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Le ministère américain de la Justice a indiqué, mardi, qu'un ancien militaire colombien a été inculpé mardi aux États-Unis pour sa participation présumée à l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en juillet dernier. Il devrait comparaître mardi devant un tribunal. 

L'enquête se précise. Un ancien militaire colombien a été inculpé, mardi 4 janvier, aux États-Unis pour sa participation présumée à l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en juillet dernier, a annoncé le ministère américain de la Justice. 

Mario Palacios, 43 ans, est accusé d'avoir fait partie du groupe d'une vingtaine d'hommes ayant tué le président d'Haïti dans sa résidence à Port-au-Prince, le 7 juillet 2021. 

Après l'assassinat, le Colombien avait fui en Jamaïque où il avait été arrêté et il avait collaboré avec les enquêteurs américains. Il a été intercepté, lundi, au Panama lors d'une escale d'un vol en provenance de la Jamaïque et à destination de la Colombie. 

Sous le coup d'une notice rouge d'Interpol pour "meurtre et complicité de meurtre", il a "accepté l'extradition volontaire" vers les États-Unis et a embarqué lundi soir sur un vol à destination de Miami, selon la responsable des services migratoires panaméens, Samira Gozaine. Il devrait comparaître mardi devant un tribunal. 

Il encourt la réclusion à perpétuité, a précisé le ministère de la Justice dans un communiqué.

Plus de quarante personnes arrêtées dans le cadre de l'enquête

Selon la police fédérale américaine, Mario Palacios avait été recruté en juin 2021 pour arrêter et enlever le président haïtien. Le plan aurait ensuite changé et le groupe, sous la direction d'un homme identifié comme "co-conspirateur Numéro 1", aurait été chargé de tuer Jovenel Moïse. Cet homme, à la double nationalité haïtienne et américaine, est en détention en Haïti.

Plus de quarante personnes, dont 18 Colombiens et des Américains d'origine haïtienne, ont déjà été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Jovenel Moïse, commis à son domicile sans qu'aucun policier de sa sécurité rapprochée ne soit blessé.

L'assassinat du président a encore davantage plongé dans l'incertitude le pays des Caraïbes gangrené par la pauvreté, l'insécurité et la corruption. Le Premier ministre Ariel Henry, qui assure de fait la gestion des affaires courantes, a dénoncé une tentative d'assassinat contre lui lors des célébrations de la fête nationale samedi, dans un entretien à l'AFP lundi.

Avec AFP