"2012", le film de Roland Emmerich mettant en scène la fin du monde, le 21 décembre 2012, fait un carton au cinéma. Le long-métrage alimente au passage les craintes qui circulent sur Internet. Même la Nasa s'en mêle.
2012, année de toutes les catastrophes ? Le réalisateur Roland Emmerich se rit bien des prophètes de l’Apocalypse qui ne donnent à la planète que quelques années à vivre - jusqu’au 21 décembre 2012 très précisément - tout en se frottant les mains. Son film rencontre un succès phénoménal, avec 225 millions de dollars de recettes dans le monde en moins d’une semaine. Rarement un film atteint de tels scores - "Harry Potter et le Prince de sang mêlé", sorti en juillet dernier, avait tout de même fait mieux : 394 millions de dollars en quelques jours.
Les rumeurs les plus folles concernant cette date fatidique embrasent Internet (voir les sites
www.december212012.info/, en anglais, et
www.2012fin.com/,en français, qui agrègent nombre de ces rumeurs) et alimentent le succès du film. Les prophètes du malheur perpétuent une croyance qui remonte aux Sumériens et selon laquelle une planète baptisée "Nibiru" ou "planète X" se dirigerait tout droit vers la Terre. La collision était initialement prévue en 2003. Puis elle a été repoussée au 21 décembre 2012, qui correspond à la fin d'un cycle du calendrier maya. Ce jour-là, les pôles de la terre pourraient s’inverser, l’activité du soleil s’intensifier, sans compter les possibles séismes et tsunamis…
Au point que la Nasa doive se lancer dans une campagne d'explication scientifique : "Aucun scientifique digne de foi dans le monde n'est conscient d'une menace quelconque en décembre 2012". Le calendrier maya prévoit certes la fin d'un long cycle, mais ce cycle sera "suivi d’un autre", explique la Nasa.
Concernant l'alignement planétaire, les astronomes n’en attendent pas avant plusieurs décennies, selon l’agence spatiale américaine. Et si la Terre devait être heurtée par un astéroïde, un tel objet aurait été repéré depuis au moins dix ans.
La rubrique du site Nasa.gov qui invite les internautes à poser des questions à un astronome (
"Ask an astrobiologist"), a reçu pas moins de 2 500 requêtes concernant Niribu. Le site publie les 20 questions les plus fréquentes,
et y répond concrètement.
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