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À l'issue du sommet UE-Brésil, les deux parties ont confirmé leur souhait de voir se renforcer leur partenariat pour sortir de la crise. Les chefs d'État ont plaidé pour un accord sur les négociations commerciales du cycle de Doha dès 2009.

AFP - Les présidents brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et français Nicolas Sarkozy ont tous deux affirmé la volonté de l'Europe et du Brésil de "travailler ensemble" pour sortir de la crise et ont appelé à conclure les négociations commerciales du cycle de Doha en 2009.

"L'Europe et le Brésil, nous devons travailler ensemble, ce n'est pas un choix, c'est un devoir", a lancé M. Sarkozy lors d'un forum d'affaires franco-brésilien.

Il s'exprimait peu après son arrivée à Rio de Janeiro pour une visite de deux jours au Brésil, en tant que président de l'Union européenne et chef de l'Etat français. La première journée de sa visite est consacrée à un sommet UE-Brésil, le dernier de la présidence française.

M. Sarkozy a rappelé que les Européens avaient lutté pour obtenir que de grands pays émergents comme le Brésil puissent "venir à la table de la gouvernance du monde", citant le sommet du G20 en novembre à Washington.

Il a souligné que, pour le prochain sommet du G20 à Londres, "il serait important que l'Europe et le Brésil viennent avec des propositions communes".

Le président brésilien a également assuré qu'"on ne peut ajourner la libéralisation du commerce", après l'échec des négociations commerciales du cycle de Doha. "L'UE et le Brésil doivent travailler ensemble", a-t-il dit.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a lui aussi souligné que, en ces temps de crise, il est "essentiel de résister au protectionnisme".

"Rien ne serait pire que le protectionnisme", a répondu en écho M. Sarkozy qui a estimé qu'il fallait revoir "la méthode" après l'enlisement de ces négociations lancées en 2001.

"En 2009, quand la nouvelle administration américaine sera aux affaires, il faudra que le président (Barack) Obama prenne des initiatives, que nous nous retrouvions et que nous bousculions les habitudes", a-t-il dit.

Mais il n'a pas caché non plus les désaccords persistants entre le Brésil qui veut exporter davantage ses produits agricoles et l'Europe qui souhaite pouvoir vendre ses produits industriels et ses services au Brésil.

Les deux présidents ont affiché, à peu près avec les mêmes mots, leur volontarisme politique pour surmonter la crise mondiale alors que la France a déjà annoncé un plan de relance de 26 milliards d'euros qui pourrait être encore augmenté.

"Aucun projet du gouvernement ne sera paralysé par cette crise", a de son côté affirmé le président Lula qui a affirmé que la croissance brésilienne en 2009 serait de 4%, alors que la Banque centrale brésilienne l'a chiffrée lundi à 3,2%.

D'autre part, M. Sarkozy a offert l'aide de l'Europe pour sauvegarder "le patrimoine extraordinaire" de l'Amazonie, un sujet sensible pour le Brésil pour qui il s'agit d'une question de souveraineté.