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Égalité salariale pour les footballeuses américaines : "L'égalité, c'est la vraie libération"

À la une de la presse, ce jeudi 19 mai, la menace de la Turquie de bloquer l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan. La hausse spectaculaire des prix en Europe, en particulier au Royaume-Uni, où le chef de la police dit craindre une hausse de la criminalité. Et l’accord conclu par la Fédération de football des États-Unis pour assurer l’égalité des primes entre les équipes nationales féminine et masculine.

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À la une de la presse, la menace de la Turquie de bloquer l’adhésion à l'Otan de la Suède et de la Finlande.

"Notre seule attente vis-à-vis de nos alliés de l'Otan est qu'ils fassent preuve de (solidarité envers) la Turquie (pour) protéger ses frontières et renforcer sa sécurité", a justifié Recep Tayip Erdogan. Le président turc, cité par Hürryiet, entend peser de tout son poids dans les discussions sur l’entrée des deux pays nordiques, dont l'adhésion requiert l'unanimité des 30 pays de l’Otan, dont la Turquie est membre depuis 1952. Daily Sabah justifie la position de Recep Tayip Erdogan par le soutien de la Finlande et de la Suède aux Kurdes du PKK et à la confrérie Gülen, accusée d’être derrière la tentative de coup d’État de 2016, mais aussi en raison des pressions qu’elles ont exercées pour imposer un embargo sur les livraisons d’armes à la Turquie, après l’intervention turque en Syrie. Le journal suisse Le Temps évoque, lui, une tentative du président turc de "marchander" son soutien, y compris auprès des États-Unis, qui refusent de lui livrer des avions F-35 à cause de la décision d’Ankara d’acheter des missiles de fabrication russe.

La presse européenne s’inquiète de l’envolée des prix et de ses répercussions sur le pouvoir d’achat. Plus 4,8 % d’inflation en moyenne sur un an en France : Le Parisien relève que cette hausse des prix n’a pas le même impact pour tous les Français, les plus touchés étant les classes moyennes, les habitants des zones rurales et les plus âgés. Au Royaume-Uni, où l’inflation a bondi de 9 % sur un an, le chef de la police prévient que cette hausse spectaculaire du coût de la vie risque d’être associée à "une augmentation de la criminalité" et recommande à ses agents de faire preuve de "discernement" lorsqu'ils auront à à "poursuivre des individus amenés à voler pour pouvoir manger". Se défendant dans The Guardian de demander l’amnistie pour les personnes ayant commis des "crimes de pauvreté", ou de vouloir "donner carte blanche aux auteurs de vol à l'étalage", Andy Cook conseille à ses policiers d’appliquer la loi "de la meilleure façon possible".

Guardian front page, Thursday 19 May 2022: Police chief warns of surge in crime as cost of living crisis fuels poverty pic.twitter.com/yt3xHqO3MJ

— The Guardian (@guardian) May 18, 2022

En attendant, les critiques s'accumulent face à l'action jugée insuffisante du gouvernement, pour lutter contre la hausse des prix. À voir avec un dessin de Peter Brookes, pour The Times, qui montre Boris Johnson s’alarmant de ce que 9 %, 3c’est trop proche de 103 - comme le 10, Downing Street, la résidence du Premier ministre britannique.

Peter Brookes on #BorisJohnson #inflation #CostOfLivingCrisis – political cartoon gallery in London https://t.co/dePcTdnXF6 pic.twitter.com/fPwgrvqShC

— Political Cartoon (@Cartoon4sale) May 18, 2022

À la une, également, l’annonce, mercredi 18 mai, de la Fédération de football des États-Unis qui dit avoir trouvé un accord pour assurer l’égalité des primes entre les équipes nationales féminine et masculine.

In a historic accomplishment, U.S. Soccer, @USMNT and @USWNT have come together to agree to new collective bargaining agreements that will run through 2028 and achieve true equal pay – including equalization of World Cup prize money.

— U.S. Soccer (@ussoccer) May 18, 2022

The Wall Street Journal parle d’un accord "historique", conclu après "des années de pressions juridiques sur la Fédération américaine". Un combat mené par les membres de son équipe féminine, quadruple championne du monde, notamment par la star à la chevelure colorée, Megan Rapinoe. "Il a fallu une révolution, mais l’équipe de football féminine des États-Unis a eu ce qu’elle méritait", salue The Washington Post. "L'argent c'est le respect. Pendant trop longtemps, les footballeuses américaines ont reçu une paie leur signifiant qu'elles étaient des marchandises à bas prix et que leurs médailles d'or étaient bon marché". "Les membres de l'équipe nationale féminine des États-Unis seront enfin appréciées, à juste titre, comme les trésors nationaux qu'elles sont", se réjouit le journal, qui estime que "la partie la plus radicale (des nouveaux contrats) établis par la Fédération américaine n'est peut-être pas la question des salaires mais sa clause sur la garde des enfants pour les équipes féminines ET masculines". "Le contrat est chouette mais c’est son principe, à savoir l’égalité, qui est la vraie libération", conclut le journal.

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