
Le président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron lors d'une cérémonie à Londres le 9 juillet 2025. © AFP, Ludovic Marin
Le couple présidentiel français a déposé une plainte en diffamation, mercredi 23 juillet, devant un tribunal du Delaware, aux États-Unis, contre l'influenceuse américaine Candace Owens pour avoir relayé et largement exploité dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux l'infox selon laquelle Brigitte Macron serait "née homme". Les plaignants réclament un montant "exemplaire" de dommages et intérêts, à déterminer lors d'un procès.
Cette infox resurgissant régulièrement sur les réseaux sociaux français depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017 a prospéré à l'étranger, en particulier aux États-Unis. Et ce, après que la blogueuse d'extrême droite s'en est emparée en mars 2024, lui donnant un écho mondial depuis janvier 2025 par une série de vidéos intitulée "Becoming Brigitte" ("Devenir Brigitte").
Les avocats des Macron affirment dans la plainte que Candace Owens avait pleinement conscience de la fausseté de ces allégations et a systématiquement rejeté toutes les demandes de rectification, persistant dans sa "campagne de diffamation" pour "gagner en notoriété et faire de l'argent", soulignant qu'elle compte désormais 6,9 millions d'abonnés sur X et 4,7 millions sur YouTube.
Deux Françaises condamnées en septembre
Selon l'infox à l'origine de cette affaire, très relayée en France par des mouvances mêlant complotistes, covido-sceptiques ou d'extrême droite, Brigitte Macron, née Trogneux, n'aurait jamais existé. Ce serait son frère, Jean-Michel, qui aurait pris cette identité après avoir changé de sexe.
Deux femmes, Natacha Rey et Amandine Roy, qui l'avaient largement diffusée, ont été condamnées en septembre par la justice française à payer plusieurs milliers d'euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron et 5 000 à Jean-Michel Trogneux, mais elles ont été relaxées en appel le 10 juillet.
Brigitte Macron et son frère se sont pourvus en cassation contre cette décision.
Avec AFP