Au moins trois personnes ont été tuées jeudi lors d'une attaque à Elad, ville du centre d'Israël, selon la Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge. Cette attaque, la sixième depuis le 22 mars, a eu lieu le jour de l'anniversaire de l'indépendance de l'État hébreu.
Au moins trois personnes ont été tuées le soir du jeudi 5 mai lors d'une attaque à Elad, dans le centre d'Israël, dernière attaque en date visant l'État hébreu qui célèbre le 74e anniversaire de sa création selon le calendrier hébraïque.
Selon la Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge, quatre autres personnes ont été blessées, dont deux grièvement, dans cette attaque.
"La scène de l'attaque était complexe", selon le secouriste israélien Alon Rizkan, de la MDA, qui dit avoir vu un homme âgé de 40 ans mort près d'un rond-point, puis un autre homme inconscient dans un parc adjacent, dont le décès a finalement été prononcé, et un autre à ses côtés qui a succombé à ses blessures.
Dans un communiqué, la police n'a donné aucune précision sur l'identité des assaillants et les circonstances de l'attaque. La police israélienne mène une chasse à l'homme. "Nous recherchons un ou deux terroristes", a déclaré à Elad, Avi Bitton, chef de la police dans le centre d'Israël.
S'exprimant sur la chaîne de télévision Channel 12, le maire de la ville a demandé à la population de se confiner pendant l'opération des forces de sécurité.
Le ministre de la Défense, Benny Gantz, a annoncé un bouclage, jusqu'à dimanche, de la bande de Gaza et de la Cisjordanie occupée afin "d'éviter la fuite de terroristes" vers ce territoire palestinien.
Accrochages fin avril sur l'esplanade des Mosquées
Le Hamas et le Jihad islamique palestiniens ont "célébré" une attaque "héroïque", la qualifiant de "réaction" aux tensions à Jérusalem.
"Cette opération témoigne de la colère de notre peuple face aux attaques de l'occupation contre les lieux saints", a déclaré à propos de l'attaque d'Elad, le porte-parole du Hamas Hazem Qassem.
"La prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa ne peut rester impunie", a ajouté ce responsable du mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza, enclave palestinienne de 2,3 millions d'habitants sous blocus israélien.
"La profanation par les forces d'occupation (nom donné à la police et l'armée israélienne par des Palestiniens) et des gangs de colons à Al-Aqsa a franchi toutes les lignes rouges", a renchéri Muhammad Hamid Abu Al-Hassan, du bureau politique du Jihad islamique.
Plus tôt jeudi, de nouveaux accrochages ont éclaté entre policiers israéliens et des Palestiniens sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem, où des fidèles juifs ont recommencé à se rendre en nombre malgré les craintes d'une nouvelle escalade de violence.
Dix-huit morts depuis le 22 mars
L'attaque a été condamnée "avec véhémence" par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, selon un communiqué du département d'État. "C'était une attaque horrible, qui a visé des hommes et des femmes innocents, particulièrement odieuse au moment où Israël célébrait sa fête de l'indépendance", a-t-il déclaré.
L'attaque survenue jeudi soir est la sixième attaque anti-israélienne depuis le 22 mars dernier. Ces attaques, dont certaines ont été perpétrées par des Arabes israéliens et d'autres par des Palestiniens, ont fait 18 morts au total en incluant ceux de jeudi soir à Elad.
Dans la foulée des premières attaques, les forces israéliennes ont mené une série d'opérations en Cisjordanie occupée. Au total, au moins 26 Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués.
Dans ce contexte, des heurts entre policiers israéliens et des Palestiniens ont fait, depuis mi-avril près de 300 blessés palestiniens sur et autour de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte occupé et annexé par Israël.
Avec AFP et Reuters