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Premier vrai-faux débat présidentiel entre huit candidats

Dans une émission intitulée "La France face à la guerre", huit candidats sur les 12 prétendants à l'Élysée ont exposé, tour à tour, leur point de vue sur la situation en Ukraine et ses conséquences pour la France. Retrouvez les temps forts de leur prise de parole.

Premier vrai-faux débat présidentiel entre huit candidats

Pas de confrontation directe. Tous les candidats à la présidentielle n'étaient pas représentés. Mais il s'agissait pourtant de la première grande soirée électorale organisée depuis le début de la campagne. Huit des 12 candidats à la présidentielle, dont Emmanuel Macron, se sont exprimés sur TFI, lundi soir, à tour de rôle, au sujet de la guerre en Ukraine mais aussi la question des retraites ou encore le pouvoir d'achat. 

  • Les professions de foi

Cette émission au format inédit s'est ouverte sur les professions de foi des candidats qui se sont brièvement exprimés L'ordre de passage des candidats a été tiré au sort au préalable. 

Lors de ce rapide préambule, Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, a promis de rendre aux Français leur "pouvoir d'achat, en sauvant notre système de protection sociale". Et de lancer, "je vous rendrai votre pays."

Le président-candidat Emmanuel Macron est revenu sur les nombreuses crises traversées lors du quinquennat. "Le terrorisme, la crise sociale, l'épidémie, la guerre. À chaque fois, nous avons résisté, innové. Je sollicite à nouveau votre confiance."

Anne Hidalgo, en "femme de gauche", a appelé "au moment où la guerre revient en Europe, [...] à faire bloc pour protéger notre pays, écarter les haineux."

Pour Valérie Pécresse, "les efforts diplomatiques sont restés sans effet. Nous devons changer de politique pour devenir plus souverains et plus puissants."

Éric Zemmour a lui justifié sa candidature "pour que la France reste la France, pour lutter contre le grand remplacement et le grand déclassement".

Jean-Luc Mélenchon, qui se veut comptable d'un programme chiffré, a lui annoncé qu'"un autre monde est possible".

Yannick Jadot a proposé pour sa part "de faire face" à la guerre en Ukraine [...] pour reprendre notre destin collectif en contrôle".

Enfin, pour Fabien Roussel, "il est temps de remettre l'argent au service du développement humain, au service de la planète : c'est la France des jours heureux que je propose". 

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  • Les grands débats

Au cours de la deuxième partie de l'émission, les huit candidats ont pu exposer leurs positions sur la guerre en Ukraine mais aussi sur la hausse des prix en France ou la réforme des retraites. 

Anne Hidalgo 

Interrogée sur ses propos concernant la "complaisance de Jean-Luc Mélenchon" vis-à-vis de la Russie, Anne Hidalgo a rappelé que la situation exigeait de la clarté. "Nous ne pouvons pas être dans la complaisance avec un dictateur [...] Cette guerre pose la question de la dépendance [...] aux énergies fossiles et le bilan d' Emmanuel Macron n'est pas bon". La candidate socialiste est ensuite entrée dans le détail de son programme en proposant "de baisser la TVA de l'essence à 5,5 % pour bloquer le prix au moins pendant toute cette période exceptionnelle [...] Pour moi, on n'oppose jamais l'écologie et le social". Concernant la question des retraites, elle veut maintenir l'âge de la retraite à 62 ans et proposer un départ "même avant 60 ans" aux personnes qui exercent un métier difficile.

???? Entretien

????️ @Anne_Hidalgo propose "depuis octobre de baisser la TVA de l'essence à 5,5 pour bloquer le prix au moins pendant toute cette période exceptionnelle [...] Pour moi, on n'oppose jamais l'écologie et le social"

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Marine Le Pen

Marie Le Pen, qui a d'abord été questionnée sur ses positions concernant la Russie, a souligné qu'elle avait "condamné, dès le début et de la manière la plus claire qui soit, cette invasion en Ukraine. Je n'ai aucune ambiguïté. Mon obsession, c’est la paix". Puis la candidate du Rassemblement national a évoqué la question de la hausse des prix. "Ce que je ne veux pas, c'est que le prix du gaz soit multiplié par 8, que le prix du pétrole soit multiplié par deux. Ce que je ne souhaite pas, c'est que les Français se fassent hara-kiri". Soucieuse de défendre l'agriculture française, elle a expliqué que "la première des choses à faire pour aider nos agriculteurs est d'arrêter ce programme de la terre à la fourchette. Il faut les protéger de la concurrence déloyale." Enfin, la candidate d'extrême droite s'est engagée à augmenter "le budget de la défense à 55 milliards d'euros", si elle est présidente, précisant qu'elle ne veut "pas sortir de l’Otan mais du commandement intégré de l’Otan." Enfin, sur les retraites, la candidate du RN a estime que "quand on travaille tôt, on fait souvent un travail manuel, on doit partir plus tôt". Elle souhaite par ailleurs "exonérer d'impôt les moins de 30 ans."

???? Entretien

????️ @MLP_officiel : "Ce que je ne veux pas c'est que le prix du gaz soit multiplié par 8, que le prix du pétrole soit multiplié par 2. Ce que je ne souhaite pas c'est que les Français se fassent hara-kiri."

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Valérie Pécresse

Interrogée sur l'adhésion de nouvelles nations au sein de l'Union européenne, Valérie Pécresse a indiqué qu'elle n'était "pas favorable à un nouvel élargissement européen, nous devons la réformer" précisant qu'il ne fallait pas "donner de faux espoirs aux Ukrainiens". La candidate du parti Les Républicains a concédé qu'elle n'aurait pas pu éviter la guerre, "- personne ne réécrira l'histoire", "simplement il me semble que le temps de la naïveté est aujourd'hui terminé vis-à-vis de Vladimir Poutine".  Concernant la question de la flambée des prix des carburants, Valérie Pécresse plaide pour que la "transparence" soit faite afin de "savoir combien l'État y gagne. Je veux qu'on rende cet argent, l'État n'a pas à l'engranger du fait de cette crise". Sur les retraites enfin, elle souhaite, comme Emmanuel Macron, porter l'âge de la retraite à 65 ans : "Je crois qu'il a écouté mon programme et j'en suis heureuse", a-t-elle conclu. 

???? Entretien

????️ "Il faut faire la transparence et savoir combien l'État y gagne. Je veux qu'on rende cet argent, l'État n'a pas à l'engranger du fait de cette crise" : @vpecresse sur la flambée des prix des #carburants

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Yannick Jadot

Présenté comme l'un des candidats les plus "va-t-en-guerre" par le journaliste Gilles Bouleau sur la situation en Ukraine, Yannick Jadot a confirmé qu'"il y a trop de complaisance envers Vladimir Poutine. Il a toujours été un dictateur. Cette complaisance est liée aux énergies fossiles, à cette dépendance incroyable qui tue la démocratie et des peuples". Sur la question des énergies, l'écologiste a dit vouloir "investir sur la rénovation des logements, sur les énergies renouvelables. Et au fur et à mesure, on fermera les réacteurs nucléaires". Concernant les retraites, il ne veut pas reporter l'âge de départ. "Ce serait créer plus de souffrances". Président, il a aussi fait valoir qu'il assumerait "de rétablir l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF)" pour "les très riches à partir de 2 millions de patrimoine". 

???? Entretien

????️ @yjadot : "Les très riches à partir de 2 millions de patrimoine. J'assume de rétablir l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF). C'est juste."

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Emmanuel Macron

Vladimir est-il un dictateur ? Le président Macron, qui s'est toujours gardé de qualifier de "dictateur" son homologue russe, a estimé que "le plus important n'était pas sa qualification. Il a rappelé que l'objectif, "c'est de maximiser le coût de cette guerre pour la Russie". Le président s'est en outre montré favorable à l'accueil des réfugiés ukrainiens sur le sol français. "Il faut prendre notre part. Les femmes et les hommes qui fuient l'Ukraine, nous devons les protéger." [...] "Nous nous sommes organisés pour accueillir au moins 100 000 réfugiés." Concernant la question des retraites, le candidat LREM veut repousser l'âge légal de départ à 65 ans. "Je veux un système plus universel, plus juste, je veux mettre fin aux régimes spéciaux", précisant qu'il veut des retraites à "au moins, 1 100 euros pour les Français qui ont une retraite complète." Enfin, il promet de baisser les impôts. "Vous pouvez me faire confiance, c'est ce que j'ai fait dans les cinq ans écoulés". 

???? Entretien

????️ "L'énergie la moins chère est celle que l'on ne consomme pas : on peut faire des petits efforts du quotidien mais surtout, c'est l'innovation. Le 2e pilier, c'est le #nucélaire" : la position d'@EmmanuelMacron

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Jean-Luc Mélenchon

Réagissant à la guerre en Ukraine, Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois plaidé pour la sortie de l'Otan. "Ça fait depuis 2014 que j'alerte qu'il y a une ligne rouge en Ukraine et qu'il y aura une guerre", a réagi le candidat qui a réaffirmé son non-alignement aux grandes puissances. Interrogé sur le pouvoir d'achat, Jean-Luc Mélenchon propose de bloquer et de baisser les prix de l'énergie. "Il y a déjà 12 millions de Français qui ont froid, on ne va pas leur demander de baisser le thermomètre d'un ou deux degrés", a raillé le candidat de la France Insoumise. "On remplacera le nucléaire et le pétrole par d'autres sources", comme l'hydrolien. Jean-Luc Mélenchon a également rappelé sa position sur les retraites. "J'ai milité pour la retraite à 60 ans en 1981, donc je referai la retraite à 60 ans pour 40 annuités". Et de préciser, "Si vous votez pour moi, vous vous épargnez des grèves et des manifestations". 

???? Entretien

????️ @JLMelenchon : "Il faut bloquer les prix. Je dis on les bloque à la baisse. On décide que ça coutera 1,30€ ou 1,40€ à la pompe. La décision à prendre était de décider d'un prix plancher du pétrole en Europe."

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Éric Zemmour

Comme Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour ne souhaite pas qualifier de "dictateur" Vladimir Poutine pour maintenir le dialogue avec la Russie. "J'ai condamné tout de suite l'invasion en Ukraine [...] Maintenant quand je parlais d'un 'Poutine Français', je voulais dire qu'il avait refait de son pays une grande puissance", s'est justifié le candidat de Reconquête! qui avait assuré avant la campagne vouloir être le "Poutine français". Qualifiant Emmanuel Macron d'"utopiste de la défense européenne", il a rappelé qu'il voulait une défense nationale et non européenne, ajoutant qu'il souhaitait sortir du commandement militaire intégré de l'Otan. Sur la question du prix des carburants, il est partisan d'un bloquage des carburants à 1,80 euros. "C'est les grands groupes qui paieront, ils réduiront leurs marges". Éric Zemmour propose par ailleurs de passer l'âge de départ en retraite à 64 ans mais veut aussi empêcher les entreprises de renvoyer les plus de 50 ans. Président, il promet enfin de baisser "massivement les impôts et les taxes" grâce à "l'arrêt de l'immigration".

???? Entretien

????️ @ZemmourEric sur l'#OTAN : "Aujourd'hui, Vladimir #Poutine est le seul coupable de cette intrusion et de cette agression contre l'#Ukraine [mais] dans le passé, on a raté beaucoup d'occasions"

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Fabien Roussel

Fabien Roussel, qui a fermé la séquence, a tenu a rappeler ses positions sur la guerre en Ukraine. "Aujourd'hui, il y a un agresseur, c'est Poutine". "C'est lui qu'il faut condamner", a estimé le candidat communiste qui veut aussi conserver le dialogue avec Poutine pour obtenir le cessez-le-feu. Défenseur du nucléaire, le candidat "des jours heureux" a rappelé vouloir développer cette énergie. "Si demain, on veut avoir la maîtrise des prix et en même temps avoir une électricité stable et décarbonée, il faut investir dans l'énergie nucléaire". Élu président des Français, il augmentera "les impôts des plus riches, forcément. Il faut de la justice fiscale dans notre pays". Et de conclure, "Je souhaite augmenter les salaires de la fonction publique en 3 ans, ceux du privé aussi, et augmenter le SMIC à 1900 euros bruts et 1500 euros nets, et la retraite à 1200 euros net." 

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????️ @Fabien_Roussel : "Total doit baisser les prix de l’essence tout de suite et, s’il ne le fait pas, je taxerai 100% des dividendes."

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Lors d'une troisième et dernière partie, les candidats ont enfin pu glisser quelques mots de conclusion rappelant leur slogan de campagne et les grandes mesures de leur programme.