
Une médecin volontaire ukrainienne, capturée par la Russie lors du siège de Marioupol, a témoigné devant le Congrès américain des tortures subies en captivité par les Russes. Sur le plan diplomatique, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé le soutien de l'Union européenne à l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie "aussi longtemps qu'il le faudra". Voici le fil du 15 septembre.
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23 h 14 : le pape juge moralement acceptable de livrer des armes à l'Ukraine pour qu'elle se défende
Le pape François a déclaré jeudi qu'il était légitime du point de vue moral de fournir des armes à l'Ukraine pour l'aider à se défendre face à la Russie.
S'exprimant devant des journalistes à bord de l'avion le ramenant d'un déplacement au Kazakhstan, le souverain pontife a aussi exhorté l'Ukraine à se tenir prête à un dialogue avec la Russie, même "en se pinçant le nez".
À la question d'un journaliste lui demandant s'il était juste moralement pour certains pays de fournir des armes à l'Ukraine, envahie par la Russie le 24 février, François a répondu : "C'est une décision politique qui peut être morale, moralement acceptée, si elle est faite selon les conditions de moralité."
Le pape a rappelé les principes de la "guerre juste" selon l'Église catholique, lesquels autorisent l'usage proportionné d'armes létales pour un pays désireux de se défendre face à un agresseur.
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23 h 05 : une "fosse commune" découverte à Izioum, ville reprise aux Russes, affirme Zelensky
Une "fosse commune" a été découverte à Izioum, ville reprise aux Russes il y a quelque jours dans le cadre de la contre-offensive ukrainienne dans la région de Kharkiv (est), a affirmé jeudi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous voulons que le monde sache ce que l'occupation russe a provoqué", a-t-il dit sans donner de détails sur le nombre de personnes enterrées ni sur les causes de leurs décès. L'enquête a commencé, "on doit avoir plus d'informations vérifiées et claires demain", a ajouté Volodymyr Zelensky dans son adresse vidéo quotidienne.
Un responsable de la police régionale Serguiï Botvinov a son côté indiqué à Sky News qu'un site d'enterrement avec environ 440 tombes avait été découvert à Izioum. Certains défunts ont été tués par balles, d'autres sont morts dans des bombardements, a-t-il ajouté.
Pour sa part, Volodymyr Zelensky a comparé Izioum aux villes de Boutcha et Marioupol devenues symboles d'atrocités de l'invasion russe de l'Ukraine. "La Russie laisse partout la mort derrière elle. Et elle doit répondre. Le monde doit vraiment tenir la Russie responsable de cette guerre. Nous allons tout faire pour cela", a-t-il lancé.
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22 h 26 : le Parlement russe envisage de convoquer le ministre de la Défense
Il n'est pratiquement jamais arrivé que la Douma d'État convoque un ministre de la Défense à s'expliquer. C'est pourtant ce qui pourrait se passer. La Chambre basse du parlement russe envisage de convoquer Sergueï Choïgu pour qu'il soit interrogé à huis clos.
Les forces armées russes ont été ouvertement critiquées par plusieurs experts militaires cette semaine après avoir perdu le contrôle d'une grande partie de la région ukrainienne de Kharkiv, suite à une avancée fulgurante des forces ukrainiennes.
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21 h 45 : von der Leyen veut que Poutine soit traduit en justice
Dans un entretien avec un média allemand, la présidente de la Commission européenne en déplacement à Kiev dans la journée, a plaidé en faveur d'une comparution du président russe Vladimir Poutine devant la justice internationale pour les crimes de guerre commis en Ukraine. "Il faut que Poutine perde cette guerre et réponde de ses actes, c'est important pour moi", a déclaré Ursula von der Leyen à la chaîne de télévision du quotidien Bild.
Il ne fait pas de doute que des crimes de guerre ont été commis en Ukraine, depuis le déclenchement de l'offensive russe fin février, "c'est pourquoi nous soutenons la collecte des preuves" en vue d'une procédure devant la Cour pénale internationale", a ajouté la cheffe de l'exécutif européen.
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21 h 37 : Moscou dénonce une attitude "blasphématoire" de Londres pour ne pas avoir été conviée aux funérailles de la reine
"Nous considérons cette tentative britannique d'utiliser la tragédie nationale qui a touché le cœur de millions de personnes dans le monde à des fins géopolitiques pour régler des comptes avec notre pays (...) comme profondément immorale", a déploré dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova. "Ceci est particulièrement blasphématoire vis-à-vis de la mémoire d'Elizabeth II", a-t-elle ajouté.
La porte-parole de la diplomatie russe a déploré que le Royaume-Uni utilise selon elle l'offensive russe en Ukraine comme "prétexte" pour ne pas convier de dirigeant russe aux funérailles d'Elizabeth II à Londres le lundi 19 septembre.
Symbole de son statut de paria désormais en Occident, la Russie – aux côtés de son allié biélorusse, ainsi que de la Birmanie et la Corée du Nord – n'a pas été invitée aux funérailles de la reine décédée jeudi dernier à 96 ans.
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21 h 08 : devant le Congrès américain, Yuliia Paievska, médecin ukrainienne, raconte les actes de tortures perpétrés par des Russes
Yuliia Paievska, une médecin volontaire ukrainienne capturée par la Russie lors du siège de Marioupol, a déclaré au Congrès américain avoir été régulièrement torturée par les Russes avec d’autres détenus, allant jusqu’à tuer nombre d’entre eux.
Elle a également raconté comment les geôliers russes ont obligé des prisonniers ukrainiens à retirer leurs vêtements avant de les torturer jusqu’au sang. Les prisonniers enduraient ainsi la douleur, les cris, pendant des semaines avant de mourir, rapporte l’Ukrainienne. Un garçon de sept ans est même mort sur ses genoux faute d'équipement médical suffisant.
Cette femme médecin est devenue une figure populaire dans son pays d'origine. Des photographies d’elle soignant des blessés publiées par l’Agence de presse américaine Associated Press ont largement contribué à sa renommée.
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18 h 24 : l'AIEA demande à la Russie de quitter Zaporijjia
Le conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a exigé que la Russie mette fin à son occupation de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine dans une résolution adoptée aujourd'hui, ont indiqué des diplomates présents dans cette réunion à huis clos.
Le texte a été voté par 26 voix pour, 2 contre et 7 abstentions, ont indiqué les diplomates, ajoutant que la Russie et la Chine étaient les pays qui ont voté contre.
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17 h 28 : nouvelles sanctions américaines contre une vingtaine de responsables russes
Le département du Trésor américain a imposé de nouvelles sanctions ciblant une vingtaine de responsables russes dont des banquiers, un groupe paramilitaire néo-nazi et une proche du président Vladimir Poutine accusée d'avoir coordonné le déplacement contraint d'enfants ukrainiens.
"Les États-Unis continueront à prendre des mesures fortes afin que la Russie rende des comptes pour ses crimes de guerre, les atrocités et son agression" en Ukraine, a déclaré la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, citée dans un communiqué.
Quelque 22 responsables et entités sont ainsi placés sur cette liste noire américaine, notamment des proches du leader tchétchène Ramzan Kadyrov, lui-même déjà sanctionné, ainsi que des hauts responsables du système bancaire russe, dont Vladimir Komlev qui dirige le système de paiement Mir.
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16 h 27 : l'Ukraine veut intégrer le marché commun européen, affirme Volodymyr Zelensky
L'Ukraine a pour "priorité" d'intégrer le marché commun de l'Union européenne, où les biens, services et capitaux peuvent circuler librement entre les pays, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"La question prioritaire pour nous est l'intégration de l'Ukraine au sein du marché commun de l'UE comme nous sommes sur le chemin vers un statut d'État membre de l'UE", a-t-il précisé lors de la conférence de presse commune à Kiev avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
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16 h 04 : le G7 veut empêcher la Russie de "profiter" économiquement de la guerre
Les ministres du Commerce du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni), réunis en Allemagne en présence de la ministre ukrainienne de l'Économie, ont annoncé vouloir "accroître (leurs) efforts" pour empêcher la Russie de "profiter" économiquement de la guerre en Ukraine.
"Nous maintiendrons et élargirons nos efforts coordonnés pour empêcher la Russie de profiter de son agression illégale et pour réduire sa capacité de poursuivre la guerre", ont affirmé les ministres. Pour soutenir Kiev, ils ont également discuté d'un "mécanisme financier", destiné à rassembler des fonds privés et publics pour la reconstruction future de l'Ukraine.
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15 h 50 : l'UE soutiendra l'Ukraine "aussi longtemps qu'il le faudra", dit Ursula von der Leyen à Kiev
L'Union européenne soutiendra l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie "aussi longtemps qu'il le faudra", a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen depuis Kiev.
"Nous ne pourrons jamais égaler le sacrifice que réalisent les Ukrainiens", mais "ce que nous pouvons dire, c'est que vous aurez vos amis européens à vos côtés aussi longtemps qu'il le faudra", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
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14 h 30 : Bruxelles prêt à prolonger la suspension des droits de douanes avec l'Ukraine
La Commission européenne s'est dit prête à prolonger l'actuelle suspension des droits de douanes sur les produits ukrainiens, approuvée en mai dernier pour un an, a déclaré le Commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis.
Une telle décision permettra "que l'Ukraine fasse partie du marché commun européen", a indiqué le ministre de l'Économie allemand Robert Habeck, également favorable à cette mesure. "Cela veux dire que nous devons essayer de surmonter les problèmes structurels", comme "la corruption" en Ukraine, a-t-il toutefois tempéré.
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13 h 34 : devant Xi Jinping, Vladimir Poutine salue la "position équilibrée" de la Chine sur l'Ukraine
Le président russe Vladimir Poutine a salué jeudi la "position équilibrée" de Pékin sur l'Ukraine, lors d'un entretien avec son homologue chinois Xi Jinping, en Ouzbékistan.
"Les tentatives de créer un monde unipolaire ont récemment pris une forme absolument laide et sont totalement inacceptables", a déclaré le maître du Kremlin. "Nous apprécions beaucoup la position équilibrée de nos amis chinois en ce qui concerne la crise ukrainienne", a-t-il précisé, lors de leur première rencontre depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
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9 h 09 : Ursula von der Leyen est arrivée à Kiev
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est arrivée jeudi à Kiev pour sa troisième visite en Ukraine depuis le début de la guerre – une visite au cours de laquelle elle doit évoquer les projets d'intégration du pays à l'UE.
"À Kiev pour ma troisième visite depuis le début de la guerre de la Russie", a indiqué Ursula von der Leyen sur Twitter, précisant qu'elle s'entretiendra avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmyhal.
🇺🇦 In Kyiv, for my 3rd visit since the start of Russia’s war.
So much has changed.
Ukraine is now a 🇪🇺 candidate.
I’ll discuss with @ZelenskyyUa and @Denys_Shmyhal how to continue getting our economies and people closer while Ukraine progresses towards accession. pic.twitter.com/zs9tMm0Mx1
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6 h 32 : "La quasi-totalité de la région de Kharkiv est libérée", selon Volodymyr Zelensky
Dans son adresse quotidienne nocturne, le président ukrainien a annoncé que "la quasi-totalité de la région de Kharkiv est libérée", avec la prise de "400 localités" aux troupes russes, ce qui signifie un retour à "une vie normale et sûre" pour "les 150 000 Ukrainiens qui sont restés sur ce territoire".
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3 h 16 : Nicolas Maduro affirme que le Venezuela "est prêt" à "approvisionner le marché" mondial du pétrole
Le Venezuela "est prêt" à "approvisionner le marché" mondial du pétrole et du gaz, a affirmé mercredi le président Nicolas Maduro, qui a dénoncé la crise énergétique engendrée par les sanctions "irrationnelles" prises contre la Russie après son invasion de l'Ukraine.
"Le Venezuela est prêt et disposé à remplir son rôle et à approvisionner, de manière stable et sûre, le marché du pétrole et du gaz dont l'économie mondiale a besoin", a déclaré le chef de l'État lors d'un événement organisé dans le cadre de la visite à Caracas du secrétaire général de l'Opep, Haitham al-Ghais.
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2 h 57 : la ville natale de Volodymyr Zelensky, Kryvyï Rig, menacée d'inondations après une frappe russe
La ville natale de Volodymyr Zelensky, Kryvyï Rig, est menacée d'inondations après une frappe russe sur des infrastructures hydrauliques.
Frappée dans la soirée par sept missiles russes, selon les autorités locales, Kryvyï Rig, dans le centre de l'Ukraine, et ses 600 000 habitants sont confrontés à la crue subite d'une rivière, l'Ingoulets, qui menace le centre-ville et un autre quartier.
"Au point d'impact, on observe un débit d'eau de 100 m3 par seconde, ce qui représente un grand volume. Le niveau de l'eau de l'Ingoulets change toutes les heures", a déclaré le chef adjoint de l'administration présidentielle, Kyrylo Tymochenko, tout en assurant que la situation est "sous contrôle".
Le chef de l'administration militaire de la ville, Oleksandr Vilkul, a demandé aux résidents d'un certain nombre de rues "d'évacuer", par précaution. Volodymyr Zelensky a quant à lui dénoncé une "tentative d'inonder Kryvyï Rig". La frappe n'a pas fait de victimes, selon le gouverneur de la région, Valentin Reznitchenko.
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1 h 16 : la voiture de Volodymyr Zelensky impliquée dans un accident de la route
La voiture du président ukrainien a été impliquée dans un accident de la route à Kiev, a annoncé jeudi le porte-parole de Volodymyr Zelensky, précisant que le dirigeant ne présentait pas de blessures graves.
Sergii Nykyforov a expliqué qu'une collision avait eu lieu entre la voiture présidentielle et un véhicule privé, sans préciser quand l'incident s'était produit. "Le président a été examiné par un médecin et aucune blessure grave n'a été constatée", a-t-il dit, ajoutant qu'une enquête sur les circonstances de l'accident serait diligentée.
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1 h 02 : Volodymyr Zelensky demande à s'adresser à l'Assemblée générale de l'ONU par vidéo
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déposé une requête auprès des 193 membres de l'Assemblée générale des Nations unies, leur demandant de l'autoriser à transmettre sa déclaration en vidéo lors de la réunion qui se tiendra du 19 au 23 septembre. Les diplomates s'attendent à ce que la Russie demande à voter la proposition.
L'ambassadeur de la Russie à l'ONU, Vassily Nebenzia, a déclaré mercredi que Moscou était opposé à ce que Volodymyr Zelensky s'adresse à l'Assemblée par vidéo. "Zelensky se déplace très bien en Ukraine, mais il ne peut pas venir ici. Si vous ne pouvez pas venir, alors vous dépêchez un représentant pour s'exprimer devant l'Assemblée générale", a-t-il dit à des journalistes.
Avec AFP et Reuters