À la Une de la presse, ce mercredi 13 juillet, le début de la tournée du président américain Joe Biden au Moyen-Orient. Première étape, Israël, pour la signature d’un partenariat stratégique, puis la Cisjordanie et l'Arabie saoudite. Au Royaume-Uni, la liste des huit candidats à la succession de Boris Johnson. Et les fabuleux clichés du télescope spatial James-Webb révélés par la Nasa.
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À la une de la presse, le début, mercredi 13 juillet, de la tournée de Joe Biden au Moyen-Orient. Première étape, Israël, pour la signature d’un partenariat stratégique.
D'après The Jerusalem Post, cet accord devrait concerner plusieurs domaines, sécuritaire et économique et il devrait définir "une position commune contre le programme nucléaire iranien", Israël et les États-Unis s’engageant à "utiliser tous leurs pouvoirs" pour s'assurer que Téhéran "ne disposera jamais de l’arme nucléaire". "Bienvenue en Israël", écrit le quotidien à l’intention du président américain Joe Biden, présenté comme "l'un des plus grands soutiens de l'État hébreu".
.@MaarivOnline daily newspaper, of the @Jerusalem_Post media group,
welcomes @POTUS to #Israel, "Welcome Mr. President" pic.twitter.com/Um0t9ywhio
"Biden attendu sur son engagement à garantir la sécurité d'Israël" : Haaretz regrette, lui, que cette visite écarte d’emblée la question de la colonisation israélienne en Cisjordanie. Biden et les démocrates doivent être conscients que les autorités israéliennes considèrent l’appropriation de terres palestiniennes comme une bonne chose. Et que c’est même un objectif (qui) justifie, (à leurs yeux), la violence des colons", dénonce le journal.
La visite de Joe Biden au Moyen-Orient en Israël, en Cisjordanie puis en Arabie saoudite, est également scrutée de près par la presse française. Le Monde relève que le président américain va devoir "cohabiter, (durant cette tournée), avec deux encombrants fantômes", ceux de Jamal Khashoggi et de Shireen Abu Akleh - "deux grands noms du journalisme arabe, réduits au silence par des représentants d'États alliés des États-Unis", Israël et l'Arabie saoudite. Le "tandem" Khashoggi/Abu Akleh présenté comme "une épine dans le pied" de Joe Biden, qui avait promis de renouer avec une diplomatie fondée sur les "valeurs", lors de son arrivée à la Maison Blanche.
Jamal Khashoggi et Shireen Abu Akleh, dont Le Monde doute qu'ils auraient considéré "l'alliance entre des monarchies autocratiques (telle que l'Arabie saoudite)… et un État d’'apartheid', le qualificatif désormais donné à Israël par les défenseurs des droits de l’Homme, comme un remède aux problèmes du Proche-Orient". "S'il l’avait pu, le vieux président diplomate se serait abstenu de renier publiquement (sa) promesse électorale (de traiter) Mohammed ben Salmane en 'paria'", mais "Washington a besoin que le Saoudien consente à augmenter sa production de pétrole", décrypte Le Figaro, qui voit Joe Biden mettre "un genou à terre" face à un MBS "lui (tenant) la dragée haute et invoquant un accord de plafonnement de la production (de pétrole) passé avec Vladimir Poutine". "Israël ne compte pas lui donner beaucoup plus de satisfactions, ni sur la perspective de dialogue avec les Palestiniens, ni sur une promesse de retenue face à l'Iran au seuil nucléaire", prévient le journal.
À la une également ce matin, la liste des candidats au poste de dirigeant du Parti conservateur britannique. Selon The I, huit Tories ont recueilli les parrainages nécessaires pour être candidats à la succession de Boris Johnson. Huit postulants, dont seuls deux devraient être retenus d'ici le 21 juillet, l'ancien chancelier de l'Échiquier, Rishi Sunak, faisant figure de favori. L'ex-ministre des Finances, qu’on retrouve dans le dessin de Ben Jennings pour The Guardian, au centre des écrans de contrôle de la Nasa, avec quelques-uns des candidats à la direction du parti conservateur, dont la ministre des Affaires étrangères Lizz Truss et l’ex-ministre de la Santé Jeremy Hunt. Une allusion à la présentation, par l'agence spatiale américaine, des images prises par le télescope James-Webb, à la différence que chez les Tories, il n’y aurait "pas une seule étoile en vue".
Latest @guardian cartoon#ToryLeadershipRace #NASA https://t.co/xmI1uxSlrA pic.twitter.com/tf5XmIqgVL
— Ben Jennings (@BJennings90) July 12, 2022Les photos du télescope James-Webb inspirent aussi Christian Adams, pour The Evening Standard. Le dessinateur a choisi le premier cliché présenté par la Nasa, une image de l'univers tel qu'il existait peu après sa naissance, peu après le Big Bang. Le moment où est né aussi, probablement, le seul et unique débat qui agite le Parti conservateur "depuis des temps immémoriaux" : "Je vais réduire les impôts", "Je réduirai davantage d’impôts", "Je réduirai les impôts plus vite", ou encore, "Je réduirai plus d’impôts plus vite".
Tuesday’s @standardnews @NASA #NASAWebb #Webb #Webbtelescope #cartoon pic.twitter.com/G3hUnSm1QA
— Christian Adams (@Adamstoon1) July 12, 2022Les images éblouissantes du télescope James-Webb sont à la une, ce matin, de nombreux quotidiens à travers le monde. Pour le journal suisse Le Temps, "la beauté du spectacle (valait) assurément des années d'attente". À la une, un cliché de la nébuleuse de l'anneau austral, qui est un nuage de gaz en expansion autour d’une étoile mourante, à environ 2 000 années-lumière de la Terre, ce qui veut dire qu'il faut 2000 années à la lumière pour parcourir la distance entre cette nébuleuse et notre planète.
Et voici la une du journal @LeTemps de ce mercredi pic.twitter.com/1CmgEus4MP
— Olivier Perrin (@olivierperrin) July 13, 2022Le même cliché fait la Une du Tages Anzeiger. "Regarde-moi dans les yeux, univers !", titre avec beaucoup de poésie le journal de Zürich. La nébuleuse de la Carène, elle, se trouve encore plus loin, à près de 7 600 années-lumière de la Terre. C'est ce qu’on appelle une "pouponnière d’étoiles", un lieu de naissance des étoiles. "Arrêtez-vous une minute. Ces images spatiales méritent un peu de votre temps", invite The Washington Post, qui précise que les dizaines d'étoiles apparaissant sur ce cliché sont formées à partir à partir de la poussière de la nébuleuse. The Washington Post, auquel on laisse le mot de la fin : "Ces images époustouflantes sont une réussite majeure pour nous, les Terriens. Compte tenu de tout ce que nous avons vu d'absurde sur Terre ces derniers temps, elles sont même plus que cela. L'immensité de l'univers devrait nous aider à prendre du recul face à nos problèmes. Un peu d'insignifiance n'est pas une si mauvaise chose".
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