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À la une de la presse, l’émotion des parlementaires britanniques, auxquels le président ukrainien s’est adressé, mardi 8 mars, dans un discours en visio-conférence.

"Les bombardements ne nous ont pas brisés. Nous ne perdrons pas. Peu importe le prix. Nous nous battrons dans les forêts, dans les champs, sur les rivages, dans les rues", a lancé Volodymyr Zelensky, cité mot pour mot par de nombreux quotidiens outre-Manche. Le gratuit Metro parle d'un discours "historique", au moment-même où l'Ukraine se bat pour sa "survie". Le journal The I évoque une adresse "churchillienne", faisant écho au discours du Premier ministre Winston Churchill, du 4 juin 1940. Une intervention ovationnée par les parlementaires britanniques, qui se sont  levés pour applaudir le président ukrainien.

En moins deux semaines de conflit, plus de deux millions de personnes ont déjà quitté le pays. Essentiellement regroupés, pour le moment, dans les pays frontaliers de l’ouest de l’Ukraine, la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie, ces deux millions de réfugiés sont appelés à être pris en charge, tôt ou tard, par d’autres pays européens. En Belgique, Le Soir dit espérer que Bruxelles sera "à la hauteur" de ce défi, tout en relevant que "l’accueil d’une population étrangère constitue un moment sensible pour toute société susceptible de se transformer en pomme de discorde s’il n’est pas encadré".

En France, où le gouvernement annonce la création d’une plateforme pour faciliter l’accueil des réfugiés ukrainiens, le quotidien L'Humanité exprime sa solidarité et appelle ses lectrices et ses lecteurs à envoyer "des dons et des mots pour la paix", en partenariat avec le Secours populaire français. "La solidarité, l’aide et l’accueil de tous les réfugiés qui fuient la guerre, l’oppression ou la misère, sont une nécessité et un devoir d’humanité", écrit le journal.

Ces appels à l’accueil et à la solidarité font grincer quelques dents, y compris ailleurs dans le monde. En Arabie saoudite, pourtant peu réputée pour son accueil des étrangers, le quotidien officiel Arab News s’indigne des "préjugés", et du "deux poids deux mesures" dont les Européens feraient preuve envers les réfugiés. Le journal étrille, au passage, "les commentaires entendus à la télévision", témoignant selon lui du «racisme désinvolte des journalistes occidentaux dans leur couverture de la guerre». Et il cite la responsable de la division Europe de Human Rights Watch sur "le traitement inégalitaire" réservé par l'UE aux réfugiés. Judith Sunderland dit observer un "contraste frappant entre la réponse de l’UE aux réfugiés ukrainiens et celle adressée aux Syriens, aux Afghans, aux Irakiens, ou aux Érythréens', entre autres.

Face à la catastrophe humanitaire en Ukraine, les États-Unis ont annoncé hier un embargo sur les hydrocarbures russes. Cette décision est saluée par The Wall Street Journal, qui estime que Joe Biden a pris "la bonne décision" mais qu’il se livre à une "contradiction affolante" en décrétant, en même temps, une "transition" vers l'énergie verte "à toute vapeur". Une décision perçue comme un "assaut contre les hydrocarbures américains", pour lesquels le quotidien financier demande "l’abrogation de toutes les réglementations visant à freiner leur production, leur développement et leur consommation", de façon à limiter la flambée des prix.

Dans leur tentative de réduire le coût de leur embargo sur le pétrole et le gaz russe, les États-Unis, on l’a évoqué hier, se sont adressés au Venezuela, mais également aux pays du Golfe. Selon The Guardian, ces derniers ont refusé, eux, d’accéder aux demandes de Washington. Une fin de non-recevoir que le journal explique par "le refroidissement" des relations entre ces pays et les États-Unis, sous l’administration Biden.

En France, l’embargo américain est perçu comme une "déclaration de guerre" économique envers la Russie. Pour Libération, ce "durcissement du bras de fer avec Moscou" fait planer le risque d’un "choc économique sans précédent depuis un demi-siècle". "Il y a là tous les ingrédients d’une crise d’approvisionnement comme l'Europe n’en a pas connu depuis des décennies", prévient La Croix – qui évoque le "casse-tête" des Européens, confrontés à la nécessité de "limiter leur dépendance" aux hydrocarbures russes. Ce dossier sera abordé par les 27 lors du sommet prévu jeudi et vendredi à Versailles.

On ne se quitte pas là-dessus. Rien de tel qu’un peu de foot pour se changer les idées. Les fans de ballon rond retiennent leur souffle, avant le déplacement du PSG sur la pelouse du Real Madrid, pour les huitièmes de finale retour de la Ligue des Champions. L'Équipe nous apprend que Kylian Mbappé, dit Kiki, va mieux, qu’il est même 'd’attaque', malgré sa petite blessure de lundi. Le journal frise déjà la crise d’apoplexie et titre en toute sobriété : "Le retour du génie", avec la police de "La guerre des étoiles". Espérons pour le PSG que la rencontre ne tourne pas à "L'Empire contre-attaque"…

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