Lors d'un bref discours prononcé à Beyrouth, lundi, l'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé se retirer de la vie politique. Il a également appelé son parti à ne pas présenter de candidats aux prochaines élections législatives.
L'ex-Premier ministre et principal leader sunnite libanais, Saad Hariri, a annoncé, lundi 24 janvier, son retrait de la vie politique et a appelé son parti à ne pas présenter de candidats aux élections législatives prévues au printemps, après une série de revers financiers et politiques.
Le quinqagénaire, propulsé sur la scène politique après l'assassinat de son père Rafik Hariri en 2005, a annoncé sa décision lors d'un bref discours prononcé à Beyrouth.
"Je suis convaincu qu'il n'y a pas de place pour une quelconque opportunité positive pour le Liban à la lumière de l'influence iranienne, du désarroi international, de la division nationale, du sectarisme et de l'effondrement de l'État", a-t-il expliqué.
"Nous continuerons à servir notre peuple, mais notre décision est de suspendre tout rôle dans le pouvoir, la politique et au Parlement", a déclaré Saad Hariri, la voix brisée par l'émotion alors qu'il s'exprimait devant un portrait de son père.
Une "page triste pour le pays"
Saad Hariri a succédé à son père, Rafik Hariri, après l'assassinat de ce dernier en 2005. S'il demeure une figure sunnite proéminente au Liban, ses perspectives politiques se sont toutefois assombries ces dernières années, la perte du soutien saoudien ayant affaibli sa position.
Son retrait de la scène politique intervient dans un contexte d'effondrement économique au Liban, que la Banque mondiale a qualifié d'un des plus graves jamais observés dans le monde.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a estimé que la décision de Saad Hariri constituait une "page triste pour le pays et pour lui personnellement".
Le leader de la communauté druze, Walid Joumblatt, s'est également dit attristé par la décision de Saad Hariri, regrettant qu'elle ne laisse le champ libre "pour le Hezbollah et les Iraniens".
Avec AFP et Reuters