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À la une de la presse, jeudi 23 juin, les réactions de la presse française au nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne, qui va devoir composer avec une majorité relative à l’Assemblée. Les célébrations du soixantième anniversaire de l’indépendance algérienne. Le tollé provoqué par le projet de réforme constitutionnelle du président tunisien. Et la frayeur de passagers britanniques à bord d’un vol EasyJet.

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À la une de la presse, les réactions au remaniement ministériel en France, où le nouveau gouvernement d'Élisabeth Borne va devoir composer avec une majorité relative à l'Assemblée.

Deux semaines après le fiasco des législatives, Emmanuel Macron a finalement opté pour un remaniement a minima. Un gouvernement de 41 membres, dont Le Figaro détaille la composition : une large partie de ses membres issus de la droite, de la "société civile" et de l'administration ; des purs produits du macronisme et des personnalités venues du Modem et de la gauche. Grosso modo, un équilibre semblable à celui des gouvernements précédents. "Face au refus des oppositions de nouer une alliance, le gouvernement Borne II reste dans les frontières de la majorité" : La Croix estime que cette nouvelle équipe "ne mérite ni le mépris ni les torrents de raillerie répandus de manière pavlovienne toute la journée de lundi" par l'opposition, mais que sa tâche risque de tenir "à la fois du slalom, du funambulisme et de la course d'obstacles".

Élisabeth Borne prononcera sa déclaration de politique générale mercredi, mais ne demandera pas le vote de confiance, jugé trop risqué. L'Opinion critique ce choix, tout comme il critique "le manque de portée politique de ce remaniement", qui accouche d'une équipe à la fois pléthorique et "recroquevillée sur ses alliés". Le gouvernement Borne II, réuni hier à l'Élysée pour la photo officielle, est à la une, également, de Libération, pas convaincu par cette "équipe B" à la fois "moins écolo" et "moins paritaire pour les grands postes". "Pas d'effet waouh, pas de prise de guerre, mais un gouvernement pour mieux faire face aux turbulences qui s'annoncent dans l'hémicycle", selon Libé, qui rapporte que la France insoumise va déposer une motion de censure contre ce nouveau gouvernement, dont est finalement exclu, par ailleurs, l'ancien ministre des Solidarités, Damien Abad, visé par une enquête pour "tentative de viol".

Emmanuel Macron a adressé une lettre au président Abdelmadjid Tebboune, à l'occasion du 60ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. D'après le Huffington Post, le chef de l'État a appelé au "renforcement des liens déjà forts" entre la France et l'Algérie, et dans le même temps, annoncé qu'une gerbe sera déposée en son nom aujourd'hui au Mémorial national de la Guerre d'Algérie, à Paris, en hommage aux victimes européennes du massacre d'Oran, qui avait eu lieu le jour-même de l'indépendance, le 5 juillet 1962. En Algérie, les célébrations ont commencé lundi, avec une cérémonie au Palais du peuple, où plusieurs officiers de l'armée nationale populaire ont été promus par Abdelmajid Tebboune - à l'image de Saïd Chanegriha, le chef d'état-major de l'armée algérienne, promu au grade de général d'armée. Une photo à la Une du journal officiel El Moudjahid, très symbolique des liens extrêmement étroits entre militaires et gouvernement civil. L'armée algérienne, qu'on retrouve dans ce dessin de Dilem, publié sur Twitter, où des Algériens tentent de hisser un drapeau national ployant sous le poids des militaires.

À l'occasion de ces célébrations, le président Tebboune a également reçu hier son homologue tunisien, Kaïs Saïed, dont le projet de nouvelle constitution soulève un tollé dans son pays. À trois semaines du référendum sur ce projet, un an jour pour jour après le coup de force du 25 juillet 2021, qui avait permis à Kaïs Saïed de s'arroger les pleins pouvoirs en instaurant un régime d'exception, la Tunisie entre dans une zone de fortes turbulences. La Presse se demande si cet avis de tempête obligera le président à faire "machine arrière". Le quotidien, qui rappelle que Sadok Belaïd, le juriste chargé de rédiger le projet de révision constitutionnelle, a désavoué la version amendée de Kaïs Saïed, estime que le chef de l'Etat est dans "une position inconfortable", mais que "le plus grave, c'est que les espoirs des Tunisiens en des jours meilleurs volent en éclats".

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil au Guardian, qui fait état de la frayeur qui a saisi des touristes britanniques partis dimanche dernier en Espagne à bord d'un vol Easyjet. A priori, rien d'extraordinaire, sauf que leur appareil s'est soudainement retrouvé escorté par deux avions de chasse F18. Selon la Guardia civil, la tour de contrôle de l'aéroport de Minorque, où l'avion devait atterrir avait été prévenue d'une (fausse) alerte à la bombe, lancée sur les réseaux sociaux par un jeune Britannique, dont la mauvaise plaisanterie va lui coûter très cher, puisqu'en plus d'avoir été arrêté, il va devoir maintenant régler la facture de l'opération qu'il a déclenchée. L'addition des vacances va être particulièrement salée.

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