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Telegram, une messagerie au cœur de la guerre en Ukraine

La messagerie Telegram est utilisée par plus de 500 millions de personnes, dont de nombreux chefs d'État, notamment ceux du Mexique, de Taïwan ou encore... de l'Ukraine. Pourtant, cette messagerie, qui abrite les secrets du monde, est beaucoup moins sûre qu'il n'y paraît. Décryptage.

La messagerie Telegram joue un rôle clé dans la guerre qui oppose l’Ukraine et la Russie. Elle est largement utilisée dans les deux camps, y compris de manière très active par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. 

Alors que les groupes sont limités à 256 personnes sur WhatsApp, ceux de Telegram peuvent accueillir plus de 20 000 participants, ce qui en fait de formidables relais d’informations, d'opinions, comme de redoutables caisses de résonance de désinformation.

Récemment, cette messagerie, qui n’est pas chiffrée de bout en bout par défaut – ce qui la rend beaucoup plus vulnérable que des concurrents comme Threema ou Olvid par exemple –, a été publiquement brocardée par Moxie Marlinspike, le cocréateur de Signal. Pavel Dourov, le créateur de Telegram, natif de Saint-Pétersbourg et connu pour avoir jeté des billets de banque depuis les locaux de son entreprise, a dû rappeler qu’il s’était opposé plusieurs fois au FSB et que sa mère avait des origines ukrainiennes. Pourtant, alors qu’elle a été menacée plusieurs fois de fermeture, la messagerie n’a pas encore été interdite par Moscou, à la différence de WhatsApp et Facebook.