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Visé par un mandat international, Germine Joly, à la tête du gang "400 Mawozo", a été extradé vers les États-Unis, mardi. Il est poursuivi par la justice américaine pour "importation d'armes de guerre" et "séquestration contre rançons de citoyens américains".

Le chef de l'un des plus puissants gangs d'Haïti, Germine Joly, a été extradé, mardi 3 mai, vers les États-Unis, a annoncé la police nationale haïtienne. À la tête du gang "400 Mawozo", celui qui est surnommé "Yonyon" a été transporté par la police fédérale américaine (FBI) vers la ville de Washington, qui avait émis un mandat international contre lui à la fin du mois d'avril.

Incarcéré depuis 2015 dans la prison de Port-au-Prince, il est poursuivi par les États-Unis pour "importation d'armes de guerre" et "séquestration contre rançons de citoyens américains", précise le communiqué de la police haïtienne.

Le gang, qu'il continuait à diriger depuis sa cellule, avait enlevé, à l'automne dernier, un groupe de 17 personnes composé de missionnaires nord-américains et de leurs proches, dont cinq enfants.

Des affrontements entre gangs

L'emprise territoriale des bandes armées place Port-au-Prince en état de siège. La banlieue nord de la capitale, contrôlée depuis plusieurs années par les "400 Mawozo", est hautement stratégique, car elle constitue l'unique voie d'accès routier vers le nord du pays ainsi qu'entre la capitale haïtienne et la République dominicaine. Depuis 10 jours, des affrontements entre cette bande armée et un autre gang paralysent complètement cette zone.

Des centaines de familles ont été contraintes de la fuir et au moins 20 civils ont été tués, selon le bilan très partiel des violences que la protection civile haïtienne a pu établir jeudi dernier.

Depuis juin 2021, les autorités ont déjà perdu le contrôle du seul accès routier qui relie Port-au-Prince à la moitié sud du pays car, sur l'espace de deux kilomètres, la route nationale est totalement sous la maîtrise de bandes armées.

Avec AFP