On le croyait découragé depuis sa cuisante défaite à Roland-Garros ; démoralisé par la perte de sa place de n°1 mondial au profit de Roger Federer, après avoir renoncé à défendre son titre à Wimbledon ; incapable de faire plier à nouveau les meilleurs. Mais de retour à Paris, où sa déchéance supposée avait été annoncée à tout-va, Rafael Nadal a, dit-il, retrouvé un "second souffle".

Vainqueur in-extremis, quasi-chanceux, lors des deux premiers tours et tombeur du tenant du titre, Jo-Wilfried Tsonga, le Majorquin savoure une confiance tout juste retrouvée. Malgré sa lourde défaite face à un Novak Djokovic des grands jours, en demi-finale, Rafa a le sentiment d’avoir franchi une barrière psychologique à Bercy.

"Je suis content d’une chose, j’ai terminé ce tournoi en jouant mieux qu’à son commencement, c’est positif," se félicite-t-il. "Aujourd’hui, je suis satisfait de mon jeu. Novak [Djokovic] a très bien joué. Je sentais très bien la balle aujourd’hui, beaucoup mieux qu’avant et peut-être encore mieux qu’hier."

Méthode Coué ou renaissance ? Le Majorquin a en tout cas retrouvé le sourire. Mais s’en est-il seulement aperçu ? "La deuxième partie de l’année a été difficile pour moi, mais ce n’est pas une raison pour être malheureux", esquive-t-il d’un sourire. "Depuis cinq ans, je suis n°1 ou n°2 mondial. Je suis content de ce que j’ai réussi à faire : jouer cinq demi-finales d’affilée dans des tournois difficiles," constate Rafa. "Il me semble d’ailleurs que c’est l’une de mes meilleures fins d’année depuis le début de ma carrière. "

La semaine prochaine, le Masters de Londres, où s’affronteront les huit meilleurs joueurs de la planète, constituera un véritable test pour l'Espagnol, qui n'a plus gagné de tournoi depuis celui Rome (terre battue), en mai dernier. C'était juste avant Roland-Garros...