L'Ukraine a annoncé mercredi l'échange avec la Russie de 215 militaires, un record, dont des chefs de la défense de l'aciérie Azovstal de Marioupol. Au conseil de sécurité de l'ONU, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé l'Occident de "couvrir les crimes commis par Kiev". De son côté, Volodymyr Zelensky a appelé les Russes à protester contre la mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine. Suivez les derniers développements de la situation heure par heure.
-
21 h 30 : Volodymyr Zelensky appelle les Russes à "protester" contre la mobilisation
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté les Russies à "protester" contre la mobilisation sur le front ukrainien annoncée par le Kremlin ou à "se rendre" aux forces de Kiev.
"55 000 soldats russes ont été tués dans cette guerre en six mois (...) Vous en voulez davantage ? Non ? Alors protestez ! Luttez ! Fuyez ! Ou rendez-vous" à l'armée ukrainienne, a-t-il lancé en russe dans son adresse vidéo traditionnelle.
"Vous êtes déjà complices de tous les crimes (de l'armée russe), des meurtres et de tortures dont les Ukrainiens sont victimes. Parce que vous vous êtes tus. Parce que vous vous taisez toujours", a accusé Volodymyr Zelensky.
Et d'affirmer que les autorités russes s'apprêtent à mobiliser "jusqu'à un million d'hommes". Officiellement, Moscou a annoncé la veille la mobilisation dès mercredi de 300 000 réservistes.
"C'est l'heure du choix pour vous. Pour les hommes en Russie, c'est le choix de mourir ou vivre, devenir invalide ou préserver sa santé. Pour les femmes en Russie le choix consiste à perdre à jamais leurs maris, fils, petits-fils ou à tenter quand-même de les protéger contre la mort, contre la guerre, contre le seul homme", Vladimir Poutine, a encore lancé Volodymyr Zelensky.
-
19 h 34 : "beaucoup" d'Ukrainiens remis à Kiev par Moscou "torturés" en captivité, selon un responsable ukrainien
"Beaucoup" d'Ukrainiens remis à Kiev par Moscou à la faveur d'un important échange de prisonniers de guerre, ont été "brutalement torturés" en captivité, a affirmé un haut responsable ukrainien.
"Beaucoup d'entre eux ont été brutalement torturés", a déclaré lors d'une conférence de presse Kyrylo Boudanov, en charge du département du renseignement au sein du ministère de la Défense ukrainien, qui a participé à l'organisation de ce vaste échange annoncé mercredi par Kiev.
-
18 h 46 : la Géorgie, terre d'accueil des Russes fuyant l'enrôlement dans l'armée
Selon le correspondant de France 24 et RFI en Géorgie, Régis Gente, les autorités géorgiennes ont constaté plusieurs kilomètres d'embouteillage cet après-midi au poste frontière de Verkhni Lars, pour l'essentiel des voitures individuelles immatriculées en Russie.
Moscou a affirmé que 300 000 réservistes seraient appelés pour combattre en Ukraine, mais de nombreux Russes redoutent une mobilisation beaucoup plus massive et préfèrent fuir vers la Finlande, la Mongolie, la Turquie ou encore l'Arménie.
-
18 h 29 : Selon l'ONG OVD-info, des manifestants arrêtés par la police ont reçu l'ordre de s'enrôler dans l'armée
Des Russes interpellés lors des manifestations contre la mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine se sont vu imposer un ordre de conscription pendant leur détention, selon le groupe de défense des droits OVD-Info.
L'annonce par le président russe de la première mobilisation à grande échelle depuis la Seconde Guerre mondiale, pour le conflit en Ukraine, a poussé de nombreux Russes au départ. Des manifestations ont aussi été organisées – et rapidement dispersées par la police – dans plusieurs villes de Russie.
Selon OVD-Info, au moins 1 310 manifestants ont été arrêtés et certains se sont vu signifier leur enrôlement. À Moscou, un manifestant a appris qu'il risquait une peine de dix ans de prison s'il s'y opposait.
Des journalistes auraient également reçu l'ordre de s'enrôler. Selon la chaîne de télévision russe Dozhd, Artem Kriger, journaliste du site d'information SOTA, a reçu une convocation après avoir été arrêté alors qu'il couvrait les manifestations à Moscou.
Задержанным в ОВД по Головинскому району начали раздавать повестки.
Об этом сообщил корреспондент SOTA Артем Кригер, которого задержали во время прямой трансляции на Старом Арбате. pic.twitter.com/4OrUKqlBhy
"Des informations ont été reçues de 15 départements de police selon lesquelles les hommes détenus ont reçu une convocation au bureau d'enregistrement et d'enrôlement militaire", a déclaré OVD-Info dans un communiqué.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, n'a pas démenti ces informations, se contentant de dire : "Cela n'est pas contraire à la loi."
-
18 h 13 : à l'ONU, Lavrov accuse les Occidentaux de "couvrir les crimes commis par Kiev"
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rejeté devant le Conseil de sécurité de l'ONU les accusations occidentales concernant la guerre en Ukraine, dénonçant pour sa part "l'impunité" de Kiev.
"Kiev doit son impunité à ses partenaires occidentaux", a affirmé le ministre russe devant ses homologues dont l'Ukrainien Dmytro Kouleba, lors de cette réunion spéciale du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Ukraine et à l'impunité.
Le ministre a profité de la tribune pour lancer une diatribe contre "l'État totalitaire nazi" en place selon lui à Kiev et l'impunité de l'Ukraine pour ses agissements depuis 2014.
"Les États-Unis et leurs alliés avec la connivence d'organisations internationales des droits de l'Homme ont couvert les crimes commis par le régime de Kiev", a accusé Sergueï Lavrov en écho à ses pairs qui ont eux évoqué les abus de l'armée russe en Ukraine et condamné l'invasion.
Sergueï Lavrov, qui ne s'était pas exprimé en public en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, a également rejeté d'avance le travail de la Cour pénale internationale dans laquelle la Russie "n'a aucune confiance", a-t-il dit.
La décision de lancer l'opération militaire spéciale, comme le qualifie Moscou, était "inévitable", a-t-il conclu.
-
17 h 58 : selon l'armée russe, 10 000 volontaires ont demandé à être mobilisés en Ukraine en 24 heures
Près de 10 000 personnes se sont portées volontaires pour être mobilisées pour l'offensive en Ukraine ces dernières 24 heures, après l'annonce de Vladimir Poutine, a affirmé l'état-major russe.
"Lors de la première journée de mobilisation partielle, environ 10 000 citoyens sont arrivés par eux-mêmes aux commissariats militaires, sans attendre leur convocation", a assuré à l'agence Interfax Vladimir Tsimlianski, un porte-parole de l'état-major.
-
17 h 15 : "On ne peut pas laisser Poutine s'en tirer", déclare Antony Blinken à l'ONU
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé la communauté internationale à contraindre le président russe Vladimir Poutine à rendre des comptes pour son invasion de l'Ukraine.
"On ne peut pas laisser Poutine s'en tirer comme ça," a déclaré le chef de la diplomatie américaine, dénonçant le fait que la Russie avait "mis en pièces l'ordre international". Antony Blinken s'exprimait lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur l'Ukraine, en présence de la Russie.
-
16 h 30 : le porte-parole du Kremlin défend son fils, accusé d'avoir refusé d'être mobilisé
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a défendu son fils Nikolaï, accusé d'avoir refusé d'être mobilisé pour l'offensive russe en Ukraine, après la publication d'une conversation téléphonique devenue virale sur internet.
Dans cette vidéo abondamment relayée sur les réseaux sociaux, un blogueur appelle en direct le fils du porte-parole russe, se faisant passer pour un recruteur de l'armée chargé d'appeler les réservistes mobilisés à la suite de l'annonce du président Vladimir Poutine.
"Une convocation vous a été envoyée aujourd'hui", affirme pour commencer Dmitri Nizovtsev, l'animateur de "La politique populaire", une chaîne YouTube créée par des soutiens de l'opposant russe incarcéré Alexeï Navalny.
"Dessus, il y a un numéro que vous devez rappeler et demain, à 10 H du matin, vous devez vous présenter dans un centre de convocation", poursuit le blogueur sur un ton ferme, pour rendre le canular crédible.
Nikolaï Peskov, 32 ans, semble un temps déconcerté, avant d'assurer : "Évidemment, que je ne viendrai pas demain à 10 H du matin", laissant entendre qu'il ne se laisserait pas enrôler dans l'armée.
[ 🇷🇺 RUSSIE | 🇺🇦 UKRAINE ]
🔸 L’équipe de Navalny affirme avoir piégé le fils de Peskov :
- C'est le commissariat militaire. Vous devez vous présenter demain à 10h pour être mobilisé
- Je m'appelle Peskov. Si vous ne comprenez pas, je vais régler ce problème à un autre niveau pic.twitter.com/0lbSVxYMd6
-
16 h 26 : il faut enquêter sur le "catalogue de cruautés" en Ukraine, réclame le chef de l'ONU
Le secrétaire général de l'ONU a appelé à enquêter sur le "catalogue de cruautés" qui ont lieu en Ukraine, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur l'"impunité" des crimes commis depuis l'invasion du pays par la Russie.
Les rapports des services humanitaires de l'ONU "sont un catalogue de cruautés : exécutions sommaires, violence sexuelle, torture et autres traitements inhumains et dégradants contre les civils et les prisonniers de guerre", a déclaré Antonio Guterres à l'ouverture de cette réunion à laquelle participe notamment le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Toutes ces accusations doivent faire l'objet d'enquêtes, pour garantir la responsabilité", a ajouté Antonio Guterres. "Les auteurs doivent être tenus pour responsables lors de procédures judiciaires justes et indépendantes. Les victimes et leurs familles ont droit à la justice et à la réparation".
-
15 h 50 : l'Allemagne se dit prête à accueillir des déserteurs russes
L'Allemagne est prête à accueillir des déserteurs de l'armée russe "menacés de grave répression", a déclaré la ministre allemande de l'Intérieur au lendemain d'une annonce de mobilisation de réservistes russes pour combattre en Ukraine.
"Celui qui s'oppose courageusement à Poutine et se met ainsi en grand danger peut demander l'asile politique en Allemagne", a déclaré Nancy Faeser dans une interview à l'édition dominicale du journal Frankfurter Allgemeine Zeitung, tandis que le ministre de la Justice Marco Buschmann a déclaré dans un tweet que les Russes fuyant leur pays étaient "les bienvenus".
-
15 h 15 : malgré le tollé international, Moscou prépare des votes d'annexion en Ukraine
Les territoires d'Ukraine sous contrôle russe et Moscou ont affirmé que les votes d'annexion par la Russie prévus à partir de vendredi auraient bien lieu malgré le tollé international qu'ils suscitent.
"Le vote commence demain et rien ne pourra l'empêcher", a souligné à la télévision russe le chef de l'administration d'occupation de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, Vladimir Saldo.
L'instance électorale des séparatistes prorusses de Donetsk, dans l'est, a elle indiqué que "par souci de sécurité" le scrutin serait organisé quasiment en porte-à-porte, "devant les habitations" durant quatre jours, les bureaux de vote n'ouvrant "que le dernier jour", soit le 27 septembre.
-
15 h : les passages frontaliers "s'intensifient" en Finlande depuis les annonces de Poutine sur la mobilisation partielle
Les passages frontaliers vers la Finlande depuis la Russie se sont "intensifiés" au cours de la nuit, ont déclaré les gardes-frontières finlandais tôt jeudi, tout en précisant que la situation était sous contrôle.
La Finlande suit de près la situation en Russie après que le président Vladimir Poutine a décrété une mobilisation militaire partielle, a déclaré mercredi le ministre de la Défense Antti Kaikkonen.
"Le nombre a clairement augmenté", a dit à Reuters Matti Pitkaniitty, responsable des affaires internationales pour les gardes-frontières, ajoutant que la situation était sous contrôle.
-
13 h 03 : un dirigeant séparatiste confirme la libération d'un proche de Vladimir Poutine dans l'échange de prisonniers entre Moscou et Kiev
L'un des dirigeants des séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine a confirmé la libération d'un ancien député ukrainien réputé proche du président russe Vladimir Poutine, à la faveur d'un important échange de prisonniers entre Kiev et Moscou.
"Viktor Medvedtchouk a été libéré", a déclaré Denis Pouchiline à l'agence de presse russe Ria Novosti. Viktor Medvedtchouk avait été arrêté mi-avril par les services spéciaux ukrainiens alors qu'il était en fuite.
-
12 h 42 : une frappe fait au moins six morts sur un marché à Donetsk, bastion séparatiste prorusse
Au moins six personnes ont été tuées et six autres blessées dans une frappe ayant touché un marché à Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le chef de l'administration locale pro-Moscou.
"Selon les informations que l'on reçoit, six personnes sont mortes et six blessées dans le bombardement du marché Kryty", a indiqué sur Telegram Alexeï Koulemzine. Les médias séparatistes ont diffusé des images montrant un bus calciné et un cadavre ensanglanté sur la route, au milieu de bris de verre.
-
11 h 16 : quelque 55 militaires russes de retour en Russie après un échange de prisonniers avec l'Ukraine
Quelque 55 militaires russes sont de retour en Russie après le plus important échange de prisonniers militaires avec Kiev depuis le début de la guerre en Ukraine, a annoncé le ministère russe de la Défense.
"Tous les militaires sont arrivés sur le territoire de la Fédération de Russie par des avions militaires et se trouvent dans des établissements médicaux du ministère", a indiqué la Défense russe dans un communiqué, sans faire mention de l'ex-député ukrainien Viktor Medvedtchouk, proche du président russe Vladimir Poutine et remis mercredi, selon Kiev.
-
11 h 09 : l'OSCE s'alarme de l'intensification de la répression en Russie depuis le début de la guerre en Ukraine
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) s'alarme, dans un rapport, de l'intensification de la répression en Russie depuis l'invasion de l'Ukraine, dans le but de faire taire ou fuir les opposants.
"La répression s'est progressivement accentuée depuis 2012 et a atteint son point culminant avec les lois adoptées après le début de la guerre" en Ukraine, selon ce document de plus de 120 pages, qui évoque "un climat de peur et d'intimidation".
La diffusion de "fausses informations" sur les forces armées russes est ainsi désormais passible de 15 ans de prison.
Cet arsenal juridique a pour effet de pousser les ONG, militants, défenseurs des droits humains, avocats et journalistes "à réduire ou abandonner leurs activités, voire à quitter leur pays", est-il écrit dans le rapport consulté par l'AFP, qui doit être présenté dans la journée au Conseil permanent de l'OSCE. D'autant que "la persécution se fait au grand jour" et que la propagande bat son plein.
Sous le contrôle direct du président Vladimir Poutine, les autorités ont "pour ultime but la création d'une société monolithique", où tous les opposants sont voués à disparaître de la scène publique, ajoute le document, évoquant "un isolement" croissant de la société russe.
-
10 h 36 : il faut "tenir notre ligne" face au "chantage" de Vladimir Poutine, dit Emmanuel Macron
"Notre devoir c'est de tenir notre ligne" face au "chantage" du président russe, a affirmé le chef de l'État français, dans un entretien à la chaîne BFMTV.
"Notre devoir c'est de tenir notre ligne, c'est-à-dire d'aider l'Ukraine comme on le fait, à protéger son territoire, jamais à pouvoir agresser la Russie. Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie", a-t-il dit, ajoutant qu'il "n'aurait (pas) quelque propos qui soit qui participerait d'une escalade".
-
4 h 10 : l'UE examine de nouvelles sanctions contre la Russie
Le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, a affirmé mercredi soir que les 27 examinaient de nouvelles sanctions contre la Russie après "l'escalade" annoncée par Moscou.
Josep Borrell a fait cette déclaration à l'issue d'une réunion extraordinaire informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE à New York, au cours de laquelle ils ont adopté une déclaration condamnant "avec force la dernière escalade de la Russie". "Nous allons continuer à augmenter notre aide militaire et étudier de nouvelles mesures restrictives" contre la Russie, a-t-il affirmé.
-
3 h 09 : Londres promet son aide militaire à l'Ukraine jusqu'à sa victoire
"À ce moment critique du conflit, je promets que nous maintiendrons ou augmenterons notre soutien militaire à l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra (...) Nous ne serons tranquilles que lorsque l'Ukraine aura triomphé", a assuré la Première ministre britannique, Liz Truss, mercredi soir à la tribune des Nations unies.
-
1 h 45 : plusieurs pays dénoncent la "militarisation" par la Russie de la centrale de Zaporijjia
Plusieurs pays, dont la France, ont dénoncé mercredi la "militarisation" par la Russie de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, ce qui menace la sécurité nucléaire.
Dans une déclaration conjointe adoptée à l'issue d'une réunion à New York, les ministres des Affaires étrangères d'Allemagne, du Canada, de France, d'Italie, du Royaume-Uni et d'Ukraine, ainsi que les représentants de la Corée du Sud, des États-Unis et de la Suisse, ont souligné "avec force que la saisie et la militarisation par la Russie de la centrale nucléaire de Zaporijjia sont la cause fondamentale des menaces actuelles sur les plans de la sûreté et de la sécurité nucléaires". "Nous rappelons que le risque accru d'un accident nucléaire demeurera dangereusement élevé tant que la Russie sera présente sur le site de Zaporijjia", ont-ils affirmé.
La situation à la centrale, la plus grande d'Europe, "se dégrade encore", a averti de son côté le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, ajoutant qu'on "ne (pouvait) pas se permettre le luxe d'attendre que quelque chose de catastrophique se produise".
-
0 h 59 : la Corée du Nord dément exporter des armes vers la Russie
La Corée du Nord a nié mercredi avoir fourni des armes à la Russie, ont rapporté les médias officiels, des semaines après que les États-Unis ont déclaré que Moscou se tournait vers Pyongyang pour reconstituer ses stocks épuisés par l'invasion de l'Ukraine.
"Nous n'avons jamais exporté d'armes ou de munitions vers la Russie auparavant et nous n'envisageons pas d'en exporter", a déclaré un responsable du Bureau général de l'Équipement du ministère de la Défense dans un communiqué publié par l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA).
Cette déclaration intervient après que la Maison Blanche a déclaré plus tôt en septembre que la Russie achetait des obus d'artillerie et des roquettes à la Corée du Nord communiste pour les utiliser dans sa guerre en Ukraine.
-
0 h 09 : l'Ukraine annonce l'échange de 215 prisonniers militaires
L'Ukraine a annoncé mercredi l'échange avec la Russie de 215 militaires, un record, dont des chefs de la défense de l'aciérie Azovstal dans la ville de Marioupol, symbole de la résistance à l'invasion russe. "Nous avons réussi à libérer 215 personnes", a déclaré à la télévision le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.
La Russie a récupéré 55 prisonniers, dont l'ex-député Viktor Medvedtchouk, un proche de Vladimir Poutine, accusé de haute trahison en Ukraine, a précisé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne.
Dans le cadre de cette "opération longuement préparée", cinq commandants militaires dont des chefs de la défense d'Azovstal, ont été transférés en Turquie, a souligné Volodymyr Zelensky. Ils resteront dans ce pays "en sécurité absolue et dans des conditions confortables" jusqu'"à la fin de la guerre" aux termes d'un accord avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, selon le chef de l'État ukrainien.
Dix prisonniers de guerre, dont cinq Britanniques et deux Américains dont le transfert de Russie en Arabie saoudite plus tôt dans la journée dans le cadre d'un échange entre Moscou et l'Ukraine a été annoncé par la diplomatie saoudienne, font partie de cet échange, selon Volodymyr Zelensky.
Le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan a déclaré que les États-Unis "remercient" Volodymyr Zelensky et son gouvernement "d'avoir inclus deux citoyens américains dans l'échange de prisonniers annoncé aujourd'hui" avec la Russie. "Nous remercions le prince héritier (Mohammed ben Salmane, NDLR) et le gouvernement saoudien d'avoir facilité" l'opération, a-t-il également écrit sur Twitter.
Avec AFP