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Après un entretien vidéo, mercredi, avec Peng Shuai, le Comité international olympique a estimé que la joueuse de tennis chinoise semblait "être en sécurité et aller bien". Mais le CIO est resté muet sur les accusations d'agression sexuelle formulées début novembre par l'athlète contre un ex-haut dirigeant chinois.

Répondant aux accusations de complaisance avec la Chine, le Comité international olympique (CIO) a annoncé s'être de nouveau entretenu, mercredi 1er décembre, avec la joueuse de tennis chinoise Peng Shuai.

"Nous partageons la même inquiétude que nombre d'autres personnes et organisations au sujet du bien-être et de la sécurité de Peng Shuai", mais "nous avons opté pour une approche très humaine et centrée sur la personne", plaide l'instance olympique, jeudi. Le CIO, qui a publié un communiqué, n'a pas souhaité rendre public d'enregistrement ou d'image de cet entretien.

Peng Shuai "en sécurité"

Si le patron de l'olympisme, Thomas Bach, avait obtenu, il y a dix jours, le premier contact d'un interlocuteur étranger avec la joueuse, c'est "une équipe du CIO" qui a conduit cette deuxième visioconférence "d'une demi-heure", pendant laquelle la joueuse "a semblé être en sécurité et aller bien, compte tenu de la situation difficile où elle se trouve".

"Nous lui avons offert un soutien très large, nous resterons en contact régulier avec elle, et avons déjà fixé une rencontre personnelle en janvier", précise l'organisation basée à Lausanne.

Le CIO muet sur les accusations d'agression sexuelle

Comme dans ses précédents communiqués sur le sujet, le CIO n'a fait aucune allusion aux accusations d'agression sexuelle formulées début novembre par Peng Shuai contre un ex-haut dirigeant chinois. Le comité n'a pas réclamé non plus d'éclaircissement sur ce point ni de garantie sur la pleine liberté de mouvement de la joueuse.

Cette discrétion, largement perçue comme une volonté de ménager l'hôte des prochains Jeux d'hiver de Pékin de février 2022, contraste avec les virulentes déclarations de soutien de nombreuses stars du tennis et la décision annoncée, mercredi, par la WTA, qui gère le circuit féminin de tennis, de suspendre ses tournois en Chine.

De Billie Jean King à Novak Djokovic, plusieurs grands noms du tennis ont affiché leur soutien à la WTA dans sa ligne choisie pour exiger des nouvelles de Peng Shuai. 

Dans son communiqué, le CIO, quant à lui, a justifié sa prise de position vis-à-vis du pouvoir chinois : "comme il s'agit d'une triple participante aux Jeux, le CIO aborde ces préoccupations directement avec les organisations sportives chinoises". "Nous avons recours à la 'diplomatie discrète' qui, compte tenu des circonstances et de l'expérience des gouvernements et d'autres organisations, est considérée comme le moyen le plus prometteur d'agir efficacement dans ce type d'affaires humanitaires", a plaidé l'organisation.

Avec AFP