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À la une de la presse, ce mardi 12 juillet, le recul des forces ukrainiennes dans le Donbass, où les troupes russes sont en train de prendre le dessus. La nouvelle arrestation, en Iran, du cinéaste Jafar Panahi. Le premier anniversaire du mouvement de contestation du 11-Juillet à Cuba. La révélation de l'identité du lanceur d’alerte à l’origine des "Uber Files". Et la vague de chaleur qui déferle sur une bonne partie de l'Europe.

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À la une de la presse, le recul des forces ukrainiennes dans le Donbass, où les troupes russes sont en train de prendre le dessus.

Après avoir été surprises par la résistance des Ukrainiens, les forces russes infligent des coups très sévères à l'adversaire, un ennemi "à bout de forces", selon La Croix. Son envoyé spécial raconte une armée ukrainienne "en mal de troupes aguerries et d’équipements, malgré les livraisons d'armes occidentales". "C’est très très dur de tenir face à une puissance de feu pareille. Pour chaque obus qu’on tire, (les Russes) en tirent dix. Il faut que les Occidentaux nous envoient plus d’artillerie, plus de tanks", demande un membre d’une unité d’assaut ukrainienne.

#ÀLaUne de La Croix :

➡️ En Ukraine, l'armée à bout de forces
➡️ Petite enfance, comment augmenter le nombre de places d'accueil
➡️ Mgr Luc Crepy : "Prendre soin des prêtres restera ma priorité" pic.twitter.com/vVNhJASdIw

— La Croix (@LaCroix) July 11, 2022

La puissance de feu russe, que l'Iran se préparerait à alimenter, selon The Washington Post, qui fait état de l'annonce par l'Administration Biden, lundi 11 juillet, de futures livraisons à la Russie de drones iraniens - y compris de modèles avancés, capables de tirer des missiles. D’après le quotidien américain, ces livraisons pourraient constituer "un coup de pouce significatif aux efforts de Moscou pour détecter et détruire l'artillerie fournie par les Occidentaux qui ont ralenti l'avancée de troupes russes, ces dernières semaines".

L'Iran, où le cinéaste Jafar Panahi a de nouveau été arrêté, lundi 11 juillet. Déjà condamné en 2010 à six ans de prison et vingt ans d’interdiction de réaliser des films, pour "propagande contre le régime", Jafar Panahi continuait cependant à vivre et à travailler en Iran. Selon Le Monde, l'auteur de "Taxi Téhéran" aurait été arrêté, cette fois, pour avoir signé, avec d’autres cinéastes iraniens, une lettre ouverte appelant les forces de sécurité "à déposer les armes" face à la colère contre "la corruption" et "l'incompétence" du régime, après l'effondrement d’un immeuble  qui avait fait officiellement 43 morts, en mai dernier, à Abadan, dans le sud-ouest du pays.

À Cuba, les opposants au régime ont commémoré, hier, le premier anniversaire du mouvement du "11J" - une mobilisation inédite "contre la pénurie". La répression qui s’est abattue, depuis, sur le mouvement, a conduit des dizaines de Cubains en prison et à l'exil, certains d’entre eux retrouvant la communauté cubaine de Floride, où des centaines de personnes se sont rassemblées pour commémorer les manifestations de l’année dernière, selon The Miami Herald. Le journal cite le chiffre de près de 1 500 personnes arrêtées, dont 57 mineurs, depuis le 11 juillet 2021 et 700 d'entre elles se trouveraient encore en prison.

Good morning, South Florida. Here is Monday's front page. Keep up with the news at https://t.co/SUDth1TjN2 ... And subscribe to support local coverage:https://t.co/p6XD7EGYjC pic.twitter.com/7jgFvpIl2R

— Miami Herald (@MiamiHerald) July 11, 2022

Parmi elles, José Daniel Ferrer, figure de la dissidence la plus connue à Cuba et à l’étranger et dont l’épouse dénonce dans Libération, les conditions de détention. Nelva Ortega dit avoir vu son mari pour la dernière fois à la fin du mois de mai, être entrée en contact téléphonique avec lui pour la dernière fois le 7 juin et n’avoir plus eu de preuve de vie, depuis. Selon elle, José Daniel Ferrer subirait des conditions de détention extrêmement sévères, y compris des attaques soniques, sous la forme d’un bourdonnement assourdissant, provoquant des migraines horribles.

La femme de José Daniel Ferrer, dissident condamné en 2020 à 4 ans de prison, est sans nouvelles de lui depuis plus d’un mois et dénonce la torture qu’il subit en détention. #Cuba
https://t.co/UVoFbTYiYp

— Libération (@libe) July 12, 2022

Ses révélations à lui font scandale. Mark MacGann, un ancien responsable des affaires publiques d'Uber, dit être la source ayant transmis aux médias les quelque 120 000 documents constituant les "Uber Files". The Guardian, qui évoquait hier "une source anonyme", révèle ce matin au grand jour le visage de cet ex-homme de l’ombre, qui dit avoir choisi de devenir lanceur d’alerte pour essayer de réparer les torts qu’il a contribués à causer. "J’étais celui qui parlait aux gouvernements, qui tentait de faire progresser Uber auprès des médias. J’étais celui qui disait qu'il fallait changer les règles parce que les chauffeurs allaient en bénéficier et qu’il y aurait d'énormes opportunités économiques (mais) il s'est avéré que ça n'était pas le cas. Il était clair que nous avions vendu un mensonge à tout le monde", confesse-t-il aujourd’hui.

Guardian front page, Tuesday 12 July 2022. The Uber whistleblower: 'I'm exposing a system that sold people a lie' pic.twitter.com/RYL3m9Q5YV

— The Guardian (@guardian) July 11, 2022

Ce mea culpa risque de nourrir encore un peu plus la polémique en France, où l'opposition demande l'ouverture d’une commission d’enquête parlementaire pour déterminer les liens entre Uber et Emmanuel Macron, lorsqu'il était ministre de l'Économie. À l’époque, le futur président avait tout fait pour favoriser le développement de l'entreprise, contre l'avis du reste du gouvernement. D'où l’ironie de Libération avec le titre "Bercy beaucoup".

À la une de @libe ce mardi :

???? Macron et Uber : Bercy beaucoup https://t.co/nj2k4mQp7h #UberFiles pic.twitter.com/o67NzTfCfd

— Libération (@libe) July 11, 2022

La France se prépare à affronter, comme une bonne partie de l'Europe, une semaine de canicule. Des chaleurs extrêmes, des records de températures pendant 8 à 10 jours au minimum : d’après Le Parisien, tout le pays est "en alerte", et "de nombreuses leçons" auraient été tirées de l’été meurtrier de 2003, qui avait tué plus de 15 000 personnes en 15 jours seulement. L'Espagne, elle, "suffoque" déjà, comme ne le montre pas la belle photo d’enfants se rafraîchissant eux fontaines du musée Guggenheim de Bilbao à la une, ce matin, du journal basque El Correo. Quant au Royaume-Uni, ce sera pour le week-end prochain : The Daily Star annonce des températures "dignes de la Vallée de la Mort" en Californie.

On ne se quitte pas là-dessus. Plus de peur que de mal. The Guardian rapporte qu’un touriste américain s'est légèrement blessé en tombant dans le Vésuve. "Comment est-ce possible ?",  me demanderez-vous. Parce que ce touriste s’est précipité dans le cratère pour récupérer son téléphone, qu’il avait fait tomber en prenant un selfie. L’occasion de faire un peu d'histoire-géo - ce n’est pas parce que ce sont les vacances qu'on va se laisser aller. On rappelle que le Vésuve est le volcan qui a détruit les villes romaines de Pompéi et d'Herculanum lors de son éruption en 79 après JC, et qu'il est toujours considéré comme l'un des plus dangereux au monde, à cause de sa proximité avec Naples.

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