Le "Dignity", un bateau chargé d'aide humanitaire pour les habitants de la bande de Gaza, a pu briser le blocus imposé par Israël. Il compte à son bord 17 militants et transporte du lait pour bébé et une tonne de médicaments.
AFP - Un bateau chargé d'aide humanitaire affrété par des militants pro-palestiniens dont pour la première fois des passagers arabes a rejoint samedi matin la bande de Gaza, brisant pour la cinquième fois par la mer le blocus imposé par Israël au territoire palestinien.
Le "Dignity", un bateau de 20 mètres, avait quitté vendredi soir le port chypriote de Larnaca, et n'a pas été empêché par les autorités israéliennes de rejoindre les rives de Gaza en dépit d'un contrôle d'identité effectué au large des côtes de Gaza.
Parmi les 17 militants membres de l'expédition figurent trois Libanais et deux Qatariotes ainsi que deux Israéliens dont un journaliste, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le bateau est chargé de lait pour bébé et d'une tonne de médicaments pour la population de Gaza, a indiqué le coordinateur de la campagne, Amjad Alschwa.
"Tout le peuple qatari et son gouvernement sont aux côtés du peuple palestinien et tout particulièrement aux côtés des Palestiniens qui sont soumis au blocus israélien dans la bande de Gaza" a expliqué à l'AFP Aeb Qahtany, membre d'une ONG qatarie.
"La sécurité israélienne a intercepté notre bateau en mer. Elle a effectué un contrôle d'identité, fouillé le bateau et nous a laissé poursuivre notre navigation vers Gaza", a-t-il ajouté.
Lors des précédentes missions du "Dignity", en août, octobre et novembre, Israël avait déjà prévenu qu'il ne laisserait pas passer le bateau, sans mettre sa menace à exécution de crainte qu'une confrontation avec les militants ne le desserve.
En revanche, un bateau libyen chargé d'aide humanitaire avait été intercepté en décembre par la marine israélienne et forcé à rebrousser chemin alors qu'il se dirigeait vers Gaza.
Le blocus israélien, en vigueur depuis la prise de pouvoir par le Hamas islamiste en juin 2007, a été renforcé début novembre en raison d'une recrudescence des violences.