Gagner Eire-France et s'envoler pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud ! Après des qualifications difficiles, l'équipe de France jouera samedi son 1er match de barrage contre l'Irlande, qui n'a plus perdu depuis dix rencontres.
Les Bleus vont tenter de décrocher l'un des derniers billets qualificatifs pour la Coupe du monde de football en Afrique du Sud, les 14 et 18 novembre, contre la redoutable équipe d'Irlande. Situation inédite dans l’histoire du football hexagonal, Raymond Domenech et ses joueurs sont contraints d'en passer par la phase des barrages pour rejoindre une compétition dont ils n'ont plus été absents depuis 1994.
Dans un match où le moindre détail aura son importance, l’équipe de France semble, a priori, bénéficier d’un avantage psychologique indéniable. Caprice du tirage au sort, ce sont les Bleus qui se déplacent d’abord à Dublin, samedi, avant de recevoir les Irlandais, mercredi, au Stade de France.
Les deux formations se connaissent bien pour s'être croisées à plusieurs reprises lors des phases qualificatives de l'Euro ou de la Coupe du monde. En cinq confrontations, les Bleus se sont imposés à quatre reprises (1954, 1978, 1982 et 2006). En revanche, le face-à-face de 1974 avait tourné à l’avantage des Irlandais.
La nécessité de rester humble
Les Bleus ont rallié Dublin sans se poser trop de questions. Une seule semble vraiment les préoccuper : comment s’y prendre face à un adversaire bien moins classé qu'eux par la FIFA - l'Irlande figure au 34e rang de son classement, la France au 9e - mais difficile à négocier sur le terrain ?
À l’image de Yoann Gourcuff, les Bleus ont pris leurs quartiers en hommes avertis. "Dans les poules, les Irlandais ont montré qu'ils savaient bien jouer au foot […]. On imagine une grosse ambiance, digne du football britannique’’, a prévenu le meneur de jeu des Girondins de Bordeaux, à la veille de la rencontre à Croke Park.
Forts de l’expérience de leur sélectionneur, Giovanni Trapattoni, ex-coach de la Juventus de Turin et de l’équipe d’Italie, les Irlandais devraient s'appuyer sur leur force physique, principale caractéristique du football britannique. Mais cela n’inquiète pas outre-mesure les partenaires de Thierry Henry.
"Il faudra essayer de faire déjouer cette équipe et éviter qu'ils nous imposent un gros pressing, préconise un Yoann Gourcuff visiblement bien parti pour se voir attribuer le statut de patron. Il y aura des duels, de l'engagement, c'est inévitable. Mais dès qu'on aura la possibilité de jouer notre football, il faudra le faire." Pour les Bleus, il n'y a plus qu'à passer de la théorie à la pratique...