La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prononcé, mercredi, son discours sur l'état de l'Union, un rendez-vous annuel permettant de présenter un bilan de l'année écoulée et de faire le point sur les défis à venir.
L'Allemande Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a prononcé, mercredi 15 septembre, son discours sur l'état de l'Union devant le Parlement européen à Strasbourg. Ce rendez-vous annuel, qui marque le début de l'année politique européenne, permet de présenter un bilan de l'année écoulée et de parler des prochains chantiers de l'institution.
Après un an et demi de pandémie, le Covid-19 était logiquement au centre du discours. Ursula von der Leyen a longuement félicité le "succès" de la vaccination dans l'UE, alors que le seuil des 70 % d'adultes vaccinés a été dépassé depuis fin août.
Deux cents millions de doses de vaccins supplémentaires au programme Covax
L'Union européenne va par ailleurs donner 200 millions de doses supplémentaires de vaccins contre le Covid-19 aux pays pauvres d'ici mi-2022 à travers le programme Covax, a annoncé la présidente de la Commission européenne. Ce don s'ajoute aux 250 millions de doses déjà promises.
"Cela fait des siècles que nous n'avons pas connu une telle crise sanitaire et nous avons choisi de l'affronter ensemble pour que chaque pays ait accès aux vaccins", a-t-elle réagi. "C'est un investissement solidaire et c'est aussi un investissement dans la santé mondiale."
Un sommet sur la défense européenne en 2022
Parmi les autres sujets au programme : le plan de relance économique, le numérique, le réchauffement climatique, la question migratoire mais aussi les leçons tirées de la crise afghane.
"Nous sommes aux côtés du peuple afghan", a déclaré Ursula von der Leyen, sous les applaudissements des eurodéputés. "L'UE présentera dans les prochaines semaines un programme de soutien à l'Afghanistan" de 100 millions d'euros d'aides supplémentaires, a-t-elle annoncé sans préciser combien de réfugiés seront accueillis sur le continent.
Un sommet sur la défense sera organisé par la présidence française de l'Union européenne au premier semestre de 2022, a aussi annoncé la présidente de la Commission, alors que le retrait d'Afghanistan a relancé la réflexion sur l'autonomie des Européens.
"Le moment est venu pour l'Europe de passer à la vitesse supérieure" pour se "défendre contre les cyberattaques, agir là où l'Otan et l'ONU ne sont pas présents et gérer les crises à temps", a-t-elle expliqué.
La création d'une force européenne de réaction rapide de 5 000 militaires est en discussion depuis plusieurs mois et le retrait américain d'Afghanistan a relancé le débat en soulignant les carences militaires du Vieux Continent. Le projet ne fait pas l'unanimité, avait toutefois reconnu le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, à l'issue d'une réunion des ministres de la Défense de l'UE, début septembre, en Slovénie.
"Vous pouvez disposer des forces les plus avancées du monde, mais si vous n'êtes jamais prêts à les utiliser, à quoi servent-elles ? Ce qui nous a retenus jusqu'à présent n'est pas seulement un manque de capacités, c'est le manque de volonté politique", a déploré Ursula von der Leyen. "Si nous développons cette volonté politique, nous pouvons faire beaucoup au niveau de l'UE", a-t-elle soutenu.