La revue de presse reste une nouvelle fois entièrement consacrée à la guerre en Ukraine : Kherson est la première grande ville a être prise par l’armée russe, la Pologne se montre solidaire à l’égard du voisin ukrainien et de ses réfugiés. En France, le chef de l’État a pris la parole mais n’évoque toujours pas sa candidature à la présidentielle.
La ville ukrainienne de Kherson se situe à l’embouchure du fleuve Dniepr qui se déverse dans la mer Noire. Sa chute face à l'armée russe "signifie que (Vladimir) Poutine a maintenant établi une tête de pont à partir de laquelle ses forces peuvent traverser le fleuve Dniepr, qui coupe l'Ukraine en deux, et attaquer Kiev" depuis le sud, décrypte The Daily Telegraph. "Conquise au sud, pilonnée à l’est, acculée au nord : le pays parvient encore à faire front, mais vacille face aux forces russes", s'inquiète Libération. Pourtant, les troupes attaquantes font face à la "resistenza di un popolo" (La Repubblica).
Conséquence dramatique : des centaines de milliers d’Ukrainiens fuient. Cet exode est "en passe d'être le plus important d'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale", alerte El País. La Pologne en accueille déjà une grande partie, ce qui fait écrire au Temps à propos de ce pays : "de l’égoïsme anti-migrants au modèle de solidarité". The Guardian rappelle cependant que "des personnes de couleur fuyant vers la Pologne sont ciblées par les nationalistes".
Retour aussi sur l’intervention télévisée du président Emmanuel Macron, qui s’est adressé à la nation pour parler de la guerre "à quelques heures de la clôture des candidatures à l’élection suprême", souligne Le Figaro. Alors qu'il ne s’est toujours pas déclaré officiellement, L’Opinion s’interroge : "Macron, un président au service du candidat ?".