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À la une de la presse, ce lundi 6 décembre, la réaction du gouvernement face à la situation épidémique en France, confrontée à une cinquième vague de Covid-19 et à l’émergence du variant Omicron, à l'approche de la présidentielle. L'appel lancé par le pape François aux Européens, en faveur des migrants. Le voyage d'Emmanuel Macron dans les pays du Golfe. L’élection de Valérie Pécresse, pour être la candidate des Républicains à la présidentielle de 2022. Et un beau cadeau de Noël (enfin !).

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À la une de la presse, la situation épidémique en France, où un conseil de défense sanitaire se tient aujourd’hui.

"Prêts à de nouveaux efforts ?", demande Le Parisien/Aujourd’hui en France. Ni le couvre-feu ni le confinement ne sont envisagés, mais le retour des jauges dans les lieux publics fermés et le port du masque partout sont de nouveau "possibles". "L’exécutif persiste dans sa stratégie 'convaincre plutôt que contraindre'", note le journal, qui juge cette trajectoire "lente mais sûre", à la fois vers l'immunité collective et vers l’élection présidentielle, dans un peu plus de quatre mois, maintenant. La France, confrontée, comme le reste de la planète, à l’émergence du variant omicron - c’est la mauvaise surprise de Noël, et c’est à voir avec le dessin de Ranson, publié par Le Parisien. "Alors, delta, tu as demandé quoi pour Noël ?", demande le Père Noël au Covid-19. "Un petit frère", répond le virus.

À la une de la presse européenne, également, l'appel du pape François à la solidarité envers les migrants. Depuis l'île grecque de Lesbos, le souverain pontife a dénoncé l’indifférence envers les migrants qui se noient en cherchant à gagner l'Europe. "Arrêtons ce naufrage de civilisation !", a lancé le pape. Un appel relayé par le quotidien suisse Le Temps, qui rappelle que la cause des réfugiés est le "leitmotiv" du pontificat du pape François. Ce dernier a regretté, une nouvelle fois, ce week-end, que "l'Europe persiste à tergiverser" face aux arrivées de migrants et qu’elle soit "parfois bloquée" et "déchirée par les égoïsmes nationalistes". La "colère" du pape François, évoquée, également, par La Croix. Le journal français relève, lui, que l'Union européenne, "qui avait prôné l’accueil des migrants lors de la crise de 2015, durcit aujourd’hui l’accès à l’asile", mais prévient que "Bruxelles aurait tort de penser qu’elle peut recoller les morceaux avec la Pologne", aujourd’hui en première ligne de la crise migratoire, "en utilisant les traités européens" pour tenter de lui faire accepter davantage de migrants.

#ÀlaUne de La Croix :

➡️ Migrants, la colère du pape contre l'Europe
➡️ L'Afghanistan au bord de l'effondrement
➡️ Comment Valérie Pécresse a creusé son sillon pic.twitter.com/N59Tsag58I

— La Croix (@LaCroix) December 6, 2021

Un mot, également, de la tournée, ce week-end, d'Emmanuel Macron dans les pays du Golfe, aux Émirats arabes unis, au Qatar, et en Arabie saoudite. Al-Quds Al-Arabi souligne le rôle de "médiateur" du président français, entre l’Iran et les Occidentaux, d'une part, et entre l’Arabie saoudite et le Liban, d’autre part. Une médiation qui aurait un prix, selon le journal panarabe de Londres, qui en veut pour preuve la vente, par la France, de 80 Rafale aux Émirats arabes unis. "Emmanuel Macron devient le premier dirigeant occidental à se rendre en Arabie saoudite depuis l’assassinat de Jamal Khashoggi", ce journaliste saoudien exilé, assassiné il y a trois ans, au consulat d’Arabie saoudite d’Istanbul, en Turquie: à Washington, The Hill relève que le président "n’a pas dit", à l’issue de sa médiation, si Riyad allait, notamment, revenir sur sa décision d’interrompre toute importation en provenance du Liban, qu’elle accuse d’être aux mains du Hezbollah, le parti chiite pro-iranien.

La visite d'Emmanuel Macron dans les pays du golfe, également accueillie avec scepticisme par Libération, inquiet de voir "les pays arabes autoritaires" réussir à "imposer leur vision politique" à coups de "commandes colossales et salutaires pour l’industrie française". Libé, où le dessin de Coco montre Emmanuel Macron se réjouir de ce que soient finies "les relations en dents de scie", avec l'Arabie saoudite. "Ah ! ah !, elle est bonne", réagit Mohamed ben Salmane, le prince héritier d’Arabie saoudite, qui est accusé d’avoir commandité l’assassinat de Jamal Khashoggi, dont le corps aurait été démembré, selon les services de renseignement turcs et américains.

Vente de Rafale, par @cocoboer ✏️ pic.twitter.com/MBAoPXA1EF

— Libération (@libe) December 6, 2021

En France, la campagne pour la présidentielle de l'année prochaine s'accélère, avec l’élection, samedi, à droite, de Valérie Pécresse, désignée candidate des Républicains. L’élection de la présidente de la région Ile de France face au très droitier Éric Ciotti, est présentée comme la manifestation de la "résurrection" de la droite, par Le Figaro, qui voit Valérie Pécresse capable de "rivaliser avec Emmanuel Macron" - à condition de ne pas "affadir" son message, "sous prétexte de 'synthèse' ou d''élargissement'". "La campagne se gagnera à droite : face aux partisans du 'recentrage', Valérie Pécresse devra tenir bon", estime le journal.

Au Royaume-Uni, The Guardian, qui évoque les efforts de Valérie Pécresse "pour échapper à ce qu'elle appelait son image injuste de 'blonde bourgeoise' de Versailles", la présente comme un "bulldozer", susceptible de l’emporter sur Emmanuel Macron. Il souligne, toutefois, la difficulté pour Valérie Pécresse de devoir «reconquérir (en même temps) les électeurs du centre et (ceux) de l'extrême droite". Une difficulté qui rendrait "minces" les chances de Valérie Pécresse de se qualifier pour le second tour, selon The Local, qui note toutefois, avec prudence, que "beaucoup de choses peuvent se produire en quatre mois, surtout avec une nouvelle vague de Covid-19 et un nouveau variant potentiellement méchant".

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, au moins une histoire qui se termine bien. Le site Quartz rapporte qu'un jeune alpiniste savoyard, qui avait découvert dans le massif du Mont--Blanc, en 2013, un trésor composé, entre autres, d'émeraudes et de saphirs… et qui l'avait sagement ramené à la gendarmerie, a finalement eu le droit de le garder. La loi française prévoit en effet que si aucun héritier n’est retrouvé dans un délai de deux ans après la découverte d’un trésor, celui qui le trouve a le droit de le se l’approprier - enfin pas totalement, puisqu’une moitié doit être remise à la commune où le trésor a été retrouvé. D'après le site américain, les pierres précieuses pourraient avoir été transportées à bord d’un avion qui s'était écrasé en 1966 sur le Mont Blanc. L'accident avait fait plus de 110 morts, dont le pionnier du programme nucléaire indien.

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