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Crise ukrainienne : Vladimir Poutine s'entretiendra samedi avec Emmanuel Macron et Joe Biden

Les États-Unis ont affirmé vendredi que la Russie pourrait envahir l'Ukraine avant la fin des Jeux olympiques de Pékin prévue le 20 février, ravivant plus que jamais le spectre d'une guerre en Europe. Malgré une phase d'intense diplomatie, l'heure est à nouveau à l'escalade militaire. Les trois chefs d'États, Vladimir Poutine, Joe Biden et Emmanuel Macron ont convenu de s'entretenir au téléphone samedi.  

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  • 22 h 26 : les chefs d'état-major russe et américain se sont parlé au téléphone

Les chefs d'état-major américain et russe se sont parlé au téléphone, a annoncé le Pentagone au moment où Washington craint que la Russie n'envahisse l'Ukraine dans les prochains jours.

Le général Mark Milley et le général Valéri Guerassimov "ont discuté de plusieurs sujets de préoccupation en matière de sécurité", a précisé le porte-parole de l'état-major américain, le colonel Dave Butler. D'un commun accord, ils ont décidé de ne pas publier les détails de leur conversation.

  • 21 h 52 : Poutine s'entretiendra samedi avec Macron et avec Biden

Le président russe Vladimir Poutine s'entretiendra samedi avec son homologue français Emmanuel Macron, ont rapporté l'Élysée et l'agence de presse Tass. Le président français avait été reçu lundi au Kremlin pendant plus de cinq heures. Le chef de l'Etat s'était ensuite rendu mardi à Kiev pour s'entretenir avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, puis à Berlin.

Le chef du Kremlin aura aussi un échange téléphonique avec le président américain Joe Biden. Les deux présidents "se parleront samedi matin", à l'heure de la côte est des Etats-Unis, a indiqué un haut responsable de la Maison Blanche. "La Russie a proposé un appel téléphonique lundi. Nous avons alors proposé samedi et ils ont accepté", a indiqué cette source, alors que Washington estime que le risque d'une attaque contre l'Ukraine n'a jamais été aussi fort.

  • 21 h 51 : la Russie dénonce une désinformation des Occidentaux sur l'Ukraine

La Russie a reproché aux pays occidentaux de répandre, avec l'aide des médias, de fausses informations en suggérant que Moscou pourrait programmer une invasion de l'Ukraine.

Dans un communiqué publié sur son site internet, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les Occidentaux tentaient de détourner l'attention de leurs propres actions agressives.

  • 21 h 33 : l'UE recommande à son personnel non essentiel de quitter l'Ukraine

L'Union européenne a recommandé aux personnels non essentiel de sa représentation à Kiev de quitter l'Ukraine pour télé-travailler depuis l'étranger, a indiqué vendredi le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Nous ne procédons pas à une évacuation. Pour l'instant, le personnel non essentiel a la possibilité de télé-travailler depuis l'extérieur du pays", a expliqué Peter Stano.

  • 21 h 09 : 3 000 soldats américains de plus en Pologne "dans les prochains jours"

Les États-Unis ont décidé d'envoyer 3 000 soldats supplémentaires en Pologne pour "rassurer les alliés de l'Otan" au moment où Washington craint une invasion militaire russe de l'Ukraine, a annoncé un haut responsable du Pentagone.

Ces 3 000 soldats basés à Fort Bragg, en Caroline du Nord, avaient été placés en état d'alerte fin janvier à la demande du président Joe Biden. Ils quitteront leur base "dans les prochains jours" et devraient arriver sur place "en début de semaine prochaine", a précisé ce responsable ayant requis l'anonymat.

  • 20 h 39 : Emmanuel Macron parlera à Vladimir Poutine samedi midi 

Le président Français Emmanuel Macron parlera à son homologue russe Vladimir Poutine samedi midi de la crise à la frontière russo-ukrainienne, que les Occidentaux veulent résoudre par "la voie diplomatique, le dialogue et la dissuasion", a annoncé vendredi l'Élysée.

Au cours d'un entretien dans l'après-midi, les dirigeants occidentaux, dont le président américain Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz, ont "réaffirmé leur soutien à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a précisé la présidence française.

  • 20 h 08 : une attaque de l'Ukraine commencerait certainement par des bombardements aériens russes

Les États-Unis estiment qu'une invasion russe contre l'Ukraine, qu'ils jugent potentiellement imminente, commencerait certainement par des bombardements aériens et pourrait inclure "un assaut rapide" contre Kiev, a déclaré vendredi un haut responsable de la Maison Blanche.

Le conseiller pour la sécurité américaine Jake Sullivan a appelé les Américains se trouvant en Ukraine à quitter le pays "d'ici 24 à 48 heures".

  • 20 h 04 : Blinken estime que les JO n'empêcheraient pas une invasion russe de l'Ukraine

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a assuré vendredi que la Russie amassait encore plus de troupes à la frontière avec l'Ukraine et a averti qu'une invasion durant les Jeux olympiques d'hiver n'était pas à exclure.

"Nous sommes dans une période où une invasion pourrait commencer à tout moment, et pour être clair, cela inclut les Jeux olympiques", a-t-il déclaré, balayant les spéculations selon lesquelles Moscou attendrait la fin des Jeux de Pékin, qui s'achèvent le 20 février, pour éviter de faire de l'ombre à son allié chinois.

  • 19 h 53 : les dirigeants occidentaux promettent des "sanctions drastiques" en cas d'invasion

Les dirigeants occidentaux, dont le président américain Joe Biden, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron, ont promis des sanctions "rapides et drastiques" contre Moscou si la Russie envahit l'Ukraine. Ils se sont entretenus vendredi après-midi.

"Les alliés sont déterminés à prendre ensemble des sanctions rapides et drastiques contre la Russie en cas de nouvelles violations de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine", a twitté le porte-parole du chancelier allemand, à l'issue de cette réunion. "Tous les efforts diplomatiques visent à persuader Moscou d'aller vers une désescalade. Le but est d'empêcher une guerre en Europe".

  • 19 h 43 : la Norvège appelle ses ressortissants à quitter l'Ukraine

La Norvège a, au lendemain d'une décision américaine similaire, appelé vendredi ses ressortissants à quitter immédiatement l'Ukraine "en raison d'une situation grave et imprévisible" dans le pays près duquel des dizaines de milliers de soldats russes sont massés.

Le ministère des Affaires étrangères a aussi exhorté les Norvégiens à éviter tout voyage ou séjour dans la zone de Russie distante de moins de 250 km de la frontière ukrainienne, ainsi que tout voyage au Bélarus à l'exception de Minsk.

  • 19 h 40 : le Royaume-Uni demande à ses ressortissants de quitter l'Ukraine immédiatement

Londres a conseillé vendredi à ses ressortissants de quitter l'Ukraine immédiatement par mesure de sécurité, en pleine crise russo-occidentale.

"La sûreté et la sécurité des ressortissants britanniques sont notre priorité absolue, c'est pourquoi nous avons mis à jour nos conseils aux voyageurs", a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "Nous exhortons les ressortissants britanniques en Ukraine à partir immédiatement par des moyens commerciaux tant qu'ils restent disponibles."

  • 19 h 39 : Boris Johnson a dit à ses alliés "craindre pour la sécurité de l'Europe"

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré vendredi, lors d'une réunion virtuelle avec ses alliés sur la situation en Ukraine "craindre pour la sécurité de l'Europe".

"Le Premier ministre a déclaré au groupe qu'il craignait pour la sécurité de l'Europe dans les circonstances actuelles", a déclaré son porte-parole à l'issue d'une réunion de Boris Johnson avec les dirigeants des Etats-Unis, de l'Italie, de la Pologne, de la Roumanie, de la France, de l'Allemagne, du Conseil européen, de la Commission européenne et de l'OTAN.

  • 19 h 22 : les sanctions UE frapperont les secteurs financier et énergétique russes

Les sanctions de l'UE en cas d'intervention de la Russie en Ukraine frapperont les secteurs financier et énergétique, ainsi que les exportations de produits de haute technologie, a annoncé vendredi la présidente de la Commission européenne pendant une visoconférence avec le président américain Joe Biden.

"La Présidente von der Leyen a détaillé l'état d'avancement des sanctions sectorielles et individuelles en cas de nouvelle agression militaire de la Russie contre l'Ukraine. Elle a réaffirmé le fait que toutes les options étaient sur la table et que les sanctions concerneraient les secteurs financier et énergétique, ainsi que les exportations de produits de haute technologie", ont précisé ses services dans un communiqué.

  • 18 h 55 : la Lituanie demande à ses ressortissants de quitter l'Ukraine

Le ministres des Affaires étrangères lituaniens a exhorté dans un communiqué ses ressortissants à quitter l'Ukraine.

  • 18 h : Stoltenberg met en garde contre un "risque réel" de conflit armé en Europe 

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a de nouveau mis en garde contre le "risque réel d'un nouveau conflit armé" en Europe, à l'occasion de la visite d'une base militaire roumaine clé pour l'Alliance.

"Le nombre de troupes russes augmente tandis que les délais d'avertissement diminuent", a averti M. Stoltenberg sur le site de Mihail Kogalniceanu (sud-est, près de la mer Noire), alors que les Occidentaux accusent Moscou de préparer une agression militaire contre l'Ukraine.

Un millier de militaires américains envoyés en renfort par Washington devaient arriver dans la journée, afin de consolider le flanc oriental de l'Alliance. Des avions de combat de la force royale espagnole ont également atterri vendredi en Bulgarie. 

Des scénarios autres que celui d'une invasion de l'Ukraine sont possibles, a souligné le chef de l'Otan, citant "des tentatives de renverser le gouvernement de Kiev ou des cyberattaques hybrides".

  • 17 h 56 :  Israël évacue les proches du personnel de son ambassade à Kiev

Le ministère des Affaires étrangères israélien a annoncé l'évacuation des familles du personnel de son ambassade à Kiev, citant une "aggravation de la situation". Israël conseille également aux Israéliens d'éviter de voyager en Ukraine et pour ceux qui y sont "d'éviter les zones de tension". 

  • 17 h 26 : des avions F-16 américains repositionnés d'Allemagne vers la Roumanie

L'armée américaine a annoncé le repositionnement vers la Roumanie d'un escadron d'avions de chasse F-16 habituellement basés en Allemagne, "pour renforcer la sécurité régionale" en pleine tension avec la Russie sur l'Ukraine.

Ces F-16, dont le nombre n'a pas été précisé, doivent arriver vendredi sur la base aérienne roumaine de Fetesti, à moins de 100 km de la mer Noire, où ils rejoindront des avions de combat italiens qui y sont déjà déployés, a indiqué dans un communiqué le commandement de l'US Air Force en Europe, basé en Allemagne.

Ils vont "coopérer étroitement avec les alliés dans la région de la mer Noire pour renforcer la sécurité régionale en cette période de tension provoquées par le déploiement militaire russe près de l'Ukraine", souligne le commandement américain.

  • 15 h 26 : entretien téléphonique entre les dirigeants occidentaux

Les dirigeants occidentaux, parmi lesquels Joe Biden, Emmanuel Macron et Olaf Scholz, se sont entretenus par téléphone vendredi après midi de la crise ukrainienne, en pleines tensions avec la Russie qui menacent de dégénérer en guerre.

Cet appel a réuni les dirigeants de l'Allemagne, du Canada, de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Italie, de la Pologne, de la Roumanie, de l'Otan et de l'Union européenne.

  • 15 h 17 : tout est prêt pour un vaste spectre d'opérations russes, selon le renseignement norvégien

Tout est prêt d'un point de vue opérationnel pour un vaste spectre d'opérations militaires russes en Ukraine, a estimé vendredi le chef des services norvégiens de renseignement militaire, soulignant que la décision n'appartenait plus qu'au Kremlin.

Les Russes "ont tout ce dont ils ont besoin pour tout mettre à exécution, d'une invasion mineure à l'est, d'attaques mineures un peu partout en Ukraine à une invasion complète avec, éventuellement, une occupation de toute l'Ukraine ou de certaines parties" du pays, a déclaré le vice-amiral Nils Andreas Stensønes.

"Maintenant, c'est en premier lieu au président Poutine de choisir s'il veut le faire ou pas", a-t-il ajouté.

  • 14 h 51 : le ministre russe de la Défense juge que les relations russo-britanniques sont "presque à zéro"

Le ministre russe de la Défense a estimé vendredi que les relations entre Londres et Moscou étaient au plus bas, lors d'une rencontre avec son homologue britannique Ben Wallace, en pleine crise russo-occidentale autour de l'Ukraine.

"Hélas le niveau de notre collaboration est presque à zéro et va bientôt passer la barre du zéro et devenir négatif, ce qui serait peu désirable", a estimé Sergueï Choïgou, cité par les agences de presse russes.

Il a en outre appelé les Occidentaux à cesser de "gaver" d'armes l'Ukraine, dont Londres est l'un des fournisseurs.

  • 10 h 55 : nouvelles manœuvres russes à la frontière ukrainienne

L'armée russe s'apprêtait vendredi à mener de nouvelles manœuvres à la frontière ukrainienne, en dépit des pourparlers visant à faire baisser les tensions entre Kiev et Moscou, que les Occidentaux accusent de préparer une agression militaire.

Le ministère russe de la Défense a annoncé dans un communiqué que 400 militaires prendraient part vendredi à un "exercice tactique" dans la région méridionale de Rostov, frontalière de l'Ukraine. Quelque 70 véhicules militaires dont des chars, ainsi que des drones seront utilisés dans ces manœuvres lors desquelles les soldats s'entraîneront à des "missions de combat", selon la même source.

  • 10 h 25 : la réunion en format Normandie "difficile", selon l'Élysée

La réunion qui a rassemblé jeudi à Berlin des représentants de l'Ukraine, de la Russie, de la France et de l'Allemagne a été "difficile" en raison notamment de l'insistance de Moscou à exiger des négociations directes entre Kiev et les insurgés prorusses du Donbass, dit vendredi l'Élysée.

"La Russie a accepté la négociation sur le fond, mais a finalement insisté pour qu'il soit écrit que l'Ukraine négocie directement avec les séparatistes, ce qui constitue la seule ligne rouge de l'Ukraine", souligne la présidence française.