
Emmanuel Macron consulte tour à tour les responsables des partis pour trouver des "solutions constructives" et empêcher un blocage politique en l'absence de majorité au Parlement. De son côté, le patron de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a appelé Élisabeth Borne à se soumettre à un vote de confiance des députés. Retrouvez les derniers développements des législatives du jour sur notre page.
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21 h 54 : Macron "envisage" la constitution d'un "gouvernement d'union nationale", affirme Roussel sur LCI
Le président "envisage" la constitution d'un "gouvernement d'union nationale", afin de trouver "les voies pour sortir de la situation politique" à l'Assemblée, où il a échoué à obtenir une majorité absolue, a affirmé le député PCF Fabien Roussel sur LCI.
Emmanuel Macron, "m'a demandé si nos étions prêts à travailler dans un gouvernement d'union nationale" et si une telle initiative "était la solution pour sortir le pays de la crise", a ajouté Fabien Roussel, reçu par le chef de l'État à l'Élysée.
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21h13 : "On a reçu le message de nos compatriotes 5 sur 5", estime Franck Riester
Franck Riester : "On a reçu le message de nos compatriotes 5 sur 5" https://t.co/nyjRZR0wJl pic.twitter.com/Qd7GqG8Ntr
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) June 21, 2022-
20 h 31 : Édouard Philippe appelle à une "grande coalition"
Édouard Philippe a appelé à la création d'une "grande coalition", notamment avec Les Républicains, quitte à "trouver des profils nouveaux" pour en prendre la tête, face à l'absence de majorité absolue pour Emmanuel Macron à l'Assemblée.
"Il faut écouter ce qu'ont dit les électeurs" et les "prendre au sérieux", a exhorté l'ancien Premier ministre sur BFMTV, en qualifiant la situation politique d'"inédite".
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19 h 18 : Mathilde Panot réélue à la tête du groupe LFI
La députée insoumise Mathilde Panot a été réélue à l'unanimité à la présidence du groupe LFI à l'Assemblée nationale, lors d'un vote mardi en fin de journée.
La députée du Val-de-Marne, âgée de 33 ans, était la seule candidate à ce poste qu'elle occupait déjà lors de la précédente législature. Jean-Luc Mélenchon lui avait passé le relais à la tête des députés LFI en octobre 2021.
Merci aux député·e·s de m’avoir réélue à l’unanimité présidente du groupe de La France insoumise à l’Assemblée nationale.
Cette confiance m’honore.
Avec la #NUPES, nous serons une opposition combative et déterminée ! pic.twitter.com/RrVFdBMuJI
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19 h 00 : Olivier Marleix et Julien Dive candidats à la présidence des LR
Deux députés Les Républicains, Olivier Marleix et Julien Dive, sont candidats à la présidence de leur groupe à l'Assemblée nationale, a indiqué la présidente par intérim du groupe, Virginie Duby-Muller. Le président du groupe LR, qui devrait compter au moins 61 députés, sera élu mercredi matin.
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17 h 59 : des syndicats pressent le gouvernement sur le dégel du point d'indice
Les syndicats Unsa et Solidaires ont pressé le gouvernement d'annoncer "rapidement" le montant de la revalorisation promise du point d'indice qui sert de base à la rémunération des agents publics.
"Le dégel doit se faire maintenant sans attendre, avec rétroactivité. Le montant doit être à la hauteur des pertes intervenues ces dix dernières années", réclame ainsi Solidaires Finances publiques dans un communiqué, trouvant le temps "bien long" depuis l'annonce il y a plusieurs mois du dégel à venir du point d'indice.
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17 h 30 : Marine Le Pen reçue à l'Élysée
Marine Le Pen, qui s’est exprimée à l'issue de l'entretien avec Emmanuel Macron, a évoqué la question de la commission des finances. "Le Rassemblement national étant le premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale, il est parfaitement légitime qu’il réclame la présidence de la commission des finances, qu’il ait également une vice-présidence", a-t-elle expliqué à la presse.

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17 h 21 : Jean-Luc Mélenchon appelle Élisabeth Borne à se soumettre à un vote de confiance des députés
Jean-Luc Mélenchon a appelé Élisabeth Borne à se soumettre à un vote de confiance des députés, assurant que la cheffe de gouvernement n'avait aujourd'hui "aucune légitimité" pour gouverner, alors qu'Emmanuel Macron a refusé sa démission dans la matinée.
"Madame la Première ministre, vous devez venir ici et solliciter le vote des députés pour avoir la confiance", a déclaré Jean-Luc Mélenchon depuis l'Assemblée nationale, devant la presse. Un peu plus tôt dans l'après-midi, il a affirmé : "Cette femme n'a aucune légitimité, zéro ! Nous sommes en train de perdre notre temps, jusqu'à ce qu'elle parte."
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16 h 40 : Stanislas Guérini reçu à l'Élysée
Stanislas Guérini, autre allié du président avec François Bayrou, et chef d'Ensemble, a lui aussi été reçu au Palais de l'Élysée tout comme les autres chefs des formations politiques.
Après le président du #MODEM François #Bayrou, Emmanuel #Macron a accueilli un proche, Stanislas #Guerini, délégué général de #Renaissance.
➡️ @frodoF24, journaliste de @FRANCE24, revient sur cette journée de consultations menée par Emmanuel #Macron pic.twitter.com/5cLOJTq3Nz
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16 h 30 : Éric Woerth, Joël Giraud, Yaël Braun-Pivet, Roland Lescure et Barbara Pompili, candidats à la présidence de l’Assemblée nationale
Réélu comme député de l’Oise, le transfuge de la droite Éric Woerth rallié à Emmanuel Macron, a fait acte de candidature pour "incarner une Assemblée nationale qui travaille sérieusement". Et de poursuivre, "On doit tout faire pour que les institutions de notre République ne soient pas bloquées, les Français ne le comprendraient pas. Le président a gagné les élections, il ne faudrait pas l’oublier, même si la majorité n’est pas absolue.
Yaël Braun-Pivet, la ministre des outre-mer, est également candidate à la présidence de l’Assemblée nationale, tout comme Joël Giraud, ancien ministre réélu dimanche dans les Hautes-Alpes.
Roland Lescure, président sortant de la commission des affaires économiques, a aussi fait savoir qu'il se portait candidat à la présidence de l’Assemblée nationale, ainsi que l’ancienne ministre de la transition écologique, Barbara Pompili.
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16 h 10 : Élisabeth Borne recevra les présidents de groupe la semaine prochaine
À sa sortie de l’Élysée, Olivia Grégoire, nouvelle porte-parole du gouvernement, a assuré qu’il y a un "gouvernement au travail, un président qui écoute les forces politique et une Première ministre qui recevra dès la semaine prochaine les présidents de groupes fraîchement élus."
"Actuellement, elle est au travail, notamment sur le décret apprentissage", a-t-elle brièvement déclaré devant la presse.
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15 h 50 : Gabriel Attal prend la défense d'Élisabeth Borne
Le nouveau ministre du Budget a tenu, en sortant du palais de l’Élysée, un discours très offensif à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon pour défendre la Première ministre que ce dernier avait précédemment attaquée. "Pour Jean-Luc Mélenchon, personne n’est légitime à part Jean-Luc Mélenchon", a raillé l’ancien porte-parole du gouvernement.
"Je trouve assez curieux d'entendre un homme qui n'a pas été élu par les Français (...) donner des leçons de légitimité à une femme qui est Première ministre et qui a été élue par les Français", a rétorqué le ministre des Compte publics, Gabriel Attal, rappelant que la majorité présidentielle "a reçu le plus grand nombre de suffrages et le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale" et que Jean-Luc Mélenchon ne s'était pas représenté cette année.
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15h 45 : Jean-Luc Mélenchon admet avoir précipité les choses à propos du groupe Nupes à l’Assemblée nationale
Revenant sur sa proposition de la veille visant à former un seul et même groupe à l’Assemblée, Jean-Luc Mélenchon a admis avoir "peut-être été trop rapide." Et de se justifier, "Hier, le premier parti c’est le RN, non, le premier parti c’est la Nupes. Et si on ne nous entend pas d’une manière, il faut le faire entendre d’une autre". Son intention était de "faire un groupe commun, on pose sur la table d’une manière incontestable qui est le plus nombreux. On m’a dit que ce n’est pas comme ça qu’il fallait faire, que ça fait perdre du temps de parole, des collaborateurs etc."
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15h 35 : Jean-Luc Mélenchon assure qu'Élisabeth Borne "n'a aucune légitimité"
Interrogé sur l'esplanade des Invalides après avoir accompagné les députés LFI faire leur rentrée au palais Bourbon, Jean-Luc Mélenchon a critiqué l'absence de légitimité d'Élisabeth Borne. "Je n’ai plus qu’à attendre que le fruit tombe de l'arbre", a-t-il déclaré, avant de reprendre dans un sourire : "dans toutes les démocraties du monde, le Premier ministre se présente devant l'Assemblée, fait un discours et il y a un vote. Il faut que les choses aillent à leur rythme. Cette femme n’a aucune légitimité. C’est une démocratie par une monarchie", a-t-il conclu.
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15 h 20 : François Bayrou appelle les responsables politiques à "se rapprocher au plus près de l'union nationale"
À sa sortie de l’Élysée, où il s’est entretenu avec Emmanuel Macron, le président du MoDem François Bayrou a appelé les responsables politiques, quoique "différents, voire divergents", "à s’approcher autant que possible de l’union nationale". "On peut avoir sur le passé des contradictions mais on est tous responsables, c’est en travaillant ensemble dans des débats respectueux, même s’ils sont chauds, que nous ferons ce que les citoyens attendent de nous."
Ce proche du président a aussi assuré que "les résultats des législatives dit quelque chose que, moi, je prends au sérieux". Quant au président, "il est actuellement dans un état de réflexion qui n’est pas du court terme, je crois qu’il est nécessaire d’aller au fond de la réflexion. Il est prêt à prendre des orientations et attitudes constructives pour l’avenir". Et de conclure : "on est entré dans une phase de refondation où le Parlement jouera un rôle central".
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13 h 49 : les socialistes "disposés" à "avancer" sur le pouvoir d'achat, notamment à l'aide d'une hausse du Smic
Deuxième dirigeant politique à être reçu à l'Élysée, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a expliqué à Emmanuel Macron, qui l'a "beaucoup interrogé" pendant une heure, que les socialistes étaient "disposés" à "avancer" si le gouvernement prenait des mesures sur le pouvoir d'achat, notamment une hausse du Smic.
"Que va-t-il faire" de cet échange ? "Est-ce seulement une mise en scène ? On le saura dans les prochains jours", a poursuivi Olivier Faure, soulignant que le président semblait conscient "qu'il ne pouvait plus être l'hyperprésident" qu'il avait été durant le premier quinquennat.
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11 h 56 : Christian Jacob (LR) refuse d'entrer dans "toute logique de pacte" avec Emmanuel Macron
"J'ai redit au président qu'il n'était pas question pour nous d'entrer dans ce qui pourrait être une trahison de nos électeurs. Nous avons fait une campagne dans l'opposition, nous restons dans l'opposition de matière déterminée mais responsable", a affirmé le patron du parti Les Républicains, Christian Jacob, qui était le premier des chefs de parti reçus par le chef de l'État à l'Élysée.
"Jamais on ne sera dans le blocage des institutions, mais il n'est pas question de rentrer dans une logique de pacte de coalition, de participation ou de quoi que ce soit de cette nature", a-t-il ajouté lors d'un point presse dans les jardins de l'Élysée. "C'est lui qui est président de la République, c'est lui qui est demandeur de ce rendez-vous, c'est à lui de mettre des propositions sur la table", a-t-il martelé.
Le chef de l'État "a écouté" mais "il n'y a pas eu de propositions", a affirmé Christian Jacob, qui assure avoir donné "avec franchise" son analyse.
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11 h 12 : RN et LFI critiquent le maintien d'Élisabeth Borne à Matignon
Pour Marine Le Pen, "les Français doivent être entendus dans ce qu'ils ont dit et exprimé par leur vote (dimanche) et il (Emmanuel Macron) ne peut pas continuer la politique qu'il a menée car cette politique n'a pas recueilli la majorité absolue aux dernières élections législatives".
De son côté, le député La France insoumise (LFI) Manuel Bompard a estimé que l'annonce du maintien d'Élisabeth Borne à Matignon "n'est pas une surprise : on a un gouvernement dirigé par Mme Borne qui est là par le fait du prince, puisque pour l'instant il n'a jamais été approuvé par les députés, et qui va rester là quelques semaines de plus, par le fait du prince toujours", a-t-il déploré sur BFMTV depuis les abords de l'Assemblée nationale.
"Il aurait été légitime, pour en tenir compte, que Mme Borne s'en aille, puisque Mme Borne n'a pas la légitimité pour continuer à conduire" le gouvernement, a ajouté le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon.
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10 h 38 : arrivée des députés Nupes à l'Assemblée nationale
Image symbolique à l'Assemblée nationale : les députés de la Nupes (La France insoumise, Europe Écologie-Les Verts, Parti socialiste et Parti communiste) sont arrivés ensemble pour marquer leur entrée au Palais Bourbon.
La #Nupes fait son entrée à l’Assemblée ✌️ pic.twitter.com/IVT1a5AgS1
— Sophie Taillé-Polian (@STaillePolian) June 21, 2022Arrivée de la Nupes à l'Assemblée nationale : les députées @KekeRachel, @RaquelGarridoFr, @Simonnet2 et @TrouveAurelie improvisent quelques pas de danse devant le Palais Bourbon.#DirectAN #Législatives2022 #Nupes pic.twitter.com/Y8l3jhrcty
— LCP (@LCP) June 21, 2022-
9 h 46 : Élisabeth Borne remet sa démission au président, qui la refuse
La cheffe du gouvernement, Élisabeth Borne, a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a refusée "afin que le gouvernement reste à la tâche". La Première ministre va réunir l'ensemble du gouvernement en début d'après-midi à Matignon.
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9 h 35 : Christian Jacob du parti Les Républicains ouvre le bal des consultations
Six responsables politiques seront reçus successivement aujourd'hui par Emmanuel Macron pour chercher des "solutions constructives envisageables", selon la formule de l'Élysée : Christian Jacob (Les Républicains) ouvre le bal à 10 h, avant Olivier Faure (Parti socialiste) à 11 h, François Bayrou (Mouvement démocrate) à 14 h, Stanislas Guerini (Renaissance) à 15 h, Marine Le Pen (Rassemblement national, RN) à 17 h 30 et Fabien Roussel (Parti communiste) à 18 h 30.
Le défilé se poursuivra mercredi avec le chef du parti Europe Écologie-Les Verts, Julien Bayou, le numéro deux de La France insoumise (LFI), Adrien Quatennens, et la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot.
Adrien Quatennens et plusieurs autres responsables de LFI ont exigé la démission de la Première ministre Élisabeth Borne, qui ne sera pas présente aux entretiens avec les partis politiques. Le président par intérim du RN Jordan Bardella a estimé qu'elle devait "rendre son tablier".
Avec AFP et Reuters