Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier a été réélu, dimanche, pour un deuxième mandat de cinq ans. Dans un discours prononcé juste après l'annonce du résultat du scrutin, il a promis de se battre pour la démocratie tout en reprochant à la Russie de menacer l'Europe d'un conflit armé en Ukraine.
Frank-Walter Steinmeier a été élu, dimanche 13 février, pour un deuxième mandat de cinq ans à la présidence de la République fédérale d'Allemagne, une fonction essentiellement honorifique.
Le résultat du vote à bulletins secrets du collège de grands électeurs n'est pas une surprise puisque la plupart des principaux partis politiques du pays avaient annoncé au préalable leur soutien à la reconduction du président sortant.
Frank-Walter Steinmeier, ancien ministre des Affaires étrangères, est apprécié pour son attachement aux bonnes relations entre les grands partis du pays. Sa réélection est considérée comme un gage de continuité dans un pays qui a changé de chancelier l'an dernier après seize ans de mandats d'Angela Merkel et n'est pas encore sorti de la crise du Covid-19.
"Ne sous-estimez pas le pouvoir de la démocratie"
Dans un discours prononcé juste après l'annonce du résultat du scrutin, il a promis de se battre pour la démocratie tout en reprochant à la Russie de menacer l'Europe d'un conflit armé en Ukraine.
"Je ne peux qu'avertir [le président russe, Vladimir Poutine], a-t-il déclaré. Ne sous-estimez pas le pouvoir de la démocratie."
Le chef de l'État allemand réélu Frank-Walter Steinmeier a estimé dimanche que Moscou portait "la responsabilité" d'un risque de "guerre" en Europe du fait des tensions autour de l'Ukraine, à la veille d'une visite du chancelier Olaf Scholz à Kiev puis à Moscou.
"Nous sommes au beau milieu d'un risque de conflit militaire, de guerre en Europe orientale et c'est la Russie qui en porte la responsabilité", a déclaré Frank-Walter Steinmeier juste après sa réélection.
L'ancien chef de la diplomatie allemande, un social-démocrate proche d'Olaf Scholz, a ainsi tenté de clarifier la position de son pays, critiqué ces dernières semaines par l'Ukraine et certains de ses partenaires occidentaux pour une trop grande complaisance supposée à l'égard de Moscou.
"Nourrir la précieuse amitié qui unit l'Allemagne et la France"
Ancien bras droit de l'ex-chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, Frank-Walter Steinmeier a ensuite été ministre des Affaires étrangères d'Angela Merkel.
Le collège électoral appelé qui l'a réélu dimanche rassemble les membres du Parlement fédéral, plusieurs centaines d'élus des Länder et des représentants de la société civile. Parmi les participants au scrutin figuraient ainsi Angela Merkel, mais aussi le directeur médical du laboratoire pharmaceutique BioNTech, Özlem Türeci, ou encore la plus célèbre "drag queen" de Berlin, Gloria Viagra.
Le président français, Emmanuel Macron, a été l'un des premiers responsables étrangers à féliciter son homologue : "Ensemble, continuons à nourrir la précieuse amitié qui unit l'Allemagne et la France et à promouvoir nos valeurs européennes", a déclaré celui-ci dans un message publié sur Twitter.
Avec AFP et Reuters