L'opérateur nucléaire ukrainien Energoatom a accusé la Russie d'avoir bombardé le site de la centrale de Pivdennooukraïnsk, dans le sud du pays, faisant craindre une nouvelle fois un incident nucléaire. Par ailleurs, Joe Biden a déclaré avoir prévenu son homologue chinois, Xi Jinping, que les États-Unis cesserait d'investir en Chine si Pékin violait les sanctions imposées à Moscou. Voici le fil du 19 septembre.
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23 h 06 : l'armée ukrainienne accentue la pression dans le Donbass
L'armée ukrainienne a continué lundi à consolider ses positions dans les territoires du nord-est du pays récemment reconquis et a repris sa progression à l'est de la rivière Oskil, d'où elle pourrait lancer une nouvelle offensive en direction de la partie du Donbass sous contrôle russe.
Signe d'une nervosité croissante, les dirigeants prorusses des régions séparatistes de Donestk et Louhansk ont appelé lundi à la tenue rapide de référendums sur le rattachement de leurs républiques autoproclamées à la Russie.
"Les occupants sont très clairement en train de paniquer", a commenté le président ukrainien Zelensky dans son allocution télévisée quotidienne.
Serhiy Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk, totalement contrôlée par l'armée russe à l'heure actuelle, a indiqué de son côté que l'armée ukrainienne avait repris la ville de Kreminna et le village de Bilohorivka, proche de la ville stratégique de Lysytchansk, conquise en juillet par les forces russes après de violents combats.
"La région de Louhansk est de l'autre côté", a-t-il dit sur Telegram en allusion à la ville de Sievierodonetsk, jumelle de Lysytchansk, sur l'autre rive de la rivière Donets. "La dé-occupation n'est plus très loin."
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16 h 12 : les pays baltes et la Pologne ferment leurs portes aux touristes russes
Quatre des cinq pays de l'Union européenne limitrophes de la Russie refusent depuis lundi l'entrée de touristes russes sur leur territoire, estimant qu'ils ne devraient pas voyager tant que Moscou est en guerre avec l'Ukraine.
La Pologne, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont ainsi imposé de nouvelles restrictions tandis que la Finlande, qui reste ouverte aux touristes russes, a réduit le nombre de rendez-vous consulaires disponibles pour les demandes de visa.
L'Union européenne a interdit tous les vols en provenance de Russie, n'autorisant que liaisons ferroviaires et routières. Ce mois-ci, elle a accepté de suspendre l’accord en vigueur entre Bruxelles et Moscou facilitant l’attribution de visas aux ressortissants russes.
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16 h 05 : deux employés de l'OSCE condamnés à 13 ans de prison dans l'Est prorusse
Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont condamné, lundi, à 13 ans de prison deux employés de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) accusés de "haute trahison", ont rapporté les agences russes. Les deux hommes, Dmitri Chabanov et Maksim Petrov, avaient été arrêtés en avril, soupçonnés d'avoir transmis des informations à des services de renseignement étrangers.
D'après le ministère de la Sécurité des séparatistes, "l'enquête a établi que Dmitri Chabanov, en tant qu'assistant à la sécurité sur la base de patrouille avancée de Stakhanavoskaïa, avait transmis des informations confidentielles" à "des représentants de services de renseignement étrangers".
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12 h 43 : une frappe "punitive" a tué 13 civils à Donetsk, selon le maire prorusse de la ville
Une frappe "punitive" ukrainienne sur Donetsk, capitale de la zone séparatiste éponyme, a tué 13 civils, a accusé lundi le maire prorusse de la ville, Alexeï Kemzouline.
"Selon des données préliminaires, 13 civils ont été tués à la suite d'un bombardement punitif sur la place des Commissaires de Bakou" dans l'ouest de Donetsk, a indiqué sur Telegram Alexeï Kemzouline, précisant que "le nombre de blessés (était) toujours en train d'être établi".
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11 h 14 : le Kremlin qualifie de "mensonges" les informations sur la découverte de centaines de corps à Izioum
Le Kremlin a qualifié de "mensonges" les informations sur la découverte de centaines de corps et d'une fosse commune à Izioum, dans l'est de l'Ukraine, après le retrait des forces russes de la région.
"C'est un mensonge. Nous allons bien sûr défendre la vérité dans cette affaire", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "C'est le même scénario qu'à Boutcha", a-t-il encore affirmé, en référence à une autre ville d'Ukraine où les forces russes ont été accusées d'avoir commis des exactions – ce que nie Moscou.
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8 h 23 : l'Ukraine accuse la Russie de bombarder la centrale nucléaire de Pivdennooukraïnsk
L'opérateur nucléaire ukrainien Energoatom a accusé la Russie d'avoir bombardé le site de la centrale de Pivdennooukraïnsk, dans le sud du pays, faisant craindre une nouvelle fois un incident nucléaire.
"Le 19 septembre 2022, à 00 h 20 locales (21 h 20 GMT dimanche), l'armée russe a bombardé la zone industrielle de la centrale nucléaire de Pivdennooukraïnsk", a indiqué Energoatom sur Telegram. "Une puissante explosion s'est produite à seulement 300 mètres des réacteurs". "Actuellement, les trois réacteurs de la centrale fonctionnent en régime régulier", a assuré l'opérateur public selon lequel le bombardement n'a pas fait de morts ou de blessés.
La frappe a soufflé une centaine de fenêtres dans le bâtiment de la centrale et provoqué un bref débranchement de trois lignes de haute tension à la centrale, selon la même source. "La Russie met en danger le monde entier. Nous devons l'arrêter tant qu'il n'est pas trop tard", a lancé sur Telegram le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a diffusé une vidéo de surveillance en noir et blanc montrant une grosse explosion.
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0 h : Joe Biden alerte Xi Jinping sur une violation des sanctions imposées Moscou
Le président américain, Joe Biden, dit avoir prévenu son homologue, chinois Xi Jinping, d'un risque de fuite des investisseurs si Pékin violait les sanctions imposées à la Russie à cause de son invasion de l'Ukraine.
"J'ai appelé le président Xi – pas du tout pour menacer, juste pour lui dire (...) que si vous pensez que les Américains et d'autres vont continuer à investir en Chine alors que vous violez les sanctions imposées à la Russie, je crois que vous faites une erreur gigantesque", a déclaré Joe Biden dans une interview à la chaîne CBS diffusée dimanche.
"Pour le moment, il n'y a aucune indication qu'ils (les Chinois) aient proposé des armes ou d'autres choses dont la Russie a besoin", selon le président américain. Il a aussi écarté l'idée que l'alliance entre la Chine et la Russie implique que les États-Unis mènent un nouveau genre de guerre froide. "Je ne crois pas que ce soit une guerre froide nouvelle ou plus compliquée", a-t-il jugé.
Avec AFP