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La résurrection d'Arnaud Clément

Tombé dans les profondeurs du classement ATP après avoir goûté au Top 10, Arnaud Clément vit une renaisssance à Bercy : deux victoires en qualifs, dont une contre Sergiy Stakhovsky (58e à l'ATP), et un 2e tour. Extraits de sa conférence de presse...

Huit ans après l’avoir vu rivaliser avec les meilleurs mondiaux, on avait perdu la trace d’Arnaud Clément. Tombé dans les bas-fonds du classement ATP, bourlinguant entre différents tournois challengers, on l’a finalement retrouvé à Paris-Bercy avec son éternel look décalé : bandeau et lunettes folles. C’est bien lui !

Sorti victorieux des qualifications, avec à la clé une belle victoire face à Sergiy Stakhovsky (58e) au tie-break (7-6, 3-6, 7-6), le Français a continué de briller au 1er tour en expédiant l’Espagnol Feliciano Lopez (47e) en deux sets : 6-3, 6-1.

Arnaud, quand a eu lieu le déclic qui a permis cette renaissance ? Vis-tu cette période comme une seconde carrière ?

Arnaud Clément : Non, mais en tous les cas, j'ai repris confiance. Cela s'est passé lors des qualifs à Stockholm, j'ai gagné des matchs [battu en quarts de final par Marcos Baghdatis] et cela m'a fait du bien.

Je manquais de beaucoup de choses pendant un moment, j'avais perdu physiquement de même qu'au niveau du tennis. J'ai retrouvé tout cela petit à petit. Il me manquait juste la confiance et le fait de renouer avec la victoire. Cela s'est passé au cours des qualifs, c'était contre des joueurs classés au-delà de la 200e place, mais qui ne jouaient pas si mal que ça... Gagner ces matchs m'a vraiment fait du bien.


C'est dur quand on a ce niveau de se retrouver en compétition dans des petits tournois... Est-ce difficile à accepter ?

A.C : Non, cela ne m'a jamais posé de problème. Ce n'est pas non plus la première fois que je descendais dans ces eaux-là. Il m'était arrivé la même chose, en descendant aux alentours de la 150e place [en 2003]. J'étais passé par beaucoup de qualifcations, à cette époque-là. Cela ne m'a donc pas posé de problème, du moins pas plus qu'à cette période-là.

Jouer des tournois challengers et des qualifs ne m'a pas posé de problème. J'aime jouer. Ce qui me posait problème, c'était mon niveau de jeu. Je n'avais pas perdu goût à l'entraînement ni à l'effort, mais j'accumulais les défaites avec un niveau de jeu pathétique. Les heures qui suivaient ces matchs-là étaient compliquées à gérer. Beaucoup de questions me passaient par la tête et j'avais peu de réponses. C'était dur. J'apprécie d'autant plus cette fin de saison.


Dans ces cas-là, on savoure d'autant plus un 2e tour à Bercy...

A.C
: C'est surtout mon meilleur résultat à Bercy , puisque je n'ai jamais passé le 2e tour. Ce serait ironique que ça se passe cette année !

Au prochain tour, Arnaud Clément jouera contre l'Allemand Tommy Haas. Un joueur que le Français n'a encore jamais vaincu en simple. La rencontre se jouera à huis clos car Tommy Haas a récemment été affecté par la grippe A (H1N1).