À la une de la presse, ce mercredi 29 septembre, la décision de la France de diminuer "drastiquement" le nombre de visas accordés aux ressortissants algériens, marocains et tunisiens. La désignation de Yannick Jadot pour être le candidat des Verts à la présidentielle de 2022. Et les dessinateurs de presse britanniques déchaînés face à la pénurie d’essence, en ce jour de sortie mondiale du nouveau James Bond.
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À la une de la presse, la décision de la France de diminuer "drastiquement" le nombre de visas accordés aux ressortissants algériens, marocains et tunisiens : 50 % de visas de moins pour l’Algérie et le Maroc, 30% de moins pour la Tunisie. Le Parisien/Aujourd'hui en France parle d’un "tour de vis", qui risque de déclencher une "tension diplomatique". Cette mesure de rétorsion a été prise face au refus de ces trois pays de fournir suffisamment de laisser-passer pour permettre le retour des clandestins, selon le journal – qui évoque "une décision très politique", voire une forme d’"opportunisme électoral", à l’approche de la présidentielle française 2022.
"Ce n’est certainement pas un hasard si (cette) annonce intervient le jour où Marine Le Pen, la patronne du Rassemblement national, présente son projet de référendum sur l'immigration" : La Croix s’interroge sur "le sens d’une mesure qui pénalise des ressortissants désireux de se rendre en France de manière régulière pour mieux expulser ceux qui sont en situation irrégulière". Pour le quotidien, "en instrumentalisant les demandeurs de visas, la France ne se comporte pas mieux que (les) pays qui font du chantage aux migrants pour arriver à leurs fins. Ceux qui désirent se rendre de manière régulière dans notre pays méritent plus d'égards".
La décision française est très mal accueillie dans les pays concernés. Al Quds Al Araby fait état de la colère et de l’incompréhension du Maroc, pourtant considéré comme le bon élève de la coopération migratoire. Le quotidien panarabe de Londres voit lui aussi dans la mesure du gouvernement français une concession à la droite et à l'extrême droite, sept mois avant la présidentielle; à un moment où, par ailleurs, les relations diplomatiques se tendent entre Paris et les pays du Maghreb. Les dessinateurs de presse algériens, eux, relativisent, en rappelant les difficultés auxquelles étaient déjà confrontés les Algériens pour décrocher un sésame pour la France. "La France réduit de 50 % les visas pour les Algériens" - autant dire pas grand-chose de nouveau sous le soleil, ironise aussi le dessinateur Hic, pour El Watan. "Visas pour la France, retour à la normale", s'amuse Dilem, pour Liberté Algérie.
Le Dilem du jour pic.twitter.com/hqkeMDbP4a
— algeriades (@algeriades) September 28, 2021La France, et la course à la présidentielle, c’est aussi la désignation, mardi 28 septembre, de l’eurodéputé Yannick Jadot, pour être le candidat des écologistes. Libération prend acte de la victoire du "Gérant Vert", allusion à la fois à la haute taille de Yannick Jadot et à une marque de conserves tirant son nom d’une variété de petit pois plus grande que la moyenne, ainsi qu'au discours "pragmatique" de l’ex-patron de Greenpeace, qui se présente comme le candidat du "compromis" face à la "radicale" Sandrine Rousseau, qu’il n’a battue que d’une très courte tête.
À la une de Libération ce mercredi :
???? 2022 : le gérant vert https://t.co/nj2k4myNIH pic.twitter.com/OnNeIVFbTa
D’où le titre de L’Opinion : "Yannick Jadot, la victoire en souffrant". "Le couperet n’est pas passé loin", relève le journal, où le dessin de Kak montre Sandrine Rousseau appelant ses camarades au rassemblement : "Et j’invite chacune et chacun à s’unir derrière notre candidat mâle blanc hétéro cisgenre non déconstruit", propose celle qui se définit comme une "écoféministe".
A la Une ce matin :
???? Yannick Jadot: la victoire en souffrant
???? La rentrée troublée d’Anne Hidalgo
???? Yannick Jadot, un Vert «modéré» très radical sur les questions de société
Cliquez pour en savoir plus ???? pic.twitter.com/bmb8s5RJh7
À la une de la presse également ce matin, la décision du Royaume-Uni d’accorder 12 licences supplémentaires aux pêcheurs français, sur les 87 demandes faites par Paris. Face au refus britannique d’accorder davantage de licences, la ministre française de la Mer dénonce un accord post-Brexit "bafoué", selon elle, par les Britanniques. "La France accuse le Royaume-Uni de déclencher une guerre de la pêche" : d’après The Daily Telegraph, les "trois-quarts des petits bateaux de pêche européens se sont vu refuser l’accès aux eaux britanniques, depuis le Brexit".
Le Royaume-Uni, où la pénurie de carburant tourne à la foire d’empoigne dans les stations essence. "Wild West Britain" : The Daily Star évoque des scènes dignes du Far West et des automobilistes, exaspérés, qui en sont même parfois venus aux mains. Le Premier ministre Boris Johnson, lui, assure que "la situation s'améliore" et que les livraisons vers les stations-services reprennent "de manière normale". Cette déclaration lui vaut les sarcasmes des dessinateurs de presse outre-Manche, totalement déchaînés, en ce jour de sortie mondiale du nouveau James Bond. Intitulé "No Time To Die" ("Mourir peut attendre"), le film version Boris Johnson devient : "No time to drive» ( "Conduire peut attendre"), dans le dessin de Christian Adams.
This morning’s @standardnews #NoTimeToDie #cartoon pic.twitter.com/g0d6Sv7FdE
— Christian Adams (@Adamstoon1) September 28, 2021James Bond, qu’on retrouve coincé dans la file d’attente à la station essence. Le film s’intitule cette fois : "La queue pour faire le plein»" Une réalisation signée Guy Venables, pour le gratuit Metro. "Dis-moi Q ? Qu’est-ce que c’est ? une bombe secrète ? Une potion qui rend invisible ? Un jet ski furtif ?", demande James Bond à son Monsieur gadget dans le dessin de Blower. "C’est beaucoup mieux que ça, Bond. C’est du super sans plomb", répond Q, en lui tendant un bidon d’essence.
Patrick Blower on #NoTimeToDie #JamesBond #PetrolPanic #HaulageCrisis #fuelcrisis - political cartoon gallery in London https://t.co/dePcTdnXF6 pic.twitter.com/fKTRbWlAiG
— Political Cartoon (@Cartoon4sale) September 28, 2021Le nouveau James Bond a aussi pour mission de ramener le public au cinéma. Repoussé plusieurs fois à cause de la pandémie, "Mourir peut attendre" va-t-il réussir doper à lui seul la fréquentation des salles obscures ? C’est en tout cas la mission peut-être impossible, que lui confie le patron du MI 6, le fameux "M", dans le dessin de Chapatte, pour le journal suisse Le Temps.
James Bond revient https://t.co/KSZjUwFavO
— Le Temps (@LeTemps) September 28, 2021Ce sera, en tout cas, l’ultime mission confiée à l’acteur Daniel Craig. Je le confesse, cette perspective me rend totalement inconsolable. L'acteur britannique est, selon moi, irremplaçable - qu'importe la liste de ses successeurs potentiels. L’Obs cite les noms, entre autres, de Tom Hardy, Idris Elba, ou encore Henry Cavill. Non, personne ne pourra égaler Daniel Craig, et a seule solution, selon moi, c’est que le prochain James Bond soit… une femme.
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