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À la une de la presse, ce lundi 6 septembre, le coup d’État en Guinée, le début, cette semaine, en France, du procès géant des attentats du 13-Novembre 2015. La rencontre de football avortée entre l'Argentine et le Brésil, hier soir. Et le championnat européen de la coupe de mulet.

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À la une de la presse, un coup d’État en Guinée, où des militaires affirment détenir le président Alpha Condé.

Que ce coup d’État soit en passe de réussir ou non, que les Guinéens "l’applaudissent" ou pas, ce qui vient de se produire à Conakry est un "grand recul" pour la Guinée, selon Le Djély. Après le Tchad, le Mali, le site d'info guinéen s’alarme de la "manie de la soldatesque (d'Afrique de l’Ouest) de faire irruption dans le champ politique" et de "ces images (humiliantes) de dirigeants, montrés à la face du monde sous leurs mauvais jours". Alors que la Guinée s’apprête à souffler sa 63ème bougie, Le Djély regrette que la succession au sommet du pays se règle une nouvelle fois par un coup de force, le troisième depuis l’indépendance. "En 63 ans, on aurait pu faire mieux. On aurait dû faire mieux", écrit le site. "Le président Alpha Condé, cet opposant qui a longtemps incarné l’alternative à la dictature et l’autoritarisme en Guinée (...) aurait dû partir quand il le fallait. Résister au mandat de trop", accuse Le Djély.

Le chef des putschistes, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, a invoqué "la situation économique et politique" de la Guinée pour justifier son coup de force. L'Observateur Paalga, quotidien burkinabé, présente "celui qui semble être le nouvel homme fort de la Guinée" comme un ancien légionnaire français, "un baroudeur qui (serait) passé par plusieurs formations d’élite, notamment l’école de guerre et (aurait) participé à plusieurs opérations militaires à travers le monde, notamment en Afghanistan et en Centrafrique". Un militaire à l’origine de l’arrêt "aussi brusque que surprenant" du pouvoir d’Alpha Condé, dans un pays aux grandes richesses naturelles, mais dont les habitants vivent dans la misère. "Le peuple guinéen ne disposant plus d’aucune alternative pour dire son ras-le-bol d’un pouvoir de fer qui embastille les opposants, asphyxie la société civile, musèle toute contestation, réprime les manifestations qui se soldent par de nombreux morts, l’armée, qui a toujours été au centre de la vie politique, est sortie, une fois de plus, des casernes pour siffler la fin du jeu", commente avec fatalisme Wakat Sera. Le site d’info burkinabé se demande "quelle sera la réaction de la France face à ce nouveau coup de force sous les tropiques, Emmanuel Macron ayant avalisé la prise du pouvoir au Tchad par les généraux".

La France, où s’ouvre, mercredi 8 septembre, le procès géant des attentats parisiens du 13 novembre 2015 : 9 mois d’audience et vingt accusés, dont six seront jugés par contumace. Le Temps évoque un procès "qui sera bien plus que l’épilogue judiciaire d’une tragédie française entamée quelques mois plus tôt avec les attentats de janvier contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher". Pour le quotidien suisse, "ce procès sera aussi le nôtre: il sera la réponse de nos démocraties et de nos États de droit à la menace terroriste islamique qui demeure".

Le Parisien/Aujourd'hui en France, qui relève que les hasards du calendrier réunissent la même semaine les 20 ans du 11-Septembre et le début du procès, voit dans les attaques du 13-Novembre, "Notre 11-Septembre". "La société française (a alors) reçu en plein cœur un choc d’une violence inouïe et c’est toute une génération qui s’est identifiée aux victimes de cette tragédie: pour la plupart des jeunes qui étaient allés au concert, au match, ou au bistrot boire un verre. C’est une culture, un mode de vie, une façon de faire la fête qui ont été attaqués par un terrorisme cruel et barbare". Pour Le Parisien, "la crise du Covid (a confirmé) ensuite, s’il était besoin, à quel point ces lieux et ces rites sont indissociables de ce qui peut faire le bonheur de chacun".

L’épidémie de Covid-19, qui ne change rien à l’urgence climatique, selon plus de 200 revues médicales dans le monde. Dans une tribune relayée par The Guardian, ces revues spécialisées, dont les prestigieux The Lancet et The British Medical Journal, préviennent que la pandémie de Covid-19 ne doit pas empêcher que des mesures "urgentes" soient prises contre le réchauffement climatique et la destruction de la nature - qui menacent, elles aussi, la santé humaine. "Les températures plus élevées ont entraîné une augmentation des cas de déshydratation et de problèmes rénaux, de tumeurs dermatologiques malignes, de complications de grossesses, d’allergies et de mortalité, de morbidité cardiovasculaire et pulmonaire", précise cet éditorial sans précédent, qui évoque aussi la menace constituée par "le déclin des productions agricoles" pour la lutte contre la malnutrition.

Le Covid-19 a interrompu, hier soir, la rencontre de football entre le Brésil et l'Argentine, qui venait tout juste de débuter. Le choc Messi/Neymar tant attendu n’a finalement pas eu lieu : 4 minutes et 55 secondes seulement, après le début du match, les autorités sanitaires brésiliennes ont stoppé la rencontre, au motif que quatre joueurs argentins n’auraient pas respecté le protocole anti-Covid. Ils auraient menti sur leur pays d’origine, l’Angleterre, notamment, pour éviter la quarantaine. D’après le journal argentin Clarin, le président brésilien Jair Bolsonaro, "abasourdi", aurait tenté d’intervenir, pour que le match reprenne. En vain.

À la rubrique compétition, toujours, quoique dans un registre nettement plus détendu, nos confrères de France Info rapportent que le championnat d'Europe de la coupe mulet a eu lieu samedi dans la Creuse, dans le centre de la France. La coupe mulet, pour les malheureux qui ne connaîtraient pas cet incontournable style capillaire, est une coupe de cheveux popularisée dans les années 80, notamment dans l’univers footballistique. Une coupe aussi esthétique qu’audacieuse, les cheveux étant coupés courts sur le dessus mais laissés longs à l’arrière. L’heureux gagnant de cette édition s’appelle Nicolas Vanderkelen. Ce routier belge, adepte du mulet depuis plus de 20 ans, a remporté le titre à l'applaudimètre grâce à un long mulet brun frisé de toute beauté…

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