nous avons organisé une évacuation de la population civile", a expliqué le commandement ukrainien sur Telegram.
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4 h 31 : Washington enjoint à Moscou en privé de cesser ses menaces nucléaires
Les États-Unis ont demandé via des canaux privés à la Russie de mettre fin à son discours agitant la menace nucléaire dans la guerre en Ukraine. "Nous avons été très clairs avec les Russes, publiquement et en privé, pour qu'ils cessent de parler d'armes nucléaires", a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un entretien à la chaîne CBS News, diffusé dimanche.
"Il est très important que Moscou nous entende et sache que les conséquences seraient horribles. Et nous avons été très clairs à ce sujet", a souligné le secrétaire d'État. "Toute utilisation d'armes nucléaires aurait des effets catastrophiques pour le pays qui les utilise, bien sûr, mais aussi pour beaucoup d'autres."
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1 h 51 : conséquences "catastrophiques" si Moscou utilise l'arme nucléaire, prévient la Maison Blanche
Les États-Unis entendent faire bien comprendre à la Russie "quelles seraient les conséquences si elle prenait le sombre chemin de l'utilisation de l'arme nucléaire, et elles seraient catastrophiques", a dit Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, sur la chaîne NBC.
"Nous avons la capacité de parler directement à haut niveau [aux Russes], de leur dire clairement quel est notre message et d'entendre le leur", a-t-il déclaré. "Cela s'est produit fréquemment ces derniers mois, cela s'est même produit ces derniers jours", a indiqué Jake Sullivan, qui n'a pas voulu livrer de détails sur la nature exacte des canaux de communication employés, afin de "les protéger."
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1 h 19 : arrestations au Daghestan après des affrontements entre police et opposants à la mobilisation
La police a arrêté une centaine de personnes après que des heurts ont éclaté dans la république du Daghestan, lors d'une manifestation pour protester contre l'ordre de mobilisation partielle, décrété mercredi par le président russe Vladimir Poutine.
L'opposition est particulièrement forte dans les régions pauvres peuplées de minorités ethniques, comme le Daghestan. La république du Daghestan est l'une des 22 Républiques de Russie. Elle est située sur les rives de la mer Caspienne, en Ciscaucasie, et sa population est majoritairement musulmane.
Selon le groupe de défense des droits OVD-Info, au moins 100 personnes ont été arrêtées dans la capitale Makhatchkala. Des dizaines de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient des affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants criant : "Non à la guerre !"
Avec AFP et Reuters