À la une de la presse, mardi 2 novembre, les premiers engagements de la COP26, qui se tient actuellement à Glasgow, en Écosse. Des engagements accueillis avec scepticisme par les écologistes, notamment. La poursuite du bras-de-fer entre la France et le Royaume-Uni sur la pêche. Une réunion des évêques de France, un mois après la publication du rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Église. Et la tirade d’un sénateur républicain aux États-Unis sur le féminisme, la pornographie et les jeux vidéo.
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À la une de la presse, les premiers engagements de la COP26, qui se tient actuellement à Glasgow, en Écosse.
D'après le quotidien britannique The Guardian, plus de 100 pays, représentant plus de 85 % des forêts de la planète, s'engagent à stopper et même à inverser la déforestation. Parmi les signataires, le président américain, Joe Biden, qu'on retrouve à la une en compagnie de l'hôte de cette COP26, le Premier ministre britannique Boris Johnson, mais aussi, les présidents brésilien, chinois et russe - qui sont toutefois absents de ce sommet. Lui, a fait le déplacement et promet que son pays atteindra la neutralité carbone en 2070 : le Premier ministre indien s'engage, d'ici là, à développer massivement les énergies renouvelables, selon The Hindu, qui précise que Narendra Modi demande aussi aux pays les plus riches de contribuer à la transition écologique des pays en développement à hauteur de mille milliards de dollars.
Ces promesses laissent cependant beaucoup d'observateurs sceptiques, à commencer par les dessinateurs de presse. Dans le dessin de Tom Scott, publié par le quotidien néo-zélandais The Dominion Post, les techniciens opérant un satellite survolant l'Écosse observent "une grande masse d'air chaud au-dessus de Glasgow". Un phénomène attribué aux "promesses des dirigeants mondiaux d'agir davantage contre le changement climatique". L'engagement du président brésilien Jair Bolsonaro de préserver la forêt amazonienne, alors que la déforestation atteint des records depuis le début de son mandat, provoque quant à lui les sarcasmes du dessinateur Carlos Latuff, sur Twitter. "Laisse-moi deviner, c'est la délégation du Brésil", commente un participant, devant un camion rempli de troncs d'arbres, sur le parking de la COP26. La délégation brésilienne, et celles du monde entier, qui sont arrivées à Glasgow à bord de gros avions émetteurs de CO2. Il Fatto Quotidiano ironise : "Pour sauver le climat, ils ont pris leurs 400 jets". Le journal italien reprend les estimations de la presse anglo-saxonne, selon lesquelles les déplacements en avion vers et depuis Glasgow pour cette COP26, pourraient générer "13 000 tonnes de CO2, soit l'équivalent de la quantité produite par 1 600 Britanniques en un an".
La militante suédoise Greta Thunberg demande quant à elle aux millions de personnes qui la suivent sur les réseaux sociaux de signer une lettre ouverte accusant les dirigeants des pays riches de "trahison". "Cette COP26 est comme les précédentes. Cela ne nous mène nulle part", a assené hier l'écologiste, citée par The Daily Record, qui a choisi pour sa une, une photo peu avantageuse de Greta Thunberg et sa déclaration, datant de plusieurs semaines, sur les "30 ans de blabla" des dirigeants mondiaux sur le climat. Ces critiques n'épargnent pas Emmanuel Macron, qui se présente pourtant comme le grand défenseur du climat à ce sommet. En France, Mediapart l'accuse carrément de se livrer à un "double jeu hypocrite", document à l'appui. Le site d'info fait état d'un rapport européen selon lequel la France aurait promu activement le gaz fossile, avec le soutien de la Hongrie et de la Pologne, en échange de leur appui au nucléaire français.
Emmanuel Macron, qui se consolera peut-être à la lecture du Guardian. Engagé depuis des mois dans un bras de fer avec Boris Johnson sur la pêche, le président français éprouvera peut-être avec une joie mauvaise à voir le quotidien attribuer cette querelle à "l'échec" du Brexit promu par l'ex-maire de Londres. Un divorce présenté comme "une erreur massive", commise au nom d'une "fausse liberté". Pour le moment, les négociations se poursuivent, et le dessinateur Christian Adams se moque des mises en garde de BoJo sur le climat, comme de ses ultimatums à Emmanuel Macron : "L'heure tourne. Ça chauffe. Nous sommes une minute avant minuit. C'est mon dernier avertissement pour que tu arrêtes de voler notre poisson", dit-il au président français en tentant de l'étrangler. Emmanuel Macron et Boris Johnson, renvoyés dos à dos par le dessinateur Graeme Bandeira : "La balle est dans ton camp", disent en chœur Macron, en dégainant son maquereau, et Johnson, en se débattant avec sa limande.
À la une également, la réunion, à partir d'aujourd'hui, à Lourdes, des évêques français, un mois après la publication du rapport Sauvé sur les agressions sexuelles au sein de l'Église de France. Un document dévastateur. Cette assemblée, sans lien avec ce rapport, sera néanmoins "scrutée de près", d'après La Croix, qui espère que cette réunion permettra de faire avancer "la réflexion sur les réformes de gouvernance dont l'Église a assurément besoin au vu de la gravité des abus commis en son sein depuis des décennies et de son incapacité à les gérer en faisant droit aux victimes".
Faire avancer la réflexion, c'était aussi, semble-t-il, l'idée du sénateur républicain Josh Hawley. Cet élu du Missouri, qui s'exprimait sur le concept de "masculinité", a en effet émis l'idée que le féminisme a conduit ls hommes à consommer plus de pornographie et à jouer davantage aux jeux vidéo. "Peut-on être surpris qu'après des années à se faire dire qu'ils sont le problème, que leur virilité est le problème, de plus en plus d'hommes se retirent dans l'enclave de l'oisiveté, de la pornographie et des jeux vidéo ?", a interpellé ce partisan de Donald Trump, qui s'est fait connaître du grand public pour avoir levé son poing à l'unisson de la foule qui avait pris d'assaut le Capitole, en janvier dernier. Lu dans The Guardian.
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