A la Une de la presse, ce mercredi 10 novembre, les réactions des quotidiens français à l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron, hier soir, sur fond de reprise de l’épidémie de Covid-19. Une intervention perçue comme une entrée en campagne officieuse, pour 2022. La dernière ligne droite des négociations de la COP26. Et des amours d’animaux.
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A la Une de la presse, les réactions, en France, à l’intervention télévisée, hier soir, d’Emmanuel Macron, sur fond de reprise de l’épidémie.
«Vaccinez-vous!»: l’injonction présidentielle à l’injection de la troisième dose contre le Covid-19 fait la Une de nombreux quotidiens français. Le Parisien/Aujourd’hui en France précise que la campagne de rappel vaccinal pour les 50-64 débutera le mois prochain et que le passe sanitaire des plus de 65 ans, sera soumis à cette troisième dose, à partir du 15 décembre. Injonction à se faire vacciner, et injonction à travailler. «Allez, au boulot!»: le journal local Midi Libre revient sur la volonté affichée du président de ramener la France au plein-emploi, notamment en suspendant les allocations des chômeurs qui ne seront pas en «recherche active». Emmanuel Macron reporte, en revanche, la réforme des retraites au lendemain de la présidentielle. Autre décision annoncée: la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, «pour la première fois depuis des décennies» - un projet qui permet à Emmanuel Macron de se positionner à la fois sur la question climatique et celle du pouvoir d’achat, selon Les Echos, visiblement séduits par le «volontarisme lucide» du président.
La presse française voit dans cette intervention, le lancement de la campagne d’Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2022. L’Opinion évoque «une opération 100% politique», et «un long exercice d’autocélébration», destinés à «reprendre la main sur l’agenda médiatique», à six mois de la présidentielle - un début de campagne non-officiel, sous couvert de point d’étape – d’où le dessin de Kak, qui montre l’astronaute Thomas Pesquet, tout juste débarqué de l’ISS, se disant qu’il n’a «pas raté grand-chose» en entendant Emmanuel Macron évoquer encore et toujours le vaccin, les réformes, et le passe sanitaire. Une entrée en campagne comme si de rien n’était, mais bien réelle – c’est aussi le sentiment de L’Humanité, qui voit le président entrer en campagne «par la droite», sur la question du travail, mais aussi sur la sécurité. «Cap à droite en vue de 2022»: pour Le Figaro, le président a «clairement choisi la tonalité de son discours (et) on est loin du retour à l’équilibre gauche-droite». «La question n’est plus comment être à la fois et de gauche et de droite; mais comment être à la fois président et candidat», observe le journal.
Emmanuel Macron reçoit aujourd’hui la vice-présidente américaine, pour sceller la réconciliation avec les Etats-Unis. Moins de deux mois après la brouille provoquée par l’affaire des sous-marins australiens, et après la rencontre entre Joe Biden et Emmanuel Macron le mois dernier, Kamala Harris devrait répéter au président «combien la relation entre la France et les Etats-Unis compte pour Washington», d’après Le Figaro – qui explique que ce troisième voyage à l’étranger constitue aussi un «test» pour la vice-présidente, qui a du mal à «trouver sa place» au sein de l’Administration Biden et a vu sa cote de popularité s’effondrer dans les sondages, après avoir été saluée comme la première femme noire à occuper son poste.
Dans la presse, également, la dernière ligne droite de la COP26, qui se termine ce vendredi. The Washington Post énumère quelques-unes des «montagnes» qu’il reste à gravir: l’établissement de délais communs, avec des grandes puissances telles que la Chine, la Russie et l’Australie, qui plaident pour un allongement du délai de cinq ans fixé par l’accord de Paris, et les pays les plus vulnérables au changement climatique, qui souhaitent le raccourcir. Ou encore la très délicate question du financement de la transition écologique, pour laquelle les pays en développement demandent 1 000 milliards de dollars par an, alors que les pays les plus riches ont déjà annoncé ne pas être en mesure d’atteindre l’objectif de 100 milliards par an avant 2023. Ces immenses décalages entre les uns et les autres, comme ceux qui existent entre les promesses et les progrès réels, nourrissent les craintes de voir la planète atteindre des niveaux catastrophiques de réchauffement bien au-delà de la limite des 2 degrés fixée par l'accord de Paris. The Guardian fait état d’une projection réalisée par le groupe de recherche Climate action tracker, qui annonce que la hausse des températures pourrait atteindre 2,4 °C d'ici la fin du siècle, si l’on se réfère aux seuls objectifs à court terme que les pays se sont fixés pour le moment.
L’une des conséquences du réchauffement climatique est la réduction de la biodiversité. Face à la menace qui plane sur de nombreuses espèces, Libération réitère son amour des bestioles, avec une quatrième édition du «Libé des animaux». A la Une, le plus mignon des bébés phoques - ça marche à tous les coups, et dans ce numéro, un débat «central», notamment, sur les animaux et l’amour. «Les animaux aiment-ils? S’aiment-ils entre eux? S’aiment-ils entre espèces? Et nous aiment-ils nous, humains que nous sommes?». Libé vous fait découvrir, entre autres, des lesbiennes cachalots, qui se font de gros câlins au large de l’île Maurice, des duos d’albatros unis pour la vie et des inséparables, qui peuvent se laisser mourir si l’un des deux disparaît, tels des Roméo et Juliette à plumes…
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