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Des négociations entre Kiev et Moscou s'ouvrent en début de semaine à Istanbul, l'Ukraine se disant prête à discuter "en profondeur" de sa neutralité, au moment où la situation humanitaire à Marioupol, dans l'est du pays, est décrite comme "catastrophique". Dmytro Kuleba, le ministre des Affaires étrangères ukrainien, espère que les pourparlers accoucheront d'un cessez-le-feu. Voici le fil du 28 mars.

Ce fil (du 28 mars) n'est plus actualisé. Pour suivre les événements en Ukraine de la journée du 29 mars, cliquez sur le lien suivant

  • 5 h 30 : sirènes d'alerte en Ukraine en amont de pourparlers avec la Russie

Des sirènes d'alerte ont retenti mardi avant l'aube à travers l'Ukraine, à quelques heures de pourparlers en Turquie entre négociateurs ukrainiens et russes lors desquels Kiev espère obtenir un cessez-le-feu mais n'entend effectuer aucune concession territoriale ou sur sa souveraineté.

  • 1 h 05 : Amnesty: l'invasion russe en Ukraine, une "répétition" de la guerre en Syrie

"Ce qui se passe en Ukraine est la répétition de ce qu'on a pu voir en Syrie", a déclaré à l'AFP la secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard. "Nous sommes dans des attaques intentionnelles d'infrastructures civiles, d'habitations", des bombardements d'écoles, a-t-elle fustigé, accusant la Russie de permettre des couloirs humanitaires pour les transformer en un "piège mortel".

  • 1 h 02 : V. Zelensky estime nécessaires des sanctions plus fortes contre la Russie

Dans un message vidéo quotidien, le président ukrainien a déclaré que l'Occident avait fait une erreur de calcul l'an dernier en retardant l'imposition de sanctions contre la Russie, avec pour conséquence le début de l'invasion russe.

"Une guerre à grande échelle a commencé. Il y a maintenant de nombreuses indications et avertissements sur de présumées sanctions plus fortes, comme un embargo sur les livraisons russes de pétrole vers l'Europe, qui seront mises en place si la Russie utilise des armes chimiques", a dit le dirigeant ukrainien, tapant plusieurs fois du poing sur la table. "Il n'y a tout simplement pas de mot (...) Nous devons patienter. Tout ce que l'armée russe a fait à date ne justifie-t-il pas un embargo sur le pétrole ?", a-t-il poursuivi.

Volodymyr Zelensky a noté qu'il fallait que les sanctions occidentales soient "efficaces" afin d'empêcher qu'elles soient contournées par Moscou et créent une "dangereuse illusion" en laissant croire au pouvoir russe qu'il est "autorisé à continuer de faire ce qu'il fait". "Les Ukrainiens paient cela de leur vie. Des milliers de vies", a-t-il ajouté.

  • 0 h 37 : des avions de guerre électronique américains déployés en Allemagne

L'armée américaine a déployé six avions spécialisés dans la guerre électroniques sur la base aérienne de Spangdahlem, dans le sud-ouest de l'Allemagne, a annoncé lundi le ministère de la Défense.

Les avions, des Growler EA-18G de la Marine, "ne sont pas déployés pour être utilisés contre les forces russes en Ukraine" et ce déploiement "ne répond pas à une menace ou à un incident", a souligné dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby. L'objectif de ce déploiement intervient dans le cadre des "efforts (américains) visant à renforcer les capacités de dissuasion et de défense sur le flanc est" de l'Alliance atlantique, a-t-il ajouté. 

  • 22 h 56 : la Grande-Bretagne pense que le groupe Wagner est déployé en Ukraine

Les services de renseignement militaire britanniques ont déclaré lundi que le groupe Wagner, société paramilitaire privée russe, s'était déployé dans l'est de l'Ukraine. "Il est anticipé qu'ils déploient plus d'un millier de mercenaires, notamment de hauts dirigeants de l'organisation, pour prendre part à des opérations de combat", déclarent les services du ministère britannique de la Défense.

  • 22 h 21 : la reprise d'Irpin confirmée par le ministre de l'Intérieur

Après le maire Oleksandr Markushyn, c'est au tour du ministre de l'Intérieur ukrainien de déclarer que la ville d'Irpin a été reprise aux forces russes. "La ville est maintenant libérée, mais il est toujours dangereux d'y être", a déclaré à la télévision nationale Denys Monastyrsky.

"Voilà ce qui se passe maintenant de manière parallèle : les forces armées avancent, la police avance et immédiatement, un nettoyage complet se fait dans les rues", a détaillé le ministre. Le principal poste de contrôle sur la route menant à Irpin en sortant de Kiev est à nouveau ouvert lundi, deux semaines après sa fermeture aux médias à la suite de la mort d'un journaliste américain. 

Toutefois, les combats se poursuivent. Il y a eu une vingtaine de fortes explosions d'obus dans la journée de lundi dans la forêt de pins d'Irpin.

  • 21 h 42 : Joe Biden ne retire pas ses propos controversés sur Vladimir Poutine

Joe Biden ne retire pas ses propos controversés suggérant qu'il souhaitait le départ de son homologue russe Vladimir Poutine du pouvoir. "Je ne les retire pas" et "je ne m'excuse pas", a déclaré le président américain devant la presse à la Maison Blanche. "J'exprimais simplement mon indignation : il ne devrait pas rester au pouvoir, de la même manière que les méchants ne devraient pas continuer à faire de mauvaises choses", "mais cela ne signifie pas que nous ayons un changement de politique fondamental", a-t-il ajouté. Par ailleurs, Joe Biden a indiqué qu'un éventuel futur sommet avec Vladimir Poutine "dépend de ce dont il veut parler".

  • 21 h 13 : l'Ukraine espère obtenir un cessez-le-feu en Turquie mardi

Dmytro Kuleba, ministre des Affaires étrangères ukrainien, a déclaré à la télévision nationale que le plus grand objectif des pourparlers prévus à partir de mardi à Istanbul est un cessez-le-feu : "Le programme minimum, ce seront les questions humanitaires, et le programme maximal est de parvenir à un accord de cessez-le-feu."

  • 19 h 42 : l'Ukraine a des "preuves" de l'utilisation d'armes interdites dans le sud de son territoire

Iryna Venediktova, procureure générale ukrainienne, affirme que l'armée russe a utilisé des bombes à sous-munitions, interdites par les conventions internationales, dans deux régions du sud de son territoire. Elle ne dispose "pas de preuves concrètes" de leur usage à Kiev, où des "investigations" sont en cours.

Toutefois, "nous avons des preuves de l'utilisation de bombes à sous-munitions dans la région d'Odessa et dans la région de Kherson", une ville dont s'est emparée l'armée russe, précise-t-elle. Des ONG internationales comme Amnesty International et Human Rights Watch ont affirmé avoir réuni les preuves de l'utilisation de bombes à sous-munitions dans des zones abritant des civils en Ukraine.

Ces armes peuvent contenir plusieurs dizaines de mini-bombes qui se dispersent sur une vaste surface. Mais elles n'explosent pas toutes, se muant en mines antipersonnel qui, au moindre contact, peuvent tuer et mutiler même longtemps après les conflits.

  • 19 h 07 : le maire d'Irpin affirme que l'armée ukrainienne a repris la ville

L'armée ukrainienne a totalement repris le contrôle d'Irpin, dans la banlieue ouest de Kiev, déclare le maire de la ville, après des semaines de violents combats contre les forces russes. "Nous avons de bonnes nouvelles aujourd'hui : Irpin a été libérée", dit Oleksandr Markouchyne dans un message vidéo diffusé sur Telegram. "Nous savons qu'il y aura d'autres attaques contre notre ville et nous la défendrons avec courage", ajoute-t-il. Gulliver Cragg, correspondant de France 24 en Ukraine, fait le point sur la situation. Selon lui, l'information sur la libération annoncée d'Irpin est à prendre avec prudence encore pour l'heure.

L'Ukraine annonce la reprise d'Irpin, situation "catastrophique" à Marioupol
  • 18 h 11 : l'ONU va chercher à mettre en place un "cessez-le-feu humanitaire" entre la Russie et l'Ukraine

Lors d'une déclaration à la presse au siège des Nations unies à New York, Antonio Guterres, secrétaire général de l'organisation, a déclaré avoir "demandé à Martin Griffiths (secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires) d'étudier immédiatement avec les parties impliquées la possibilité d'accords et d'arrangements pour un cessez-le-feu humanitaire en Ukraine".

Antonio Guterres a précisé que son adjoint Martin Griffiths allait revenir de Kaboul, où il se trouve présentement, et a dit "espérer qu'il puisse se rendre à la fois à Moscou et à Kiev aussi vite que possible".

Selon l'ONU, l'invasion de l'armée russe en Ukraine a provoqué le déplacement de 10 millions d'Ukrainiens. Près de 4 millions d'entre eux ont fui à l'étranger. "Cela doit cesser", a martelé Antonio Guterres.

  • 17 h 29 : au moins 5 000 morts à Marioupol depuis le début de l'invasion russe

Au moins 5 000 personnes ont été tuées à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, depuis le début de l'invasion russe, indique à l'AFP une conseillère de la présidence ukrainienne, en charge des couloirs humanitaires. "Environ 5 000 personnes ont été enterrées, mais les gens ne sont plus enterrés depuis dix jours à cause des bombardements continus", a déclaré Tetiana Lomakina, estimant qu'"au vu du nombre de personnes encore sous les décombres (...) il pourrait y avoir autour de 10 000 morts".

  • 16 h 52 : l'Ukraine estime ses pertes économiques liées à la guerre à plus de 500 milliards d'euros

Ioulia Sviridenko, ministre de l'Économie ukrainienne, estime à plus de 500 milliards d'euros les pertes économiques engendrées par la guerre avec la Russie. Elle chiffre à "564,9 milliards de dollars (515,8 milliards d'euros) l'impact direct des destructions" depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.

À ces destructions s'ajoutent "les effets indirects des combats" sur l'économie, notamment liés à l'explosion du chômage, à la forte diminution de la consommation des ménages ou encore à la baisse des recettes de l'État. Ioulia Sviridenko liste "près de 8 000 kilomètres de routes endommagées ou détruites" ainsi que "des dizaines de gares, des aéroports", pour un montant de 108,5 milliards d'euros. Quelque 10 millions de m² de logements et 200 000 voitures ont été détruits en plus d'un mois.

Enfin, la ministre évalue à 102 milliards d'euros la baisse du PIB en 2022, soit une contraction estimée de plus de 55 % de l'économie par rapport à 2021.

  • 15 h 40 : la Russie pourrait restreindre l'accès à son territoire aux pays "inamicaux"

Le chef de la diplomatie russe a annoncé qu'un décret était en préparation pour limiter l'accès au territoire russe aux ressortissants de pays auteurs d'actions "inamicales", en pleine vague de sanctions contre Moscou depuis son offensive en Ukraine.

"Un projet de décret présidentiel est en préparation pour introduire des mesures de représailles, concernant les visas, en lien avec les actions inamicales de plusieurs gouvernements étrangers", a déclaré Sergueï Lavrov, ajoutant que ce projet prévoyait "toute une série de restrictions" pour entrer en Russie.

Face aux sanctions économiques occidentales, Moscou a publié début mars une liste de pays "inamicaux" qui comprend notamment les États-Unis, les membres de l'Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon, la Suisse, Taïwan, la Corée du Sud, la Norvège et l'Australie. Sergueï Lavrov n'a pas précisé si le décret en préparation s'appliquerait contre ces pays.

  • 14 h 50 : le G7 estime qu'il n'est "pas acceptable" que la Russie exige le paiement de son gaz en roubles

Les pays du G7 estiment qu'exiger un paiement en roubles du gaz russe n'est "pas acceptable" et montre que le président russe Vladimir Poutine est "dos au mur", selon Robert Habeck, le ministre allemand de l'Économie.

"Tous les ministres du G7 sont tombés d'accord sur le fait qu'il s'agissait d'une violation unilatérale et claire des contrats existants (...) ce qui signifie qu'un paiement en roubles n'est pas acceptable", a déclaré Robert Habeck, à l'issue d'une réunion virtuelle avec ses homologues du G7. "Je pense qu'il faut interpréter cette demande comme le fait que Poutine est dos au mur", a-t-il ajouté.

Le 23 mars, le président Vladimir Poutine avait annoncé que la Russie allait exiger que les "pays hostiles" paient le gaz russe en roubles, pour contrer les sanctions prises depuis le début de l'invasion en Ukraine.

  • 14 h 15 : Novaïa Gazeta, journal russe indépendant, suspend sa publication

Le journal indépendant russe Novaïa Gazeta a annoncé suspendre ses publications en ligne et au format papier "jusqu'à la fin de l'opération militaire en Ukraine", au moment où le pouvoir russe accentue ses pressions contre les voix critiques.

Dans un communiqué publié sur son site, le journal, dont le rédacteur en chef est Dimitri Muratov (prix Nobel de la Paix en 2021), a indiqué avoir pris cette mesure après avoir reçu un second avertissement du gendarme russe des télécoms pour manquement à une loi controversée sur les "agents de l'étranger".

❗ Мы получили еще одно предупреждение Роскомнадзора.

После этого мы приостанавливаем выпуск газеты в сетях и на бумаге — «до окончания «специальной операции на территории Украины».

С уважением, редакция «Новой газеты»https://t.co/ppsun7SMGy

— Новая Газета (@novaya_gazeta) March 28, 2022
  • 12 h 53 : 40 000 réfugiés de plus en 24 h

Un peu plus de 40 000 réfugiés ont fui l'Ukraine ces dernières 24 h, portant le total de personnes qui essayent d'échapper aux combats déclenchés par l'armée russe à près de 3,9 millions, selon le décompte de l'ONU publié lundi.

Depuis le 22 mars, le flux de réfugiés s'est nettement ralenti même si on se rapproche du nombre de quatre millions qu'avait projeté le HCR au début du conflit.

Au total, plus de dix millions de personnes, soit plus d'un quart de la population, ont dû quitter leur foyer soit en traversant la frontière pour trouver refuge dans les pays limitrophes soit en trouvant refuge ailleurs en Ukraine. 

L'ONU estime à presque 6,5 millions le nombre de déplacés à l'intérieur du pays.

  • 11 h 39 : pas de rencontre Poutine-Zelensky avant qu'un accord soit prêt

Le président russe, Vladimir Poutine, n'a aucun intérêt à rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky avant que les négociations entre les deux pays aient suffisamment avancé pour qu'un accord soit à portée de main, a estimé le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Un entretien prématuré entre les deux dirigeants serait "contre-productif", a déclaré le ministre russe à des médias serbes.

  • 11 h 26 : le Kremlin qualifie "d'alarmants" les commentaires de Joe Biden sur Vladimir Poutine

Le Kremlin a dénoncé les commentaires "alarmants" du président américain, Joe Biden, qui a qualifié son homologue russe Vladimir Poutine de "boucher", en pleine offensive russe en Ukraine.

"Cette déclaration est sans doute alarmante", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin en soulignant que Moscou continuerait de suivre de manière "très attentive les propos du président américain".

  • 11 h 22 : pas "d'avancées significatives" pour l'instant

La Russie et l'Ukraine n'ont pas accompli d'"avancées significatives" pour l'instant dans leurs négociations visant à mettre fin au conflit en Ukraine, a déclaré le porte-parole du Kremlin.

"Pour l'instant, nous ne pouvons pas constater de progrès ou d'avancées significatives quelconques", a-t-il affirmé à la presse.

L'Ukraine annonce la reprise d'Irpin, situation "catastrophique" à Marioupol
  • 11 h 06 : Kiev renonce à tout couloir d'évacuation de civils par crainte de "provocations" russe

Kiev a annoncé renoncer à tout couloir d'évacuation de civils par crainte de "provocations" russes, avant une nouvelle session de pourparlers en face-à-face entre négociateurs russes et ukrainiens en Turquie.

"Nos renseignements ont fait état de possibles provocations de la part des occupants sur les itinéraires des couloirs humanitaires. Par conséquent, pour des raisons de sécurité pour les civils, aucun couloir humanitaire ne sera ouvert aujourd'hui", a déclaré la vice-Première ministre, Iryna Verechtchouk.

  • 10 h 01 : le maire de Marioupol craint une catastrophe humanitaire majeure

Vadym Boichenko, maire de Marioupol, ville du sud-est de l'Ukraine, a déclaré que la ville assiégée depuis plusieurs semaines par les forces russes était au bord d'une catastrophe humanitaire et qu'elle devait être entièrement évacuée.

Selon Vadym Boichenko, environ 160 000 civils sont pris au piège à Marioupol, sans électricité.

Alors que 26 autobus attendaient de pouvoir évacuer des civils, les forces russes ont une nouvelle fois refusé de garantir la sécurité des évacuations, a ajouté le maire de Marioupol. "La Fédération de Russie se joue de nous", a-t-il déclaré.

  • 9 h 03 : l'Ukraine n'attend pas d'avancée majeure dans les pourparlers avec la Russie

Un haut responsable ukrainien a déclaré ne pas s'attendre à des avancées majeures lors des pourparlers de paix qui doivent s'ouvrir ce lundi en Turquie entre l'Ukraine et la Russie.

"Je ne pense pas qu'il y aura une quelconque avancée sur les principaux sujets", a déclaré Vadim Denisenko, conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien.

  • 7 h 45 : à Marioupol, 50 à 100 bombes quotidiennes, plus de 100 000 habitants bloqués

Immeubles déracinés, magasins ravagés... À Marioupol, 90 % des bâtiments sont détruits. "La ville est constamment sous les bombes", dit Serguei Orlov, maire adjoint de la ville.

Selon le maire de la ville, 50 à 100 bombes tombent quotidiennement sur cette ville portuaire stratégique de la mer d'Azov (sud-est de l'Ukraine). Ceux qui peuvent fuir se réfugient à Zaporijie, à 250 kilomètres, affichant le mot '"enfant" sur le pare-brise afin de se protéger. En vain.

Les corps jonchent les rues. "On creusait des fosses dans les parcs de la ville et on y mettait des cadavres par centaines", raconte un habitant. "Un camion poubelle rempli de corps les déversaient dans la fosse".

Ils sont encore 100 000 habitants bloqués dans la ville assiégée. "Ce n'est pas une guerre, c'est un génocide", affirme Iryna Venediktova, procureure générale en Ukraine. "Les théâtres de guerre ont des règles, des principes. De ce que nous voyons à Marioupol, il n'y a absolument aucune règle."

Emmanuel Macron avait indiqué qu'il parlerait à son homologue russe, Vladimir Poutine, lundi ou mardi pour organiser une opération d'évacuation de Marioupol.

  • 6 h 30 : Situation "catastrophique" à Marioupol

Dans la ville assiégée et bombardée depuis des semaines, "la population se bat pour survivre. La situation humanitaire est catastrophique", a affirmé dans la nuit de dimanche à lundi le ministère ukrainien des Affaires étrangères sur son compte Twitter. "Les forces armées russes sont en train de transformer la ville en poussière", a-t-il ajouté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dénonçant de son côté un blocus total de cette ville que l'armée russe tente de prendre depuis des semaines.

"Toutes les entrées et sorties de la ville sont bloquées […], il est impossible de faire entrer à Marioupol des vivres et des médicaments", a-t-il affirmé dimanche soir. "Les forces russes bombardent les convois d'aide humanitaire et tuent les chauffeurs", a-t-il ajouté.

L'Ukraine annonce la reprise d'Irpin, situation "catastrophique" à Marioupol