Tenante du titre, l'Algérie a été éliminée dès le premier tour de la Coupe d'Afrique, après une déroute finale, jeudi, contre la Côte d'Ivoire (1-3). Les Fennecs ne sont pas parvenus à retrouver leur jeu collectif de 2019 et à se montrer dangereux offensivement. Pour le sélectionneur Djamel Belmadi, l'équipe "n'a pas été à la hauteur de la compétition".
C'est un énorme coup de tonnerre à la CAN-2022 ! L'Algérie, championne d'Afrique en titre, a quitté piteusement la compétition dès le premier tour, jeudi 20 janvier, après une nouvelle défaite contre la Côte d'Ivoire (1-3). Méconnaissable, l'armada de Djamel Belmadi, qui avait marché sur l'Afrique en 2019 jusqu'à sa victoire contre le Sénégal en finale (1-0), a perdu toute sa magie et termine dernière de son groupe, avec un seul petit point et surtout un seul but inscrit.
Lors du dernier match, presque déjà trop tard pour sonner le réveil algérien, les Éléphants étaient bien plus forts, tranquillement vainqueurs (3-1) pour conforter leur première place du groupe E. La star algérienne Ryad Mahrez a même manqué un penalty. Les Fennecs ont seulement réduit le score par Sofiane Bendebka (74e), et mollement poussé dans le dernier quart d'heure.
Contre la Sierra Leone (0-0), l'Algérie avait déjà franchement mal joué, et s'il y a eu du mieux contre la Guinée équatoriale, les Fennecs ont vendangé et se sont fait surprendre (0-1).
Champions d'Afrique en 1990, ils avaient aussi été éliminés au premier tour à la CAN suivante, en 1992 au Sénégal, avec déjà une défaite contre la Côte d'Ivoire (3-0), qui, elle, avait remporté le titre.
Un échec pour Belmadi
Le sélectionneur Djamel Belmadi n'a pas caché sa grande frustration après cette sortie prématurée. "Difficile de faire une analyse rationnelle tout de suite après une aussi grande déception. On avait à cœur sur ce match-là de se rattraper un peu, au moins d'un point de vue comptable, si ce n'est la manière, de dire qu'on est dans cette compétition, qu'elle commence aujourd'hui. Chose qu'on n'a pas pu faire", a-t-il expliqué après la rencontre en conférence de presse.
"À partir du moment où, depuis le début du tournoi, on ne concrétise pas nos occasions, le doute s'est peut-être installé. On a toujours eu des situations, un peu moins aujourd'hui contre la Côte d'Ivoire, mais on n'a pas pu marquer. Même les penalties, on a du mal à les marquer. Donc, on n'a pas été à la hauteur de la compétition tout simplement", a-t-il analysé.
Arrivée au Cameroun comme grande favorite, l'Algérie restait sur une série d'invincibilité de 35 matches, avant de s'incliner deux fois. Pour l'entraîneur Claude Le Roy, champion d'Afrique 1988 à la tête du Cameroun, les Verts se sont trop focalisés sur ce record. "Ils oubliaient peut-être un peu la Coupe d'Afrique et pensaient trop à ce record, on n'entendait que ça dans les interviews : quel jour battraient-ils le record de l'Italie ? (37 matches sans défaite, NDLR)", a expliqué le technicien à l'AFP.
"Avant de battre le record, il fallait gagner des matches en Coupe d'Afrique", a insisté le Claude Le Roy. "Une fois qu'ils ont perdu, c'est comme si le ressort c'était cassé. Le match le plus important est toujours le suivant. Le foot est une éternelle école d'humilité", a-t-il estimé.
Objectif Mondial
S'il reste en place, après un tel fiasco, le sélectionneur algérien doit vite rebondir. Le prochain grand rendez-vous de la sélection se tiendra en mars, pour les barrages de qualification à la Coupe du monde 2022, dont le tirage au sort a lieu samedi 22 janvier à Douala.
"Bien sûr il faudra prendre le temps d'analyser, de comprendre ce qui n'a pas marché et chercher à nous améliorer assez rapidement, car les qualifications pour le Mondial arrivent bientôt. Mais j'ai quelques idées. Nous n'avons pas obtenu ce que nous étions venus chercher dans cette CAN. C'est un échec total. Le plus important ce ne sont pas les personnes, mais l'équipe nationale. On analysera tout ça calmement", a déjà annoncé Djamel Belmadi.
Avec AFP et Reuters