À la une de la presse, ce jeudi 16 septembre, le lancement d’un partenariat de sécurité entre l'Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni, dans la zone indopacifique. Un accord qui a pour conséquence l’annulation du "contrat du siècle" conclu en 2016 avec la France pour l'achat par Canberra de 12 sous-marins. Meghan Markle et le prince Harry consacrés par le magazine américain Time. Et le dernier dîner à l'Elysée d'Emmanuel Macron et Angela Merkel.
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À la une de la presse, le lancement, mercredi 15 septembre, d'un partenariat de sécurité présenté comme "historique" entre les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, dans la zone indopacifique.
Présenté par The Australian comme "la décision stratégique la plus capitale et la plus ambitieuse de cette génération pour l'Australie", ce partenariat prévoit, notamment, la livraison de sous-marins nucléaires à Canberra - ce qui annule, du coup, le gigantesque contrat passé en 2016 avec la France pour la livraison de sous-marins conventionnels. Une commande à 56 milliards d'euros. D’après le journal, la conclusion de ce partenariat appelé AUKUS, aurait été rendu possible par "une tempête parfaite d’événements simultanés" : "la montée en puissance d'une Chine belliqueuse, la frustration croissante vis-à-vis du projet de sous-marin français et le désir du gouvernement de Scott Morrison (Premier ministre australien) de renforcer l'alliance avec les États-Unis et la Grande-Bretagne".
"Avec le pacte AUKUS, l’Australie prend une place centrale dans la grande bataille géopolitique de cette ère" : The Sidney Morning Herald s’enthousiasme de voir l'Australie faire bientôt partie du club d'élite des nations possédant des sous-marins à propulsion nucléaire. Une aubaine dont le journal ne revient pas : "Et dire qu’il y a seulement quelques semaines, les Australiens se sentaient offensés par le manque d’attention de l’administration Biden".
Si la presse officielle chinoise n’a pas encore réagi, The South China Morning Post, le quotidien de Hong-Kong, prédit que "le partenariat 'historique'" qui vient d’être conclu "va probablement provoquer la colère" de Pékin. "La Chine va considérer ce pacte comme faisant partie des efforts américains pour former des coalitions destinées à la faire reculer". Cette analyse est confortée par The Washington Post : "une nouvelle alliance américaine pour répondre à la menace chinoise et à la complaisance militaire américaine". Le journal précise que "l'approche de Joe Biden vis-à-vis de la Chine a deux visages, tout comme la position de la Chine envers l'Occident", avec d’un côté, une volonté de "conciliation", dans les domaines où les intérêts convergent, comme le changement climatique et l'arrêt de la prolifération nucléaire, et de l’autre, une démarche de "dissuasion", avec cette nouvelle alliance militaire. Sans surprise, la France dénonce l’annulation de ce qui était présenté jusque-là comme "le contrat du siècle". Le magazine Challenges évoque "une gifle monumentale pour la France", "un coup de poignard sidérant, que personne (n’aurait) vu venir", "un coup de Trafalgar dont Naval Group va mettre des années à se remettre".
Paris pleure, et Londres rit. Au Royaume-Uni, ce partenariat est considéré comme une victoire pour Boris Johnson. Le renforcement de l’alliance avec les États-Unis et l’Australie est d’abord une victoire diplomatique pour le Premier ministre, dans la mesure où elle réduit le risque d’isolement du royaume, après le Brexit. Une annonce qui intervient au moment-même où Boris Johnson procède à un vaste remaniement ministériel. Le nouveau gouvernement, a promis Downing Street, formera une "équipe unie", dont la mission principale sera de gérer l’après-épidémie. Avec le remplacement, à la tête du Foreign Office, de Dominic Raab par Liz Truss, qui devient la première femme conservatrice à diriger la diplomatie britannique, selon The Times. Boris Johnson, qu’on retrouve dans le dessin de Dave Brown, pour The Independent, rebattant ses cartes. Le "joker" Dominic Raab est déchiré.
Dave Brown's @Independent cartoon... #BorisJohnson #Cabinet #Reshuffle #ToryShambles #RobertJenrick #LizTruss #DominicRaab #PritiPatel #MichaelGove #GavinWilliamson #RobertBuckland - political cartoon gallery in London https://t.co/dePcTdnXF6 pic.twitter.com/LSkZWXbOlT
— Political Cartoon (@Cartoon4sale) September 15, 2021Eux ont choisi de quitter le Royaume-Uni pour les États-Unis. Le prince Harry et son épouse Meghan Markle ont intégré le classement 2021 des 100 personnalités les plus influentes de l'année du magazine américain Time. Regards déterminés, visages baignés de lumière, décor automnal et main sur l’épaule, les tourtereaux font la une du magazine et sont l'objet d’un portrait dont la mièvrerie peut laisser songeur.
"In a world where everyone has an opinion about people they don’t know, the duke and duchess have compassion for the people they don’t know. They don’t just opine. They run toward the struggle," writes @chefjoseandres #TIME100 https://t.co/2Cg39BKj1B pic.twitter.com/FhFmAW9UH1
— TIME (@TIME) September 15, 2021"Dans un monde où chacun a une opinion sur les gens qu'il ne connaît pas. Le duc et la duchesse éprouvent de la compassion pour les gens qu'ils ne connaissent pas. Ils ne font pas qu'acquiescer. Ils courent vers le combat", s’émerveille le chef et restaurateur américano-espagnol José Andrés, en référence aux innombrables engagements caritatifs du couple. Fait notable de cette édition, parmi ces 100 personnalités distinguées, figure seulement un Français, l’acteur Omar Sy, dont le comédien américain Bradley Cooper salue "la gentillesse qui vous imprègne et imprègne l’espace quand vous êtes avec lui". Lu dans Le Figaro.
Se diront-ils autant de mots doux tout à l’heure ? Emmanuel Macron et Angela Merkel dînent ensemble pour la dernière fois ce jeudi 16 septembre, à l’Elysée. La chancelière allemande va passer la main après les législatives du 26 septembre et Le Parisien semble déjà nostalgique de l’amitié entre les deux dirigeants, qui "se tutoient, affichent leur proximité et même leur complicité. Comme lorsqu’ils descendent dans le même hôtel lors des sommets européens, où ils prennent un verre de vin le soir après les rudes journées de réunion des Vingt-Sept". Mais que Le Parisien se rassure : on peut être loin, et rester près du cœur. Une étude citée par Slate affirme que lorsque des individus sont captivés par une même histoire, leurs rythmes cardiaques se synchronisent. Autrement dit, la distance n’a pas d’influence, pour peu que des êtres restent concentrés sur un même récit. Comme vous et moi, chers téléspectateurs.
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