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Macron qualifie de "parodie" les référendums annoncés par les séparatistes prorusses

Les séparatistes prorusses des régions du Donbass ont annoncé que les référendums d'annexion par la Russie auraient lieu du 23 au 27 septembre. Moscou est en faveur d'une accélération de ce processus qualifié de "provocation supplémentaire" par le président français, Emmanuel Macron. Voici le fil du 20 septembre.

  • 2 h 49 : Washington fustige les "simulacres" de référendums prévus par la Russie

"La Russie organise hâtivement des simulacres de référendums" en Ukraine, a dénoncé mardi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche. "Les États-Unis ne reconnaîtront jamais les prétentions de la Russie sur des parties prétendument annexées de l'Ukraine", a ajouté Jake Sullivan lors d'un point presse.

Pour Jake Sullivan, ces référendums et l'intention de Moscou de mobiliser davantage de forces en Ukraine témoignent des revers militaires des forces russes qui ont dû se retirer de plusieurs régions qu'elles occupaient depuis février. "Ce ne sont pas des mesures que prendrait un pays sûr de lui", a-t-il noté. "Ce n'est pas montrer sa force, c'est le contraire."

De son côté, le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, a souligné que même si Moscou annexait formellement des territoires ukrainiens sur la base de ces scrutins, Washington poursuivrait son soutien militaire à l'Ukraine.

"De mon point de vue, c'est juste une opération médiatique destinée à détourner l'attention de la situation difficile dans laquelle l'armée russe se trouve actuellement", a-t-il dit. "Nous continuerons à coopérer avec l'Ukraine et nos partenaires internationaux pour lui apporter le soutien dont elle a besoin pour défendre son territoire", a-t-il conclu.

  • 23 h 44 : Volodymyr Zelensky salue le soutien de l'Occident

"Je remercie tous les amis et partenaires de l'Ukraine pour leur condamnation massive et ferme des intentions de la Russie d'organiser d'énièmes pseudo-référendums", a déclaré le président ukrainien dans son adresse traditionnelle mardi soir.

Il a minimisé l'importance de la convocation dans l'urgence de ces "référendums". "Il y a eu "aujourd'hui des nouvelles assez bruyantes provenant de la Russie. Mais que s'est-il passé ? Qu'est-ce qu'il y a eu du nouveau par rapport à ce qui a déjà dit auparavant ?" s'est-il interrogé.

"Notre position ne change pas en fonction de ce bruit ou n'importe quelle autre annonce", a ajouté Volodymyr Zelensky en appelant à "maintenir la pression" sur la Russie. "Préservons notre unité, protégeons l'Ukraine, libérons notre terre et ne manifestons aucune faiblesse", a-t-il exhorté.

  • 20 h 11 : l'invasion de l'Ukraine est un "retour à l'âge des impérialismes", dénonce Macron à la  tribune de l'ONU

Le président français, Emmanuel Macron, a accusé à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, la Russie d'avoir provoqué un "retour des impérialismes" en Europe en ayant envahi l'Ukraine fin février 2022.

"Ce à quoi nous assistons depuis le 24 février dernier est un retour à l'âge des impérialismes et des colonies. La France le refuse et recherchera obstinément la paix", a martelé le président français.

"Qui est hégémonique aujourd'hui si ce n'est la Russie ?", s'est interrogé le chef d'État.

Et d'ajouter : "ceux qui se taisent aujourd'hui servent malgré eux, ou secrètement avec une certaine complicité, la cause d'un nouvel impérialisme, d'un cynisme contemporain qui désagrège notre ordre international sans lequel la paix n'est possible".

  • 18 h 50 : Macron qualifie de "provocation supplémentaire" les référendums annoncés dans les régions séparatistes

Le président français, Emmanuel Macron, a qualifié de "parodie" l'annonce de la tenue de référendums dans quatre régions séparatistes d'Ukraine, en affirmant qu'ils n'auraient "aucune conséquence juridique".

"Je pense que c'est une parodie, ce qui a été annoncé par la Russie. La seule chose qui existe, c'est la guerre décidée par la Russie, la résistance de l'Ukraine et la fin de la guerre que nous souhaitons", a ajouté le président français en marge de l'assemblée générale de l'ONU à New York. Il doit s'entretenir avec le président russe, Vladimir Poutine, "dans les jours qui viennent".

Pour le président français, "il s'agit d'une provocation supplémentaire [qui] n'aura aucune conséquence sur la position qui est la nôtre".

"L'idée même d'organiser des référendums dans des régions qui ont connu la guerre, qui ont subi des bombardements est la signature du cynisme", a-t-il dénoncé avant de prononcer son discours devant l'assemblée générale de l'ONU.

  • 18 h 24 : la Maison Blanche fustige les "simulacres" de référendums prévus par la Russie

"La Russie organise hâtivement des simulacres de référendums [en Ukraine]", a dénoncé mardi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

"Les États-Unis ne reconnaîtront jamais les prétentions de la Russie sur des parties prétendument annexées de l'Ukraine", a ajouté Jake Sullivan lors d'un point presse.

  • 18 h 23 : l'Otan dénonce "une nouvelle escalade" dans la guerre

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a dénoncé mardi les "simulacres de référendums" organisés par les autorités installées par Moscou dans quatre régions d'Ukraine, y voyant "une nouvelle escalade de la guerre de Poutine".

Sham referendums have no legitimacy & do not change the nature of #Russia’s war of aggression against #Ukraine. This is a further escalation in Putin’s war. The international community must condemn this blatant violation of international law & step up support for Ukraine. pic.twitter.com/NdcN3tO6Sy

— Jens Stoltenberg (@jensstoltenberg) September 20, 2022

"Ces simulacres de référendums n'ont aucune légitimité et ne changent pas la nature de la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine", a-t-il twitté. "La communauté internationale doit condamner cette violation flagrante du droit international et renforcer son soutien à l'Ukraine", a-t-il ajouté.

  • 17 h 57 : Moscou signifie à la France le caractère "inacceptable" des livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine

La diplomatie russe a signifié mardi à la France le caractère "inacceptable" à ses yeux des livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, des approvisionnements qui ont facilité une contre-offensive ukrainienne.

"L'accent a été mis sur le caractère inacceptable de la poursuite du gavage de l'Ukraine avec des armes occidentales, dont des françaises, que le régime de Kiev utilise pour bombarder des installations civiles et des infrastructures", a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, après qu'un vice-ministre, Alexandre Grouchko, a reçu l'ambassadeur français, Pierre Lévy.

  • 17 h 04 : "ces référendums fictifs ne sont pas acceptables", dénonce Olaf Scholz

Le chancelier allemand a estimé mardi que "ces référendums fictifs" qu'entend organiser la Russie dans plusieurs régions ukrainiennes étaient "inacceptables".

"Tout ceci n'est qu'une tentative d'agression impérialiste que l'on veut ainsi habiller", a-t-il dénoncé devant la presse, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, estimant que ces consultations, que Moscou veut organiser du 23 au 27 septembre, ne sont pas "couvertes par le droit international".

  • 16 h 33 : Moscou accusé d'accroître son "chantage nucléaire"

La Russie a renforcé son "chantage nucléaire" contre Kiev avec son bombardement lundi du site d'une deuxième centrale ukrainienne, celle de Pivdennooukraïnsk (sud), a déclaré mardi le directeur de cette installation, Igor Polovitch.

Avec le bombardement de cette centrale, "la deuxième phase de leur chantage nucléaire a démarré", a estimé Igor Polovitch alors que le site d'une autre installation atomique ukrainienne, celle de Zaporijjia (sud) avait déjà été bombardé à plusieurs reprises ces derniers mois, ce qui faisait craindre un accident nucléaire.

L'AFP a pu constater mardi la présence d'un cratère profond, parsemé de morceaux d'obus, à quelques centaines de mètres de la centrale de Pivdennooukraïnsk, dans la région de Mykolaïv, lors d'une visite de presse organisée par l'opérateur des centrales nucléaires ukrainiennes Energoatom.

  • 14 h 26 : un référendum d'annexion par la Russie de Kherson fixé du 23 au 27 septembre

Un référendum d'annexion par la Russie de la région de Kherson dans le sud de l'Ukraine, sous contrôle des troupes de Moscou, a été fixé du 23 au 27 septembre, a annoncé l'administration d'occupation.

Macron qualifie de "parodie" les référendums annoncés par les séparatistes prorusses

"Je vous informe que, conformément au décret, le référendum se tiendra du 23 au 27 septembre 2022", a indiqué le chef de l'administration d'occupation Vladimir Saldo sur Telegram, peu après que les régions séparatistes prorusses du Donbass (est) ont annoncé un scrutin similaire pour les mêmes dates.

  • 13 h 49 : les référendums d'annexion par la Russie dans le Donbass auront lieu du 23 au 27 septembre

Les séparatistes prorusses du Donbass ont annoncé que les référendums d'annexion par la Russie auront lieu du 23 au 27 septembre.

Ces scrutins auront lieu dans les régions de Donetsk et de Lougansk, dont le président russe Vladimir Poutine a reconnu l'indépendance peu avant de lancer son offensive contre l'Ukraine en février dernier. C'est le chef du "Parlement" autoproclamé de la région de Lougansk, Denis Mirochnitchenko, qui a annoncé le premier les dates du scrutin mardi.

"Le Conseil de la nation décide de fixer les dates du vote pour le référendum du 23 septembre au 27 septembre 2022", a-t-il déclaré, cité par le portail d'information officiel de Lougansk.

  • 13 h 07 : l'ex-président russe Dmitri Medvedev veut accélérer l'annexion de territoires ukrainiens

Dmitri Medvedev a affirmé que l'annexion par référendum des régions séparatistes du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, permettrait à Moscou de renforcer son offensive militaire.

Ces référendums "sont d'une grande importance non seulement pour la protection systémique des habitants (...) mais aussi pour le rétablissement de la justice historique", a déclaré l'ex-président russe sur Telegram. "Empiéter sur le territoire de la Russie est un crime et s'il est commis, cela vous permet d'utiliser toutes les forces de légitime défense".

Selon Dmitri Medvedev, "la transformation géopolitique du monde deviendra irréversible" après "l'intégration de nouveaux territoires" en Russie. Celui qui a été président de la Russie de 2008 à 2012 – puis Premier ministre de 2012 à 2020 – est actuellement vice-président du puissant Conseil de sécurité russe.

Dans la foulée, le président de la chambre des députés russes, Viatcheslav Volodine, a soutenu l'idée : "Si les habitants du Donbass s'expriment librement pour faire partie de la Russie, nous les soutiendrons".

  • 10 h 24 : la Première ministre britannique réitère son soutien financier à l'Ukraine

La Première ministre britannique, Liz Truss, s'est engagée à maintenir, voire augmenter, en 2023 le soutien militaire du Royaume-Uni à l'Ukraine, lors de son premier déplacement à l'étranger comme cheffe de gouvernement, à l'Assemblée générale de l'ONU.

Dans un communiqué, elle a indiqué que son pays comptait égaler, voire dépasser, les 2,3 milliards de livres sterling (2,6 milliards d'euros) d'aide militaire promis cette année. 

"Les victoires de l'Ukraine ces dernières semaines sont une source d'inspiration", a-t-elle déclaré, après la reprise par les forces ukrainiennes de territoires occupés par les forces russes à la faveur d'une contre-offensive. "Mon message aux Ukrainiens est le suivant : le Royaume-Uni continuera à se tenir juste derrière vous à chaque étape. Votre sécurité est notre sécurité".

  • 9 h 59 : la Russie et l'Ukraine prêtes à "échanger 200 prisonniers", affirme Erdogan

La Russie et l'Ukraine en guerre se sont accordées pour procéder à "l'échange de 200 prisonniers", a affirmé, hier soir, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à la télévision américaine PBS.

Lors d'un entretien, le chef de l'État turc a affirmé que "200 prisonniers seront bientôt échangés suite à un accord entre les parties", estimant qu'il s'agit d'une avancée "significative" dans ce conflit. Il n'a pas donné d'autres détails sur cet accord, ni sur les personnes concernées, civiles ou militaires.

Pour Recep Tayyip Erdogan – qui a rencontré le président russe Vladimir Poutine la semaine dernière à Samarcande (Ouzbékistan) –, le chef du Kremlin "veut en finir au plus vite" avec cette guerre.

  • 8 h 12 :  sur le terrain avec des soldats ukrainiens dans la région de Kharkiv

Si la contre-offensive de Kiev a pris de court les troupes russes, l'étendue de son succès a tout autant surpris des soldats ukrainiens. Notre journaliste est allée à la rencontre de plusieurs d'entre eux dans la région de Kharkiv. Reportage.

Macron qualifie de "parodie" les référendums annoncés par les séparatistes prorusses
  • 0 h 34 : l'armée ukrainienne accentue la pression dans le Donbass

L'armée ukrainienne a continué, lundi, à consolider ses positions dans les territoires du nord-est du pays récemment reconquis et a repris sa progression à l'est de la rivière Oskil, d'où elle pourrait lancer une nouvelle offensive en direction de la partie du Donbass sous contrôle russe.

Signe d'une nervosité croissante, les dirigeants prorusses des régions séparatistes de Donetsk et Louhansk ont appelé à la tenue rapide de référendums sur le rattachement de leurs républiques autoproclamées à la Russie.

"Les occupants sont très clairement en train de paniquer", a commenté le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans son allocution télévisée quotidienne.

Serhiy Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk – totalement contrôlée par l'armée russe à l'heure actuelle – a indiqué de son côté que l'armée ukrainienne avait repris la ville de Kreminna et le village de Bilohorivka, proche de la ville stratégique de Lysytchansk, conquise en juillet par les forces russes après de violents combats.

"La région de Louhansk est de l'autre côté", a-t-il dit sur Telegram, en allusion à la ville de Sievierodonetsk, jumelle de Lysytchansk, sur l'autre rive de la rivière Donets. "La dé-occupation n'est plus très loin."

Avec AFP et Reuters