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À la une de la presse, ce jeudi 14 avril, la volte-face de la Suède et de la Finlande, provoquée par la guerre en Ukraine, qui pourrait amener les deux pays nordiques à rejoindre l'Otan - dont la candidate à la présidentielle Marine Le Pen souhaite que la France quitte le commandement intégré. Les divergences entre Joe Biden et Emmanuel Macron sur l’emploi du terme "génocide" en Ukraine. Le dernier numéro du journal algérien Liberté. Et des implants péniens commandés par l’armée brésilienne.

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À la une de la presse, la volte-face de la Suède et de la Finlande, provoquée par la guerre en Ukraine, qui pourrait amener les deux pays nordiques à renoncer à leur politique historique de non-alignement.

D’après Svenska Dagbladet, la Première ministre finlandaise Sanna Marin et son homologue suédoise Magdalena Andersson se seraient mises d’accord lors de leur rencontre, mercredi 13 avril à Stockholm, pour que leurs pays rejoignent l'Otan. Selon le journal, les sociaux-démocrates auraient même décidé de déposer rapidement la candidature suédoise, qui pourrait être soumise lors du sommet de l'Otan, prévu à la fin du mois de juin, à Madrid. Si la Finlande et la Suède se décident à postuler officiellement, leur candidature pourrait être acceptée "en un temps record", d’après le Corriere della Sera, cité par Courrier International. Selon le quotidien italien, l’adhésion d’Helsinki et Stockholm serait même "une simple formalité", dans la mesure où les deux pays scandinaves "participent déjà en tant qu’observateurs aux exercices militaires de l’Otan" et où celle-ci "a déjà signalé qu’elle (les) accueillerait à bras ouvert".

"La Finlande et la Suède ont leur place dans l'Otan", confirme The Washington Post. Le quotidien américain estime que "l'agression (de l'Ukraine par) Vladimir Poutine s'est (finalement) retournée contre lui, en augmentant la probabilité que l'Otan s'étende effectivement jusqu’aux frontières de la Russie". "Une perspective que les États-Unis et le reste de l'Alliance devraient saluer", selon le journal. Il rappelle néanmoins que la candidature des deux pays nordiques "n'est pas une mince affaire (pour Washington) en raison de l'obligation future de (les) défendre contre les attaques extérieures", conformément à l’article 5 du Traité de l'Atlantique Nord.

L'Otan, que Marine Le Pen souhaite voir se "rapprocher" de la Russie, après la fin de la guerre en Ukraine. Longtemps accusée de mansuétude envers le régime russe, la candidate à la présidentielle française a exprimé ce souhait dans le cadre de la présentation de la politique étrangère qu’elle mettra en œuvre, si elle est élue. Une déclaration reprise par le journal espagnol El Pais, qui rapporte que la patronne du RN dit aussi vouloir mettre fin à la coopération militaire avec l’Allemagne, en raison de "divergences stratégiques irréconciliables", notamment sur le nucléaire, et transformer l'Union européenne en une "Alliance européenne des nations".

???? Le Pen promueve una alianza de seguridad con Rusia tras la guerra; Semana Santa en carretera: más tráfico que antes de la covid; Detectados en España tres casos de una rara hepatitis infantil, en la #Portada de EL PAÍS este jueves 14 de abril

???? https://t.co/Q4UsWMDqwn pic.twitter.com/15IiIMhoTI

— EL PAÍS (@el_pais) April 13, 2022

Aux États-Unis, The Wall Street Journal souligne que Marine Le Pen souhaite également retirer la France du commandement intégré de l'Otan, au motif que sa participation "porte atteinte à la souveraineté (de la France)", et risque de l’entraîner dans des conflits contre son gré. Le quotidien américain voit dans l'ascension de Mme Le Pen la preuve, envoyée à grande partie de l'Europe, que "le scepticisme sur la confrontation avec Moscou n'est pas pénalisé dans les urnes", et qu'il existe des "fissures dans le soutien populaire à la coalition occidentale contre la Russie".

Des "fissures" dans le camp occidental, également, entre Joe Biden, qui accuse Vladimir Poutine de "génocide" et Emmanuel Macron, qui dit refuser "l'escalade des mots". Le terme employé par le président américain est également accueilli avec beaucoup de prudence par le quotidien belge Le Soir, qui n'exclut pas qu'une "extermination silencieuse" puisse être "en cours", parallèlement aux combats qui ont lieu en Ukraine. Le journal demande toutefois à Joe Biden de "fournir la preuve de ce qu'il avance", faute de quoi il "contribuerait à maintenir l’opacité sur l'assassinat sans précédent qu’il dénonce". Le Soir, qui fait "l'hypothèse" que le président américain puisse "donner dans la surenchère et la propagande", comme les États-Unis l'ont fait lors de la guerre en Irak en 2003, cite l’écrivain français Albert Camus : "Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde".

#LeSoirDuJour "Pourquoi Marine Le Pen est vraiment d'extrême droite" En librairie ou sur: https://t.co/vsvqkZkC2p pic.twitter.com/ZeU48OvZMy

— Le Soir (@lesoir) April 14, 2022

Le quotidien français La Croix, lui, cite Euclide, le mathématicien grec : "Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve". Le journal reconnaît "que le renseignement américain a fait la preuve de son efficacité ces dernières semaines" mais prévient que "rien ne serait pire que de décrédibiliser le travail, patient et minutieux, des enquêteurs, des juges" et des journalistes.

Le travail patient et minutieux des journalistes, également malmené en Algérie, où le quotidien Liberté, titre phare de la presse francophone indépendante, publie aujourd’hui son dernier numéro. "Merci et au revoir", titre simplement ce quotidien, qui "a porté pendant 30 ans les idéaux de démocratie et de liberté et de liberté". "C'est une page exaltante du métier qui se tourne", écrit le journal, en dénonçant "les coups de boutoir d’une politique médiatique pour le moins hostile, inefficiente et surtout, dommageable pour les intérêts" de l’Algérie.

pic.twitter.com/yOufXbbphe

— Liberté (@JournaLiberteDZ) April 13, 2022

On ne se quitte pas là-dessus. Après avoir révélé que le ministère de la Défense de son pays avait fait l’achat de quelque 35 000 pilules de viagra, un député brésilien, cité par The Guardian, affirme à présent que l’armée brésilienne a acheté 60 implants péniens gonflables. D'une valeur unitaire de 10 à 12 000 euros, ces prothèses auraient coûté près de 700 000 euros, au total, au gouvernement brésilien. Le ministère de la Défense, qui a expliqué au sujet du viagra que ces acquisitions étaient "destinées au traitement de patients atteints d'hypertension artérielle pulmonaire", n’a pas encore répondu sur les prothèses péniennes. L'obligation, sans doute, de se tenir au garde à vous.

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