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Le compte à rebours a commencé en Afrique du Sud

À six mois du coup d'envoi de la Coupe du monde de football 2010, l'Afrique du Sud, premier pays africain à accueillir cette compétition, redouble d'efforts afin d'être prête à recevoir près d'un demi-million de visiteurs.

Paul Simon Handy, directeur du programme Analyse sécurité en Afrique, et Caroline Dumay, correspondante de FRANCE 24 au Cap, sont les invités de ce Focus.

Mission accomplie. La construction et la rénovation des 10 stades sud-africains où se joueront, du 11 juin au 11 juillet, les matches de la prochaine Coupe du monde de football sont enfin terminées. Bien que toutes les infrastructures routières ne soient pas encore fiinies, ces grands travaux, pour lesquels plus de 400 000 personnes ont travaillé, font déjà la fierté de la nation Arc-en-Ciel.

"Les grandes entreprises, les industriels et tous ceux qui comptent dans le monde des affaires ne viendront pas seulement ici pour regarder 90 minutes de football, mais aussi pour voir ce que le pays peut offrir en matière d’investissements et de commerce“, assure Danny Jordaan, le directeur exécutif du comite d’organisation de la Fifa en Afrique du Sud.

Seule inquiétude : l’insécurité. Pour lutter contre une criminalité galopante, les autorités sud-africaines mettent les bouchées doubles. Au Cap, capitale parlementaire, on prend surtout les menaces terroristes au sérieux. Plus de 200 caméras ont été installées dans le centre ville. ‘’Malgré notre confiance dans l’avenir, il faut nous préparer à l’imprévisible. Et nous sommes prêts’’, affirme Dan Plato, maire du Cap.

Un demi-million de visiteurs sont attendus dans le pays durant ce mois de compétition. Le gouvernement sud-africain va recruter 30 000 agents de sécurité supplémentaires. Quant aux policiers, ils ont été formés et équipés aux techniques de contrôle des foules et d’encadrement des supporters. Personne ici n’a jamais eu affaire aux hooligans. Ce sont des équipes de CRS et de gendarmes français qui les ont sensibilisés à la question. "L’essentiel pour nous est de les entraîner et de les préparer à tout ce qui pourrait survenir aux abords d’un stade de foot", confie Laurent Cozanet, attaché régional de sécurité intérieure à Pretoria, la capitale sud-africaine.

Tout est prêt - ou presque - pour 2010. Reste à régler les factures. Un stade comme celui du Cap a coûté 400 million d’euros. La note est bien plus salée que prévu. Bertrand Scholler, le directeur commercial StadeFrance, opérateur du stade du Cap assure qu’il sera difficile de rentabiliser les investissements dans la plupart des infrastructures. ‘’Si les stades n’avaient pas été financés par le gouvernement, il aurait été quasiment impossible de les construire", conclut-il.

Qu’importe le long terme, les organisateurs assurent que la grand-messe du football mondial fait déjà rêver les gamins du pays. Dans les rues d’Afrique du Sud, la folie du ballon rond fait déjà tourner toutes les têtes.