Depuis les incidents survenus avant et après le match de football entre l'Algérie et l'Égypte, samedi au Caire, les intérêts égyptiens en Algérie ont été pris pour cible. Le match retour, mercredi prochain à Khartoum, s'annonce tendu. Explications.
Les invités de ce Focus sont Ygal Saadoun, correspondant de FRANCE 24 en Égypte, et Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (l'IRIS) et auteur de "Football et mondialisation".
Les tensions entre Algériens et Égyptiens, qui ont éclaté peu avant le match de football de samedi au Caire, commencent à prendre des proportions inquiétantes en Algérie.
Les installations de l’opérateur égyptien Djezzy ont été attaquées dimanche et lundi, et certaines complètement détruites, notamment à Alger.
Dimanche soir, c’est le siège de Djezzy à Dar el-Beidha, dans la banlieue est d’Alger, qui a été partiellement saccagé par des milliers de supporters déchaînés qui voulaient venger les agressions des supporters algériens au Caire.
À quelques jours du deuxième match contre l'Égypte mercredi au Soudan, Alger est en ébullition. Tout ce qui est égyptien est pris pour cible dans le pays. L’entreprise Djezzy symbolise le capitalisme égyptien. Par les temps qui courent, il ne fait pas bon être Égyptien en Algérie. Les Algériens sont chauffés à blanc après les témoignages qui sont arrivés du Caire.