Au moins 39 personnes ont péri dans le déraillement d'un train de passagers entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Une information judiciaire pour terrorisme a été ouverte.
REUTERS - Le déraillement d'un train vendredi entre Moscou et Saint-Pétersbourg a fait 39 morts et 95 blessés et le parquet général de Russie a ouvert une enquête criminelle pour terrorisme.
Le Nevski Express, qui transportait 661 personnes, a déraillé vers 21h30 locales (18h30 GMT) près du village d'Ouglovka, à 350 km de la capitale russe. Les chemins de fer russes ont fait état d'une forte explosion avant le drame.
En 2007, sur la même ligne, un train avait déraillé après une explosion sur la voie. Trente personnes avaient été blessées.
Le procès de plusieurs suspects de cette attaque se déroule actuellement dans la ville de Novgorod, dans le nord-ouest de la Russie. La justice russe les soupçonne de liens avec des rebelles tchétchènes.
Un photographe de Reuters présent sur les lieux du déraillement a vu des soldats emporter quatre corps dans des sacs tandis que des sauveteurs s'employaient à découper la carcasse broyée d'un wagon.
"Le chiffre est de 39", a dit, à propos du nombre de tués, un responsable du ministère des Situations d'urgence à son ministre, Sergueï Choïguou, lors d'une conférence de presse diffusée en direct sur la chaîne de télévision Vesti-24.
Cratère d’un mètre de diamètre au bord de la voie
Les chemins de fer russes ont indiqué qu'un engin explosif avait peut-être causé la catastrophe.
"L'une des versions est que l'accident est dû à une forte explosion", a déclaré l'entreprise publique dans un communiqué.
L'agence de presse Interfax a rapporté qu'un cratère d'un mètre de diamètre avait été découvert au bord de la voie ferrée.
Le parquet général a annoncé qu'il avait ouvert une enquête criminelle pour terrorisme et détention illégale d'explosifs, précise Interfax.
Le président russe Dmitri Medvedev a été aussitôt informé et le directeur des chemins de fer, Vladimir Iakounine, s'est rendu sur place.
La catastrophe, qui s'est produite sur l'un des axes ferroviaires les plus fréquentés de Russie, a contraint à dérouter plusieurs trains sur des voies secondaires et quelque 27.000 passagers ont subi des retards.
A Washington, le porte-parole de la Maison blanche Robert Gibbs a adressé un message de sympathie à la Russie.
"Nous sommes profondément attristés par le terrible bilan du déraillement ferroviaire (...) entre Moscou et Saint-Pétersbourg", a-t-il dit.
Le président français Nicolas Sarkozy a exprimé "sa profonde tristesse" et a tenu "à assurer les autorités et le peuple russes, face à cette terrible épreuve, de la sympathie et de la solidarité de la France", précise un communiqué de l'Elysée.