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Le béluga extrait de la Seine a dû être euthanasié

Le béluga échoué dans la Seine depuis vendredi a été euthanasié, mercredi, lors de son transport vers Ouistreham, dans le Calvados, où il devait être installé dans une écluse de mer. Son état, déjà préoccupant, s'est détérioré pendant le voyage, a expliqué la préfecture du Calvados.

Le béluga égaré dans la Seine a dû être euthanasié en raison de la dégradation de son état de santé pendant son transfert entre l'Eure et le Calvados, a annoncé mercredi 10 août une responsable des services vétérinaires des pompiers de l'Essonne sur Twitter.

Le cétacé, dont l'état de santé était préoccupant, a été sorti dans la nuit de mardi à mercredi de l'écluse de Saint-Pierre-la Garenne (Eure) dans laquelle il se trouvait.

Vers 4 h du matin, après six heures d'efforts, le cétacé de près de 800 kg a été soulevé dans un filet tracté par une grue et déposé sur une barge, où il a été immédiatement pris en charge par une dizaine de vétérinaires.

Les 24 plongeurs engagés et les sauveteurs manipulant les cordages autour du bassin ont dû s'y reprendre à plusieurs fois, entre 22 h et 4 h du matin, pour attirer l'animal dans les filets et la structure capable de le soulever hors de l'eau, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le béluga a été sorti de l’eau après de longues heures de préparation et d’efforts. Bravo aux équipes impliquées d’avoir relevé ce défi.Les premiers examens médicaux ont été faits, les résultats seront bientôt connus. Le béluga va maintenant prendre la route vers Ouistreham. pic.twitter.com/Vc8aBMKf6r

— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) August 10, 2022

Le béluga transporté vers une écluse d'eau de mer

Le béluga, animal évoluant en eaux froides, dont la présence dans la Seine est exceptionnelle, a ensuite pris la route, mercredi matin, en direction de Ouistreham, dans le Calvados où il devait être installé dans une écluse d'eau de mer. Il devait y séjourner plusieurs jours avant d'être relâché en pleine mer.

Ce transport vers la mer restait toutefois soumis aux résultats des examens de santé réalisés juste après l'extraction du cétacé. Or ce bilan de santé était assez pessimiste, il a confirmé "la maigreur de l'animal" sans en déterminer la cause et augurait selon les vétérinaires "d'un mauvais pronostic vital", a alerté la préfecture d'Évreux.

Une opération nécessaire mais risquée

Repéré le 2 août dans le fleuve, le cétacé était retenu depuis vendredi dans le bassin d'une écluse, située à 70 km au nord-ouest de Paris.

Le cétacé, qui a refusé de se nourrir de calmars et de truites vivantes, s'est déjà vu administrer des vitamines et des antibiotiques et son état a montré quelques signes d'amélioration.

Une orque avait déjà été observée dans la Seine en mai, entre Rouen et Le Havre. Elle avait finalement été retrouvée morte et une autopsie avait privilégié un décès par inanition.

Avec AFP