Altération de la santé mentale, obsession du "like", volonté des plateformes de nous transformer en machines à profits… La liste des griefs à l'encontre des réseaux dits "sociaux" est impressionnante. Et c'est un des faits marquants de cette mise à l'index : plus un site est connu, plus il est montré du doigt. Ce n'est pourtant pas la fin annoncée des réseaux sociaux : certaines plateformes, comme Discord, Twitch ou Telepath parviennent à animer des communautés actives.

Il n'empêche : cette défiance intervient alors que le commissaire européen Thierry Breton a demandé à ce que le métavers ne devienne pas un théâtre de manipulations au profit d’un oligopole. Il a d'ailleurs comparé ce monde immersif en développement à l’agora des Grecs de l'Antiquité, un espace public où les interactions ont le potentiel d'être amplifiées comme jamais auparavant.

Peut-on tout simplement vivre sans les réseaux sociaux alors qu'il a été rappelé, lors de la dernière conférence des ambassadrices et des ambassadeurs de France, que c'est bien là que se joue une part croissante de notre diplomatie ? Il semble encore bien difficile de couper ce cordon ombilical.