
Samedi, alors que proches et anonymes rendaient un dernier hommage aux victimes de la tuerie survenue sur la base militaire de Fort Hood (Texas), le président Obama a demandé des comptes en cas de responsabilité avérée de l'armée.
AFP - Le président américain Barack Obama a réclamé des comptes samedi s'il s'avère que la récente tuerie survenue sur une base militaire du Texas aurait pu être évitée, mais a mis en garde contre toute politisation de l'affaire en attendant les résultats de l'enquête.
Dans son allocution hebdomadaire, il a répété sa volonté de voir toute la lumière faite sur cette affaire et a relevé que la tuerie du 5 novembre sur la base de Fort Hood avait peut-être été précédée de signaux d'alerte.
L'examen complet qu'il a ordonné de la séquence des événements compilera "toutes les informations qu'on connaissait sur le tireur, et nous devons établir ce qu'on a fait de ces informations", a-t-il dit.
"Si quelqu'un n'a pas fait ce qu'il fallait avant la tuerie, il devra rendre des comptes. Au-delà, nous devons surtout repérer et combler rapidement et totalement toute faille qui existerait dans le système pour empêcher une nouvelle défaillance", a-t-il dit, quatre jours après avoir participé à Fort Hood à la cérémonie en hommage aux 13 personnes tuées par Nidal Hasan, un psychiatre militaire.
L'émotion causée par le drame se double d'interrogations sur la possibilité que des signes avant-coureurs aient été négligés.
Les informations publiées sur le compte de Nidal Hasan le décrivent comme un musulman très croyant, mortifié par l'idée d'être envoyé en Afghanistan, obsédé par le tort causé à ses coreligionnaires, et qui a été en contact avec un imam radical pourtant placé sous surveillance antiterroriste.
Dans son allocution, M. Obama a dit s'attendre à ce que le Congrès cherche lui aussi à savoir la vérité, chose qu'il accepte, "mais nous devons tous résister à la tentation de faire de cet événement tragique le spectacle politique auquel donne parfois lieu le débat à Washington".