
Dans la presse ce jeudi 17 février, à l'heure du retrait de l’opération Barkhane du Mali, quel bilan peut-on dresser de la plus longue opération extérieure française depuis la guerre d’Algérie ? Quels sont les enjeux que pose ce départ pour la lutte contre le terrorisme au Sahel mais aussi pour les Européens ? Au Royaume-Uni, à chaque jour son nouveau scandale chez les Windsor. Après Andrew, c’est au tour du prince Charles, de donner des soucis à la reine Elizabeth.
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Alors que l'heure est bientôt au départ pour les soldats de l'opération Barkhane, le quotidien gouvernemental malien L'Essor titre sur les "Fama–forces armées maliennes - en position de force dans la région de Ségou". Selon ce quotidien, "l’opération Maliko lancée le 1er janvier 2022 dans les zones infectées par le terrorisme islamiste donne des résultats tangibles sur le terrain". Des militaires qui reprennent en main la situation sécuritaire tandis que l’opération française Barkhane s’est transformée en "fiasco", estime 20 Minutes. Selon ce gratuit, le but des 5 000 soldats de Barkhane déployés dans les cinq pays du Sahel consistait à "contenir l'avènement d'un nouveau foyer jihadiste en Afrique de l'Ouest". le quotidien constate "un échec" et note "un retour en masse des jihadistes sur le territoire mais aussi à l’apparition de nouveaux groupes terroristes".
Un expert interviewé par le quotidien estime que "75 % du territoire malien échappent à l’autorité de Bamako". Trois raisons à ce fiasco : un espace aussi grand que l’Union européenne trop difficile à quadriller, des armées africaines mal formées, entraînées et sous-équipées et des Occidentaux qui "n’auraient pas réussi à remonter à la source du financement des groupes terroristes". Un départ annoncé "sur fond de tensions avec la junte au pouvoir mais aussi d’opposition grandissante des populations", rappelle le quotidien The Guardian.
À l’heure d’officialiser cette lourde décision, à l’occasion du sommet entre l'Union africaine et l'Union européenne à Bruxelles, il s’agit, selon le journal Aujourd'hui au Faso, de "multilatéraliser un divorce à Bruxelles". Pour la France, il s'agit de ne pas partir "seule" mais avec le "label européen". Dans son édito, le journal burkinabé s’interroge : quid du vide laissé par Barkhane ? Quid de la lutte contre le terrorisme au Sahel sans désarçonner la Minusma ? Car la sécurisation du Sahel doit être "un impératif catégorique".
Le départ de Barkhane occupe aussi la une du Figaro avec cette "page qui se tourne" sur la plus "longue opération extérieure française depuis la guerre d’Algérie", rappelle Philippe Gélie dans son édito. Reste cette mise en garde : "le Mali sera bientôt une partie du problème, en devenant 'un sanctuaire' pour les groupes affiliés à Daesh et Al-Qaïda". Une page qui se tourne mais impossible d’oublier les 48 soldats français tombés au Mali depuis 2013. Le Parisien choisit ce matin de donner la parole à ces parents inconsolables, comme le père d’Alexandre qui veut croire que son fils "n’est pas mort pour rien".
Après le prince Andrew, c’est son frère, le prince Charles, qui se retrouve sous le feu des critiques à la une de toute la presse britannique. Le Daily Express titre sur la Reine qui fait face à une nouvelle angoisse. La fondation du prince Charles est visée par une enquête car un ancien valet de Charles est soupçonné d’avoir aidé un homme d’affaires saoudien, généreux donateur, à obtenir une décoration et une naturalisation. Sarcastique, le gratuit Metro voit dans cette nouvelle affaire, un "Jubilé plutonium" pour la reine Elizabeth II qui vient de fêter son jubilé de platine après 70 ans de règne.
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